Description

Blogue de Hélène Arsenault


lundi 17 décembre 2012

Bilan et suite du Nanowrimo

Bonyenne que ça fait longtemps! Le plus difficile après une longue pause de blogue, c’est de redémarrer. Tant de choses à dire qu’on ne sait par où commencer. Je voulais d’abord faire un retour sur mon Nanowrimo du mois de novembre, puisque ce fut l’événement le plus prenant du mois.

J’en étais à ma troisième participation, et très probablement la dernière. La première fois avait été magique. J’étais prête à écrire mon tome 2 de l’histoire que j’avais déjà en cours, j’avais joué toutes les scènes importantes dans ma tête et je disposais de beaucoup de temps pour écrire, ce qui fait qu’en deux semaines à peine j’avais déjà terminé mes 50 000 mots. La deuxième année, ça s’est déjà un peu moins bien passé. Je me demandais si je devais entamer le tome 3 de ma série ou écrire quelque chose de totalement différent. J’avais entendu dire qu’il est préférable de ne pas trop s’avancer dans les séries avant d’être publiée, parce qu’une fois qu’on trouve un éditeur et qu’on travaille avec un directeur littéraire, il arrive de prendre différents tournants qui changent la suite, sans parler du style et de l’évolution de l’auteur. Je me suis donc convaincue que je devais écrire autre chose, si ce n’était que pour me prouver que j’en étais capable. J’ai ainsi pondu un texte de science-fiction que j’avais en tête, mais qui ne se tenait pas complètement. Je n’y ai pas retouché depuis plus d’un an et j’ignore ce que j’en ferai.

Pour ma troisième participation à l’événement de novembre, j’ai cette fois opté pour un roman qui se situe dans l’univers de mes premiers tomes, mais dans le futur, ce qui je crois règle plusieurs problèmes liés à la trame générale de ces premiers fruits de mes efforts littéraires. Si ça s’est bien déroulé, je me suis tout de même sentie bousculée dans le temps, et j’ai vécu toutes les failles imaginables de ces délais imposés sur l’organisation de la pensée et du récit.

La beauté du Nanowrimo réside entièrement dans l’abandon littéraire, dans la créativité sans trop de temps d’arrêt pour se questionner. Pour les novices, c’est utile car ça permet de passer outre ses blocages et hésitations, pour concentrer ses efforts à atteindre les 50 000 mots et se sentir vainqueur d’avoir enfin atteint un objectif de taille. Remporter ce défi aide à se sentir plus confiant en ses capacités à achever un ouvrage, bien que ce ne soit que le début. Mais lorsqu’on l’a fait quelques fois, les récompenses sont moindres, et les lacunes plus importantes.

J’aurais aimé prendre plus de temps pour réfléchir à mes blocages, et lorsque j’en trouvais la solution, parfois ça nécessitait de retourner en arrière pour effectuer quelques corrections, mais je n’en avais pas le temps. La quantité de travail, une fois le nano terminé, demeure immense, car le projet n’est pas terminé et les corrections dans le fil du récit sont nombreuses. Voilà pourquoi je vous dirai bel et bien « Ceci est mon dernier Nano! » avec la voix de Dominique Michel, juste pour me garder une petite porte de sortie hein!

  

vendredi 9 novembre 2012

Novembre en rafale


Depuis trois ans déjà, novembre est plutôt occupé, faute du NaNowrimo surtout, mais pas seulement. Cette année, j'en ai encore plus sur les épaules. Je commence à peine le mois que déjà, des formations à l'extérieur du travail et des délais serrés me forcent à travailler en supplémentaires. Ce weekend mon conjoint s'absente, donc surcharge de travail. On fait des travaux à la maison, ce qui me force entre autres à prendre une journée à ma solde à la maison pour recevoir le plombier (on va se construire une deuxième salle de bain au soul-sol, c'est pas du luxe!). Il y a le Salon du livre qui arrive à grands pas et pour lequel je prévois prendre une journée à mon compte encore, le vendredi, pour faire le tour du salon. Je songe y retourner en famille le weekend mais rien n'est décidé, mon conjoint a encore une sortie le dimanche et le samedi est déjà occupé. Mais bon, le vendredi, c'est mon petit moment à moi. Beaucoup de temps à reprendre, parce que le travail s’accumule durant mon absence!

Pour pimenter le tout, je fais des suivis en allaitement et je suis plusieurs mamans qui doivent accoucher d'un moment à l'autre. L'une était due cette semaine, ça pourrait bien tomber ce weekend, je ne pourrai pas aller à visiter à l'hôpital avec mes enfants, mais bon, on s'arrangera. Deux autres la semaine prochaine. Quand on sait que les premiers jours sont les plus critiques pour établir un allaitement adéquat qui sera poursuivi à long terme, il importe d'offrir un soutien à l'hôpital et dès le retour à la maison, c'est là que ça passe ou ça casse. 

En plus de ça, il y a mes deux chroniques du Sans papier de la Teluq que je dois remettre pour le 20 novembre, pour publication le 1er décembre. L'une est la suite de ma nouvelle interactive, facile. L'autre, ma critique littéraire, me demande plus de temps chaque mois. J'essaie de présenter au moins trois nouveaux romans par chronique, auteurs québécois strictement. C'est là que ça se corse, parce qu'avec un emploi du temps de plus en plus chargé, ça limite mes lectures. Parfois, je prends des nouveautés à la bibliothèque sans connaître l'auteur ou avoir entendu parler de l'ouvrage. Si je n'aime pas, je préfère habituellement ne pas en parler et plutôt présenter quelque chose que je recommanderais aux lecteurs. Certains livres me donnent  plus de difficultés que d'autres, je crois que je vais en parler, puis je deviens incertaine, enfin je garde ma critique de côté, au cas où je ne trouverais pas mieux avant la date de tombée. Mais règle générale, je m'efforce de trouver autre chose si je ne suis pas satisfaite et que je ne peux pas endosser ce choix. 

Voilà pourquoi je publierai moins de billets ce mois-ci. Au moins, commenter  ceux des autres et sur les médias sociaux, ça c'est facile! Tout de même, j'ai l'impression que novembre va passer comme l'ouragan Sandy et brasser ma petite vie tranquille sur son passage! 



mercredi 31 octobre 2012

Vieux, c’est à quel âge?

J’attendais dans la file du casse-croûte pas du tout santé et la dame âgée juste devant moi passait sa commande. Après la troisième fois qu’elle demandait à la caissière de répéter les choix au menu, elle finit par s’excuser à la dame en jouant les vieilles femmes gâteuses. « Que voulez-vous, j’ai soixante-quinze ans, à mon âge on ralenti, je ne suis plus aussi vite qu’avant » nous sert-elle, moi comprise alors qu’elle se retourne pour juger de l’effet de sa pointe d’humour. J’ai enfin la chance de l’observer davantage, alors que je ne voyais que son dos auparavant. Avouez qu’une déclaration comme celle-là donne d’emblée  le droit d’évaluer les preuves à l’appui sans scrupules. Cheveux gris épars et clairsemés, épaules voûtées, vêtements négligés, peau fripée et surtout multiples taches pigmentaires me laissaient croire qu’elle faisait son âge. La surprise est venue de derrière le comptoir. Alors que la caissière restait bien sagement à son tabouret et annonçait les commandes à sa collègue « Une poutine, un steamé pis une canette de Coke pour apporter! », cette dernière courait de part et d’autre de la cantine pour préparer les plateaux, sans s’arrêter une minute pour souffler. En entendant l’énoncé de la cliente concernant son âge, elle s’est arrêtée brusquement devant le guichet.

« Moi aussi j’ai soixante-quinze ans et je suis toujours aussi vite! » Et paf, sur cette déclaration-choc elle nous laisse tous pantois pour vaquer à ses activités, comme une Speedy Gonzales sur l’amphétamine.   

De nouveau j’observe la nouvelle venue dans mon champ de vision : toute menue, courte, débordante d’énergie, sautant de gauche à droite avec ses espadrilles, son filet à cheveux ne l’avantageant pas, mais, somme toute une femme à qui on n’aurait pas donné plus de soixante ans. Certes, son visage portait les marques du temps, tout en rides, mais des rides d’expressions surtout, et moins profondes que celles que je venais de détailler, sans taches brunes à l’horizon. Voilà que je me retrouvais face à deux femmes de soixante-quinze ans dont l’une était plus jeune que l’autre! Quel désarroi!

Je me suis mise à réfléchir sur la conception de la vieillesse. Si j’ai compris une chose avec le temps, c’est qu’il n’y a pas d’âge universel pour être vieux. Demander à l’homme de quatre-vingt-dix ans, il vous dira qu’il est encore jeune comparé à l’autre qui vient de fêter ses cent ans! Quand on se compare, on se console, me direz-vous? Mais ce n’est pas encore ça.

Je me rappelle que toute petite, mes amis et moi jouions aux grandes, et mon âge préféré à l’époque c’était seize ans. Il me semblait que tout serait possible à seize ans, tout en restant confortablement protégée dans le cocon familial. Lorsque j’ai eu seize ans, je n’ai plus beaucoup pensé à vieillir pour un long moment. Mais à l’université, lorsque j’ai décidé de poursuivre à la maîtrise, j’ai accepté à un point que ma carrière prendrait son essor dans la trentaine, puisque ma vingtaine serait consacrée à mes études. Je ne me voyais pas me marier ou avoir des enfants à ce moment, pas moi. Lorsque j’ai eu trente ans, j’avais même l’impression d’approcher du but, de la femme accomplie que je deviendrais. Quelques-unes de mes amies ont déprimé, il a fallu les sortir, se saouler, dégriser dans un SPA tout un week-end. Bref, tout étant relatif, j’avais déjà noté la divergence de perception entre ces amies et moi sur nos âges respectifs. Pourtant je me disais : venu quarante ans, là je vais commencer à me sentir vieille. Mais non! Ça n’a rien à voir. Aujourd’hui j’arrive même à concevoir que peu importe l’âge physique, c’est dans le cœur que ça se passe, et dans la tête aussi, et j’ajouterai que le cas de la préposée à la cafétéria m’a fait réaliser que l’activité continue garde jeune et en santé également. Alors aussi longtemps que je trouverai de quoi m’occuper, je resterai jeune, et le physique suivra. Et puisque j’écris pour m’amuser, je ne manquerai jamais de travail. C’est-ti pas beau la vie?

mercredi 24 octobre 2012

Richard Castle l'écrivain-détective


Si vous ne connaissez pas la série télévisée Castle de ABC (diffusé sur CTV au Canada), je vous propose un tour d'horizon.

Richard Castle (joué par Nathan Fillion) est un écrivain de romans policiers à succès, millionnaire et totalement jet-set, vivant à New York. Lorsque surviennent des meurtres copiant ses livres dans les détails sanglants, la détective Kate Becket (Stana Katic) est appelée à résoudre les crimes et fait appel à Richard Castle comme expert dans cette série de meurtres. Ils forment une équipe du tonnerre, le flamboyant Castle avec ses idées hors normes, et la mystérieuse Becket qui ne baisse jamais les bras. Castle aime un peu trop ce nouveau jeu de détective et à la fin du premier épisode, profitant de ses relations avec le maire (un vieux pote de poker), il devient le nouveau partenaire consultant de Becket sous prétexte de s'en inspirer pour ses futurs romans, au grand dam de cette dernière. Au départ, elle est exaspérée par la présence de cet homme aux moeurs légères, toujours à  flirter et à blaguer sur les scènes de crime comme si c'était un jeu, mais il faut admettre qu'il est attachant et une tension sexuelle efficace s'installe entre les deux (évidemment!). Il utilise Becket comme muse pour ses nouveaux romans et elle profite de l'expérience de Castle pour plonger dans la psyché des tueurs.

Nous en sommes à la 5e saison. Au départ, Becket faisait beaucoup plus "policière", mais il me semble qu'au fil du temps, ses cheveux s'allongeant, elle devient de plus en plus "pitoune" de luxe et de moins en moins crédible dans le rôle de la détective coriace. Les coiffures élaborées, le eye-liner de superstar, les talons hauts, les vêtements stylisés, je me dis que ça doit être encombrant pour chasser les criminels, sans parler du temps et de l'argent que ça bouffe, quand on connaît le salaire des policiers. Mais bon, chacun son truc. Castle lui au contact de Becket se raffine. Alors qu'il jouait le playboy millionnaire au départ, il s'assagit pour impressionner la belle, parfois, et cesse petit à petit de courir les jupons, ce qui les rapproche bien entendu.

J'écoute cette série avant tout parce qu'elle est très humoristique, intelligente et efficace. Le jeu de Nathan Fillion qu'on a vu dans la série Firefly (un excellent western de l'espace, ni plus ni moins) vaut le détour à lui seul. Il sait passer du sérieux à la comédie en une seconde, joue à la merveille l'amoureux contemplatif et surtout l'écrivain inspiré, que ce soit à son clavier (que l'on voit peu, mais à l'occasion) ou au poste de police. 

Oui, Rick Castle vit la grosse vie de Jet-setter new-yorkais, celle de l'écrivain qui a réussi, dont les publications deviennent automatiquement des best-sellers, marié et divorcé deux fois, père d'une adolescente plus mature que lui, fils d'une actrice narcissique qui n'accepte pas de vieillir. Il est branché sur tout ce qui se fait de bizarre et d'étrange chez l'être humain semble-t-il, du "zombie walk" (dont j'ai découvert l'existence en écoutant Castle) au jeu de rôle d'espion, en passant par toutes les légendes urbaines imaginables. Mais outre son statut social et mondain, l'homme fascine parce qu'il cherche toujours l'histoire à raconter derrière le crime sur lequel il enquête, il prend des risques, contourne les interdits, ne saute jamais aux conclusions, mais réfléchi à l'extérieur des normes dans lesquelles les détectives se bloquent parfois, ce qui fait de lui un atout majeur pour Becket et son équipe. Ensemble, ils forment un duo-choc qui gagne presque à tout coup en se complétant, et c'est la beauté de la série. Les personnages secondaires, entre autres Ryan et Esposito, les deux autres membres de l'escouade, ainsi que le médecin légiste Lanie, la meilleure amie de Becket, ajoutent du piquant à la série et parfois une tension intéressante. 

Et pour tout dire, Castle mène la vie d'écrivain rêvée, alors allez voir ça, les lundis soirs à 22 h 00 sur CTV et en français sur Séries + maintenant.

lundi 22 octobre 2012

Ma chanson bonne humeur par excellence

Puisque je dois écrire mon texte du Sans papier (dû aujourd'hui) et je tarde, la procrastination aidant, j'ai décidé de me trouver une petite toune pour me remonter un peu.  J'hésite entre deux classiques avant d'adopter l'une de ces chansons comme thème officiel de la bonne humeur, voici les nominés:


Option 1: I will survive de Gloria Gaynor



Option 2: Pata pata de Miriam Makeba



Vous votez pour quoi? Vous avez quelque chose à me suggérer?

Bonne session d'écriture à tous.







jeudi 18 octobre 2012

Logiciel d'écriture Scrivener


Je me posais des questions sur le logiciel Scrivener depuis un bout de temps. Puis suite à un billet de Pierre qui discutait d'autres avenues pour la gestion des écrits sans l'avoir testé, j'ai enfin décidé d'essayer le logiciel pour une période d'essai gratuite. Bien sûr, c'est là toute la beauté de la chose marketing: les logiciels qu'on ne connaît pas, on doit y passer un certain temps pour les découvrir et déterminer leur utilité. Et honnêtement, après quelques heures d'investissement, il faut rapidement décider si on veut en consacrer davantage à un logiciel qu'on n'utilisera pas, ou l'acheter. C'est un peu ce qui m'est arrivé avec Scrivener.

Il faut dire d'abord que les gagnants du Nanowrimo de l'an passé (comme chaque année, je crois) pouvaient acheter le logiciel à 50% du prix avant la fin septembre de cette année. Puisque le logiciel se vend environ 40$ CA, ça ne faisait que 20$. Donc avec ma patience légendaire, j'ai passé une journée à parcourir le "tutorial" du logiciel qui est franchement bien fait, je dois dire, pour conclure qu'après une journée d'investie, j'en avais assez vu pour me convaincre de l'acheter sinon ça aurait été du temps perdu, et je déteste perdre mon temps. Alors à 20$, pas de tataouinage, j'ai acheté.

Premier défaut en partant, il n'est qu'en anglais, bien qu'on mentionne que le français est à venir dans la section "sélection de la langue". Ce serait bien d'obtenir la version française un jour, mais entre-temps, je travaille en anglais et je ne m'en porte pas plus mal. En fait, l'interface est en anglais, mais les plans et feuilles modèles dont on se sert sont si faciles à personnaliser qu'on peut convertir tous nos outils de travail en français en un rien de temps. Le logiciel nous demande d'abord sur quel type de projet on travaille (fiction, récit, nouvelle, script, etc.) pour nous proposer des outils appropriés. Il nous offre ensuite des fiches modèles qu'on peut modifier à sa guise pour se créer des fiches de personnages, de lieux, de scènes, ou tout autre item dont on aura besoin. Ces informations demeurent bien visibles en tout temps dans un répertoire à la gauche de l'écran, favorisant la consultation rapide d'une fiche en cours d'écriture. Exemple, j'arrive à un passage ou j'introduis un personnage, mais je ne me rappelle plus de son apparence. Je clique sur sa fiche pour la consulter, puis d'un seul clique je peux retourner à mon texte là où j'étais une seconde plus tôt. C'est pratique. Aussi, ces fiches peuvent être agrémentées d'informations diverses, de photos, de liens, etc. Donc si on recherche un lieu, on peut facilement tout colliger au même endroit et y avoir accès d'un seul clique à l'intérieur du même document.

On peut ensuite créer un plan aussi détaillé que désiré en alternant les scènes sous forme de fiches, et ensuite écrire son texte chapitre par chapitre. Toutes les fiches, scènes ou idées sont regroupées visuellement sous forme de tableau d'affichage que l'on peut consulter pour garder une vue d'ensemble de son travail. Petit aperçu: 



Lorsqu'on voudra imprimer ou exporter, on n'aura qu'à sélectionner uniquement les informations pertinentes en omettant les informations connexes comme les fiches et les détails des scènes, ce qui est aussi très convivial. Enfin, et point qui m'a beaucoup plu, le logiciel est déjà configuré pour exporter le texte dans le formatage standard des maisons d'édition (polices de caractères, interlignes, etc.) donc en peu d'étapes tout se convertit facilement en un format impression, ou encore PDF ou Word(entre autres) pour révision et réédition. Il y a une foule d'autres fonctions que je n'ai pas encore eu le temps d'explorer, comme la recherche par mots-clé, et l'étiquetage (par exemple si on veut surligner chaque dialogue d'un protagoniste pour évaluer sa voix), et un générateur de noms de personnages dans différentes langues (totalement gadget mais c'est amusant). Disons que j'aime beaucoup Scrivener comme outils d'organisation préalable à la rédaction proprement dite. Et c'est un peu là que ça se gâte.

Je n'ai pas encore vraiment pris le temps de rédiger un texte à l'aide de Scrivener, puisque mon prochain projet attendra le Nanowrimo, mais je planifie tous les détails présentement. Le problème majeur que j'anticipe, c'est la difficulté de ne pas travailler avec Antidote. Depuis que je l'ai installé il y a plus d'un an, ce petit logiciel de correction m'a sauvé la vie et je l'utilise à fond, non seulement pour la correction, mais pour vérifier la signification de mots, pour trouver des synonymes ou encore dans la section cooccurrence qu'une collègue du Sans papier m'a fait découvrir, qui aide beaucoup à chercher le meilleur synonyme dans un contexte particulier ou la meilleure expression (qu'on a sur le bout de la langue sans arriver à la trouver). Un outils irremplaçable donc, et qui n'est pas compatible avec Scrivener. Si je pouvais marier les deux logiciels, je le ferais sans hésiter, mais pour l'instant, je me contente de planifier et d'organiser dans Scrivener pour possiblement continuer d'écrire dans Word en ayant recours à Antidote, je n'ai pas encore décidé­. Pas la réponse à tous les maux donc, mais tout de même un gain important sur la vision générale de mes écrits, sur la réflexion et la recherche préalable.  

Et vous, est-ce que vous vous passeriez d'Antidote pour la rédaction une première épreuve? Mouais. 

jeudi 11 octobre 2012

Mylène Gilbert-Dumas, Geneviève Blouin et Georges Leblanc

Voici l'intégral de ma chronique littéraire du Sans Papier de la Teluq du mois d'octobre.  Bonne lecture à tous! Je prend les suggestions de lecture, si vous en avez (auteurs québécois strictement).

Au menu ce mois-ci : Yukonnaise de Mylène Gilbert-Dumas, Hanaken, la lignée du sabre de Geneviève Blouin et Georges Leblanc avec Au-delà des limites et l’Océan prédateur.
Yukonnaise, de Mylène Gilbert-Dumas chez VLB éditeur
YukonnaiseUne écrivaine vient passer une partie de l’hiver au Yukon avec l’espoir d’y trouver le sujet de son prochain roman. Sur la route qui relie Whitehorse à Dawson City, elle prend une femme en auto-stop et réalise qu’il s’agit d’Isabelle St-Martin, une esthéticienne dont elle a déjà été la cliente.
Avec ce douzième roman de Mylène Gilbert-Dumas, l’intrigue est posée dès le début : qui est donc cette Isabelle, début quarantaine et complètement convertie au mode de vie yukonnais « à la dure ». Lorsque l’écrivaine la prend en auto-stop, Isabelle porte une parka, d’énormes bottes d’hiver, ses cheveux courts, et son apparence générale est négligée. Comment s’expliquer dès lors son cheminement, lorsqu’on apprend qu’elle travaillait autrefois comme esthéticienne à Québec, qu’elle prenait une heure minimum à se pomponner avant de sortir, souvent deux, et que sa vie avait tout du superficiel. Dès le départ, la curiosité est piquée et maintenue jusqu’à la fin. L’auteure dénoue avec habileté les revirements qui ont fait d’Isabelle cette femme forte et indépendante qu’elle est devenue au Yukon. Yukonnaise nous fait visiter un coin de pays bien méconnu pour la plupart, avec ses paysages merveilleux comme on ne peut que les imaginer, des nuits étendus à observer les aurores boréales, des cabanes en bois rond sans électricité ni eau courante, isolées de toute civilisation. Un monde d’autonomie totale, de réclusion souvent, mais surtout de liberté. Un endroit que l’auteure a visité d’abord en résidence d’écrivain, et qu’elle prend grand plaisir, on le sent, à nous faire découvrir à notre tour. Une belle lecture qui m’a également plongée dans une douce nostalgie des années 80 et 90 en remontant le temps aux côtés d’Isabelle.
Fait à noter, Mylène Gilbert-Dumas a écrit davantage de romans historiques par le passé dont une série se déroulant justement dans le Yukon durant la ruée vers l’or, Lily Klondike. Une belle lecture, bref, qui porte à la réflexion sur notre société de consommation et nos vrais besoins, sans poser de jugement, à l’instar de ces Yukonnais que l’auteure apprécie tant, et nous de même à la suite de cette lecture.
Hanaken, la lignée du sabre de Geneviève Blouin, chez Trampoline – roman jeune adulte
La lignée du sabre
Japon, ère des « Royaumes en guerre », fief du clan Takayama.
Suite à la mort brutale de leurs parents, deux adolescents de la famille Hanaken, Satô et Yukié, sont forcés de se tailler une place dans le monde des adultes.
Ce faisant, ils découvrent bientôt que leurs alliés sont impliqués dans un complot visant le chef du clan, le seigneur Takayama. Or, Yukié et Satô ont leurs propres raisons d’en vouloir à Takayama…
Dans ce Japon des samouraïs, où il ne fait pas bon se rebeller contre l’autorité, Satô et Yukié sauront-ils déjouer les machinations, survivre à la guerre qui se prépare et racheter l’honneur de leur famille?
Historienne de formation, spécialiste en arts martiaux et surtout connue pour ses nouvelles de genre (noir, horreur, fantastique), Geneviève Blouin publie ici son premier roman splendidement illustré par Sybiline. On y découvre les us et coutumes des familles de samouraïs à cette époque, leurs armes, leurs vêtements, la place des femmes et celle des différents membres d’une famille. Oui on s’instruit beaucoup sur le Japon au fil du récit, mais c’est surtout la remise en question de ces deux jeunes gens, Yukié et Satô, qui marque, et dont le point culminant se résume en une décision aux conséquences funestes. J’ai offert ce livre, recommandé à partir de 12 ans, en cadeau à une jeune fille de 10 ans sans l’avoir encore lu tellement j’avais confiance en la plume de l’auteure, mais quelques seppukus plus tard, je me demandais comment sa mère apprécierait! Je n’avais pourtant pas à m’inquiéter, la jeune fille a beaucoup aimé sa lecture et n’a pas fait de cauchemars. Pour ma part, j’ai trouvé le personnage de la jeune fille, Yukié, plus fort et plus attachant que celui de son frère, surtout dû à sa position délicate d’otage du seigneur Takayama qui lui fait voir un tout autre côté des choses. Arrivera-t-elle à exécuter la mission qu’on lui a confiée et à racheter l’honneur de sa famille?
L'ombre du daimyoAu cœur de l’honneur et de la loyauté, il y a bien sûr cette question fondamentale : devrions-nous accorder une confiance aveugle en nos aînés, car ils savent mieux que nous, ou au contraire nous forger notre propre opinion basée sur nos expériences et connaissances?
Dans ce monde ancien et à 14 ans, rien n’est moins évident.
Je recommande donc chaudement ce livre à tous les jeunes gens, comme les moins jeunes, appréciant les épopées de guerre et de samouraïs, ou simplement fanatiques d’histoire.
Le tome II, Hanaken, l’ombre du daimyôchez Phoenix, vient tout juste de sortir en librairie et je vous en parlerai certainement dans une prochaine chronique.
Vous pouvez discuter avec l’auteure et connaître ses autres projets sur le blog qu’elle tient ici :http://laplumeetlepoing.blogspot.ca/
Au-delà des limites et L’Océan prédateur, de Georges Leblanc chez Les éditions de la francophonie
Au-delà des limites
Qui n’aime pas un bon récit d’aventures épiques, surtout quand l’histoire relate celle d’un skipper renommé en solitaire, et son voilier qui coule au beau milieu de l’Atlantique? C’est le récit que nous propose Georges Leblanc avec Au-delà des limites, alors qu’il reprend pour nous tous les détails qui ont conduit son voilierTriller vers le drame en septembre 1998, lors d’une épreuve de qualification pour la course en solitaire « La Route du Rhum ».
Georges Leblanc est un conteur né. Personnage très médiatisé du monde de la voile, il se livre ici avec candeur et humour sur les événements ayant précédé l’abandon de son voilier au milieu de l’océan. Que vous soyez amateur de voile ou non, vous ne resterez pas insensible devant les tribulations de cet homme à la volonté de fer, à la résilience phénoménale et à son charisme indéniable. Mais outre le drame qu’il a vécu, il saura bien vous dépeindre son amour de l’océan et de ses habitants qu’il respecte et admire plus que tout. Mais de grâce, à ne pas lire avant le coucher, vous aurez le mal de mer!
L'Océan prédateur
Autre récit palpitant qui se solde avec la perte d’un voilier océanique, L’Océan prédateur se veut aussi un appel à la sensibilité de tous vis-à-vis le respect de nos océans et, plus largement, de notre environnement. Cette fois le skipper et son coéquipier ont vu la mort de très près, et j’ai pleinement ressenti la tension avec eux alors qu’ils se sont retrouvés prisonniers du cockpit durant un trop long moment. Une histoire qui donne froid dans le dos. Cet événement s’est avéré attribuable à l’erreur (ou devrais-je dire la bêtise) humaine et aurait pu être évité. Néanmoins, ce périple forme un fichu de bon récit encore une fois, comme Georges Leblanc sait si bien les raconter en toute humilité.
Je ne dévoile rien ici qui ne soit déjà connu dans les médias si vous prenez le temps de chercher, mais les faits relatés par les journalistes et ceux vécus par les protagonistes n’ont rien en commun. J’avoue que ces volumes contiennent un certain nombre de termes marins, mais j’ose espérer qu’ils ne rebuteront pas le lecteur, mais piqueront plutôt sa curiosité.
Enfin, Georges Leblanc continue d’écrire puisqu’il le fait si bien et que les livres vendus contribuent à lui procurer des commandites pour ses prochaines aventures, car malgré tous les revers, il continue de naviguer et y prend grand plaisir, ça se sent. Il a aussi écrit Les Échos de l’océan et Le Chant des sirèneschez le même éditeur. Pour se les procurer, il suffit de visiter le site du skipper :http://www.georgesleblanc.com/.
Et je vous laisse cette fois avec un bon souvenir de 2002, déjà. C’était bien moi en rouge et bleu, à côté de Georges Leblanc (même si c’est difficile à dire avec la qualité de la photo) en préparation pour une petite étape de Rimouski à Matane, sur le voilier dont fait état son deuxième livre, L’Océan prédateur. Mais qu’est-ce que je faisais-là, moi au fait? Curieux!
Bonne lecture!
Voilier

jeudi 4 octobre 2012

Ça commence aujourd'hui!

Il y a environ quatre ans, j’ai consulté une voyante pour la première fois de ma vie. Je ne m'étais jamais montrée particulièrement curieuse envers mon avenir auparavant. Après tout, à quoi bon? Si on me donne de mauvaises nouvelles, je m’en ferai jusqu’à ce que ça se produise. Si les nouvelles s’avèrent bonnes au contraire, ça gâchera un peu la surprise et le plaisir plus tard, non? Ça, c’est si on prend les prédictions au sérieux. Mais voilà, cette femme n’était pas une voyante (ou médium) comme les autres. Elle se spécialisait dans la lecture de la mission de vie, et non dans l’avenir. Cette perspective intéressait nettement plus la femme que j’étais, à la croisée des chemins. Pour récapituler, je savais depuis plusieurs années déjà que je voulais écrire, plus tard peut-être, à la retraite possiblement. Mais je savais aussi que je n’endurerais jamais mon mode de vide jusque-là.

Je travaillais en communications marketing dans une boîte de biotechnologie, et les dernières années s'étaient montrées dures. Restructurations, mises à pied subites et massives, dégradation de l’ambiance au travail, etc. Mon plan voulait qu’au moment choisi, je devienne travailleuse autonome en offrant mes services à mes contacts de l’industrie, puisque je saisissais bien les enjeux de mise en marché des produits, la science derrière tout ça, et que je pouvais pondre les éléments de communication et de marketing qui répondraient aux besoins des compagnies (surtout en démarrage). Je prévoyais voguer sur ces contrats occasionnels aussi longtemps que je le voudrais, m’octroyant du temps pour écrire et organisant mes journées comme je l’entendais. Mais vous le devinez, ça ne s’est pas passé comme ça.

Bien après avoir ébauché ce plan, j’ai connu plusieurs revers qui m’ont menée vers l’assurance emploi (pour résumer : mise à pied- retour au travail-enceinte-congé parental-poste aboli-retour au travail-mise à pied). Mon plan m’est revenu en tête à ce moment. Pourquoi ne pas devenir travailleuse autonome, puisque je me retrouvais sans emploi à nouveau, et que j’en avais marre du mode corporatif? Bénéficiant d'un programme du gouvernement pour soutenir le démarrage d’entreprise, je me suis lancée: les cours, le plan d’affaires, le démarchage, etc. Je débordais d'enthousiasme, mais en même temps, nous désirions un autre enfant et l’horloge biologique me taraudait. Je suis redevenue enceinte durant le programme, et c’est là que j’ai consulté cette voyante (vous l’aviez oubliée celle-là, avouez?).

Puisqu’elle se spécialisait dans la mission de vie, je tenais à savoir si l’écriture se trouvait quelque part dans mon futur, et si j’arriverais à quelque chose avec cette compagnie que je tentais de démarrer. Elle m’a répondu que oui, l’écriture faisait partie de ma mission, mais qu’avant d’y arriver j’avais besoin de plus d’expérience de vie et de maturité (je paraphrase, là). Puis elle m’a dit quelque chose qui m’a complètement découragée : que pour une raison de « cycle énergétique » que je n’ose tenter d’expliquer ici, rien ne se produirait d’encourageant avant un bon quatre à cinq ans, côté écriture. Et en ce qui concernait mon travail autonome, elle y voyait peu de chance de succès, car la venue de mon deuxième enfant prendrait sans contredit toute la place dans mon quotidien, donc je n’aurais pas l’opportunité de m’investir dans le développement des affaires. Vous l’aviez vu venir, vous, n’est-ce pas?  J’ai eu quelques clients, mais bientôt, il m’a fallu refuser des projets, car je n’aurais pas le temps de les terminer.

Le temps, finalement, a donné raison à cette voyante. Dès le départ, j’étais sceptique et prenais le tout avec un grain de sel. Mais sa mise en garde sur le manque de débouchés de l’écriture avant un bon quatre ans m’a freinée pour un long moment. Déçue, j’ai arrêté d’écrire; apparemment j’y ai cru malgré moi. Puis, petit à petit, j’ai recommencé à écrire, profitant de la fin de mon dernier congé parental, lorsque ma petite est entrée en garderie, pour terminer le premier jet de mon tout premier roman. Il était encore loin d’être présentable, mais pour la première fois de ma vie, j’étais allée au bout d’un immense projet, un que j’avais entamé près de quinze ans auparavant, et j’étais fière de moi. Depuis, j’ai continué, persévéré, écris un deuxième tome à ce premier, puis un autre roman complètement différent. Je n’ai pas encore trouvé d’éditeur, mais je dois dire que ces versions ne me satisfont pas encore totalement. Il y manque un petit quelque chose, et j’ose espérer que je trouverai sous peu, avec de l'aide ou de la persévérance, probablement les deux.

Ensuite, je n’avais plus du tout envie de retourner en arrière. J’ai déniché un travail à temps partiel pour un OSBL que j’adore, avec des collègues que j’adore. J’ai peu de revenus, mais j’ai du temps pour m’occuper de ma petite famille et pour écrire. Et je suis tellement plus heureuse qu'autrefois!

La beauté de tout cela, c’est que le fameux quatre ans de latence prédit par ladite voyante se termine aujourd'hui (et que le reste commence, si vous me suivez!) Avec mon anniversaire, l’arrivée d’un nouveau momentum dans ma vie, d’une poussée du destin, je l’ignore, mais je me sens prête à recevoir. Tant qu’à y croire, hein? J’ai beaucoup travaillé durant ces dernières années, j’ai appris, j’ai commis des erreurs, je me suis corrigée, et j’ai encore tant à apprendre, c’est merveilleux et exaltant. Donc à compter d’aujourd’hui, plus rien ne pourra m’arrêter. Attachez vos tuques avec de la broche, ça va brasser! 

Je vous souhaite à tous une merveilleuse journée, et surtout, de croire en vos talents et de poursuivre vos rêves.

mardi 2 octobre 2012

Inspiration/respiration


Vous savez, cet instant juste entre le sommeil et l'éveil, où on fait les rêves les plus étranges, dont on risque de se souvenir dès le lever? Et bien ça m'arrive tout le temps et j'adore ces moments d'inspiration complètement déjantée! Puisque mon chéri se lève habituellement une bonne demi-heure avant moi, j'ai donc droit tous les matins à un réveil tout en douceur, suivi d'une courte période satisfaisant ces critères d'inspiration. J'ai même déjà lu que certains artistes, dont des auteurs, profitent eux aussi de ces moments de semi-éveil pour y puiser des idées dont profitera leur créativité. 

Mais voilà, depuis le début de l'été, comme chaque été, ces douces périodes euphoriques sont interrompues par des éternuements, mon nez qui coule, mes yeux qui piquent, etc. Allergie saisonnière, quand tu nous tiens! Je dois alors me lever aussitôt éveillée, car ça devient impossible de rester couchée et de me rendormir alors que je mets à éternuer et à me moucher sans cesse. Dernièrement, je commence à peine à souffler, par le nez s'il vous plaît, c'est le retour à la normale, et je commence petit à petit à revivre ces folies inspirées de mon subconscient. C'est génial, et ça me manque tellement lorsque je ne les ai pas pour commencer ma journée que déjà, je me sens un peu plus sereine.

C'est fou hein? La plupart des gens tendent à se plaindre de cette période de l'année: moins d'ensoleillement, pluie fréquente, températures de plus en plus froides. Certains dépriment carrément. Mais moi, je jubile! Finies les allergies. D'ailleurs, j'aime bien la fraîcheur de l'air, on dort beaucoup mieux qu'en pleine chaleur. C'est le retour d'Hélène inspirée! 

Bon automne à tous.

mardi 25 septembre 2012

Le Chasseur de Geneviève Blouin


Le Chasseur, une novella de Geneviève Blouin chez les Six brumes. 


Tout d'abord, un mot sur le concept de prévente organisé par la maison d'édition les Six brumes. Je trouve l'idée très intéressante d'inviter ses connaissances à venir encourager la production de l'oeuvre à l'avance, en leur proposant une série d'options supplémentaires. Ça a créé une publicité automatique pour le livre et puisqu'on s'engage à l'avance à l'acheter, certaines ventes sont assurées et on ne peut plus "oublier" ou reculer devant l'engagement. Ça a semblé mettre de la pression sur l'auteure, toutefois, ce qui est regrettable.




Couverture en Braille
édition limitée!
Dans mon cas, j'ai choisi la version du livre avec la couverture en Braille (trop cool!), avec en prime une nouvelle de l'auteure (qu'il me reste encore à lire, je dois dire que je l'avais oubliée avant d'écrire ce billet!)


Hugues, cet ancien champion de combats ultimes devenu aveugle suite à un combat, se retrouve avantagé par son handicap alors qu'une créature mystérieuse attaque des gens dans son quartier. L'habilité de Geneviève Blouin de nous transposer dans la peau de Hugues, en "voyant" par tous ses sens, est remarquable. On a l'impression d'y être tant les détails sont tangibles, les descriptions des bruits, des odeurs, des textures, vraisemblables. Hugues, en bon combattant qu'il a toujours été, demeure alerte et vif en s'adaptant rapidement à son nouvel adversaire. C'est cette partie du novella que j'ai préféré, l'aspect psychologique du personnage ainsi que son attachement à la femme qui prend soin de lui. Les dialogues y sont aussi très bien intégrés à l'action. On aurait presque pu faire fi de la dimension surnaturelle même, puisque cette créature que Hugues combat mais ne verra jamais semble trop improbable pour être réelle. À la fin de l'histoire, je me demande encore si Hugues ne rêvait pas, au fond... Bref, une lecture enlevante, palpitante et bien menée qui se lit en un rien de temps. La fin arrive d'ailleurs abruptement, et j'aurais bien aimé un épilogue un peu plus long, mais vu le format, je comprends le choix de l'auteure. 

Je me suis procuré le livre au lancement dans un centre MMA (pour mixed martial arts, une discipline  de combat utilisant plusieurs techniques d'arts martiaux) à Longueuil, pas très loin de chez moi. Ça situe bien l'action et le monde de prédilection du Chasseur, dans son ancienne vie.  Ça m'a plongée dans un sport que je ne connaissais pas, mais qui est fascinant en soit, et duquel Geneviève Blouin tire son expérience personnelle pour livrer la marchandise. Une excellente lecture, mais dont les éléments surnaturels ne m'ont pas pleinement convaincue, pour être tout à fait honnête. Peut-être suis-je juste un peu trop Thomas, je dois voir pour y croire? 

Pour le blogue de l'auteure c'est ici: http://laplumeetlepoing.blogspot.ca/

Bonne lecture! 

lundi 24 septembre 2012

Livres à louer?

En sortant de la bibliothèque aujourd'hui, j'ai passé comme toujours à côté de la section "livres à louer". Pour un prix modique (environ 1,50$ la semaine en général), on peut louer une nouveauté dont la liste de réservation peut s'avérer très longue... ou pas.

Je continue de résister à la tentation de louer un livre qui n'est pas disponible, me demandant chaque fois pourquoi je ferais ça, louer un livre. Il me semble que c'est tout bête. Si je veux le lire, et vite, et qu'il n'est pas disponible, je n'ai qu'à l'acheter. Sinon je laisse mon nom à la bibliothécaire qui me rappellera le temps voulu. Quand même, avec les nouveautés qui seront populaires (on peut le prévoir d'avance, non?), il y a toujours plusieurs copies en circulation, justement pour éviter les longues attentes des demandeurs. Alors je continue à me demander, qui donc est trop impatient pour attendre, qui doit absolument lire ce livre-là, cette semaine sans faute, et qui ne se résout pas à l'acheter? C'est quoi l'urgence? Bref, je peux envisager quelques scénarios possibles, mais rien de bien solide. Pourtant le service, lui, est bien là et il y est pour rester, j'imagine.

Je suppose que je devrais poser la question aux bibliothécaires, mais vous, le faites-vous à l'occasion, louer des livres? Il me semble que ça va à l'encontre du principe de gratuité de la bibliothèque, mais ça en prend pour tous les goûts, tous les portefeuilles, et tous les clients, on dirait bien. 

Bonne lecture!

mercredi 19 septembre 2012

Les premiers pas de la lecture


Vous souvenez-vous de la période où vous avez appris à lire? Moi je m'en rappelle à peine, mais je la revis présentement à travers ma fille qui commence sa première année. À cette étape, c'est le début de la lecture et de l'écriture, une étape de développement fascinante qui la suivra toute sa vie. 

Depuis le début de la nouvelle année scolaire donc, nous passons une petite partie de la soirée à faire quelques devoirs, mais surtout à revoir les leçons de la semaine, la plupart reliées à la lecture. Quelle joie! Au début, je trouvais l'exercice un peu trop répétitif à mon goût et en voyant que ma fille commençait à deviner des mots plutôt que de les lire, une lettre à la fois pour en trouver le sens, je me suis mise à jouer avec elle en lui faisant lire d'autres mots faciles, des noms de personnes, etc. Vous devriez voir l'étincelle dans ses yeux lorsqu'elle comprend le sens du mot qu'elle vient de lire à voix haute! Ça n'a pas de prix. Je l'encourage chaque jour à pratiquer, à refaire ses leçons, car tout doit devenir un automatisme. 

En ce sens, je suis récemment tombée sur un blog discutant de pédagogie - voir France Paradis. Cette coach parentale souligne l'importance de valoriser les efforts plutôt que le talent. Cette méthode aurait un plus grand impact sur les échecs et succès futurs. Pour reprendre ses termes: "Ce qui développe l'estime de soi et la motivation nécessaire pour avancer malgré la difficulté et l'échec, ce sont les compliments sur les stratégies, l'effort et leurs processus. Peu importent les résultats." 

Ainsi, un enfant qui apprend à surmonter les épreuves ne peut qu'être mieux outillé pour la vie qu'un autre qui est doué en tout, mais qui risque d'abandonner à la première difficulté rencontrée. Un constat intéressant auquel j'adhère volontiers

Entre temps, ma fille et moi commençons déjà à nous écrire de petits mots d'amour partagés, et ça fait mon bonheur au quotidien!

mardi 11 septembre 2012

À découvrir: Grayson, Lamarche, Cazeault

Il s'agit du titre de ma nouvelle chronique de la Teluq pour la rentrée, où je souhaite promouvoir les auteurs de chez nous. Je retranscris ici l'intégralité de ma première chronique littéraire, portant sur:

L'invention de la tribu de Catherine-Lune Grayson
Les têtes rousses de Claude Lamarche
Avéria I et II de Patrice Cazeault

Avis aux intéressés!



L’invention de la tribu, de Catherine-Lune Grayson chez Mémoire d’encrier.

  
Quel délice! Un véritable coup de cœur. J’ai lu ce petit bijou de livre pratiquement en une seule soirée. D’abord il est enlevant, les personnages y sont attachants et les destins croisés si fascinants et exotiques qu’on hésite à le poser avant la fin. Avec ses 170 pages emplies de poésie fine, d’images de pays lointains, ses déserts, ses villages africains ou québécois, ce livre nous transporte dans un univers de sensibilité et de hasards ou la justesse de l’écriture n’a d’égal que l’inventivité narrative.

Un petit extrait pour vous donner le ton :
« Tant que tu ne fais pas partie de l’histoire, tu es épargné. Le paysage n’est qu’un paysage. Ses pics et ses creux, ses arbres et ses roches ne te racontent pas d’histoires. Ils ne sont pas encore marqués, annotés, fêlés, fissurés. Ils sont sans histoire. Dans la préhistoire, tu es épargné.

Dans la préhistoire, il y avait la tribu. Ils allaient vivre heureux et avoir beaucoup d’enfants. C’était avant qu’ils ne soient tous devenus un peu fous. Avant que le creux, là-bas, ne soit celui des fondations incendiées de la maison blanche. Avant que le vélo rouge ne soit un tas de ferraille. Avant que le bruit des vagues ne soit une marche funèbre. »

L’auteure a grandi à Saint-Adrien, en Estrie. Journaliste, puis travailleuse humanitaire, elle découvre l’Afrique et la poésie du continent. L’invention de la tribu est soin premier roman, bien qu’elle ait déjà publié un récit de voyage accompagné de magnifiques photos et illustrations sous le titre de Nul ne revient du pays qui n'existe pas, chez Michel Brûlé. Grande réussite donc en ce qui me concerne, et j’espère que vous la découvrirez à votre tour.



Les têtes rousses, de Claude Lamarche chez Vents d’Ouest.


Autre belle lecture que ce roman historique nous présentant un pan de l’immigration irlandaise au Québec, avec ses famines, ses exilés vers l’Amérique dans les bateaux-cercueils, ses morts du Typhus et autres, ses quarantaines à Grosse-Île. J’ai été charmée par l’histoire d’amour de Bridget Bushell et les difficultés qu’elle et sa famille ont dû surmonter en arrivant au Québec en mai 1847, après avoir été chassées de leur comté du Roscommon en Irlande. Les têtes rousses décrit l’histoire de Bridget, l’aînée rêveuse, pieuse et obstinée devant assurer la survie de sa famille, de Patrick, le cadet bagarreur et débrouillard qui incarne si bien l’image que l’on se fait de ces immigrants coriaces et enfin de Mary, la plus jeune, la plus sensible, mais qui sait ce qu’elle désire.

Il m’est impossible de ne pas songer à la véracité probable de leurs destins tantôt heureux, tantôt tragiques en lisant que l’auteure, férue de généalogie, est un jour tombée sur un cahier écrit par une aïeule qui lui a fait découvrir l’histoire de ses ancêtres irlandais, et qui lui a servi d’inspiration pour ce livre. Claude Lamarche n’en est pas à ses premières armes en publication et sa belle plume s’efface tout discrètement pour laisser la place à la trame de fond, ce que j’ai particulièrement apprécié.



Avéria tome 1 : Seki et tome 2 : Annika, de Patrice Cazeault chez ADA.

Premier tome de la série jeunesse de science-fiction, Seki se déroule sur Avéria, une colonie humaine occupée par les Tharisiens. Certains humains s’accommodent assez bien de cette occupation depuis près de vingt ans, alors que d’autres rêvent de monter une révolution pour en chasser l’envahisseur. Deux sœurs incarnent ces points de vue diamétralement opposés : Seki, l’aînée, qui étudie en sciences à l’université et qui n’aspire qu’à la paix et la tolérance, tandis que sa jeune sœur, Myr, une adolescente au tempérament  bouillant, prône la violence pour mettre fin à l’occupation et se rebelle contre l’autorité de toutes les façons possibles. Le conflit intense et toujours croissant qui oppose ces deux sœurs tient le lecteur en haleine du début à la fin. Patrice Cazeault mise sur la profondeur des personnages, toujours crédibles et multidimensionnels, et rend avec brio les deux points de vue opposés de ses protagonistes, Seki et Myr, qui se découvrent l'une l'autre dans l’adversité.



Dans le tome 2, Annika, on découvre cette fois l’envers de la médaille, le monde des Tharisiens, des êtres à la peau jaune et visiblement plus avancés technologiquement que les humains, chez qui les aspects politiques et militaires prévalent sur tout. Cette fois nous suivons les méandres de l’esprit tortueux d’Annika Arralia, une Tharisienne colérique (un euphémisme!) qui vit avec son oncle et son cousin. L’un ne pense qu’à son ambition à n’importe quel prix, tandis que l’autre s’abrutit dans la drogue pour oublier son âme de poète qui ne convient pas au destin que lui réserve son père autoritaire. Annika ne trouve que son cousin en qui se confier, et même à ses plus proches amis elle reste fermée et inaccessible. On s’attache toutefois au personnage dont la rage confond et surprend souvent, mais fascine surtout. Pour ma part, j’ai bien aimé Annika pour sa fureur destructrice, sidérée par l’étendue de sa haine, me demandant où tout cela la mènerait. Je m’en voudrais de ne pas mentionner le journaliste hilarant et trop curieux pour son propre bien qui vient pimenter la sauce dans les deux tomes tout en offrant des informations cruciales sur les politiques locales, et sur la censure journalistique. 

Les personnages sont centraux dans ces romans aussi, on arrive presque à oublier que c’est de science-fiction dont il s’agit. À part la présence des Tharisiens, de leurs désintégrateurs qu’on voit très peu à l’œuvre, et des vaisseaux spatiaux, on pourrait transplanter ces histoires sur terre à n’importe quelle époque et l’intensité des émotions transporterait aussi bien le lecteur. Cette particularité aura le don de plaire à un plus grand public, quant à moi j’aurais bien aimé y trouver plus d’éléments de l'imaginaire foisonnant de l'auteur, dont ces deux tomes représentent les premières publications.

Seki et Annika sauront plaire aux jeunes lecteurs comme aux moins jeunes. Le tome 3 d’une série prévue de 6 tomes sera lancé en automne.

Pour suivre l'évolution de la série, il y a le blogue de l'auteur: http://avisdexpulsion.blogspot.ca/ et le site Facebook: https://www.facebook.com/averia.tharisia

lundi 10 septembre 2012

De retour après la pause

Mautadine que c'est difficile de revenir après une longue absence. Vacances trop longues. Ras-le-bol de l'écriture après quelques petites déceptions. Fatigue chronique. Goût de prendre un break. Et surtout, rien à dire d'intéressant après une si longue absence! Mais voilà, la glace est brisée. Je remets tranquillement la machine en route, c'est long à redémarrer parfois, mais il faut bien faire chauffer le moteur un tantinet lorsqu'il est bien refroidi. Alors je reviens sous peu avec plus à dire. Merci de votre visite!

vendredi 3 août 2012

Projets estivaux


Je reviens à peine d’une visite à Rimouski chez mes parents et je me rends compte que j’ai oublié là-bas ma copie de l’Initié, des clowns vengeurs! Zut! J’avais presque terminé ma lecture et j’avais laissé l’histoire en plan dans un moment riche en action, et là je devrai attendre que mes parents puissent me faire parvenir ma copie, à la fin de leurs vacances! Grrrr! Comment survivre? J’ai déjà vérifié et ils n’ont pas la copie à la bibliothèque.

Je n’écris pas beaucoup ces derniers temps pour faire changement, après mon marathon d’écriture intensive d’avril à juin, je prends une petite pause pour me consacrer davantage à la lecture. D’abord, il me faut suffisamment de matériel pour écrire ma chronique de critique littéraire du Sans papier pour la mi-août, donc la date de tombée approche tranquillement. Ensuite, j’ai entamé la recherche avant d’écrire mon tome 3, au prochain nanowrimo en novembre prochain. J’ai beaucoup à lire cette fois, j’entends pousser la recherche de plus en plus loin, moi qui suis encore novice à ce genre de procédés. Ensuite, bien il y a la lecture juste pour le plaisir. Il y a des livres de développement personnel et de spiritualité entre autres, dont je ne me verrais pas parler dans mes critiques littéraires, mais auxquels je consacre du temps néanmoins. Tout cela prend beaucoup de temps, mais comme ces lectures m’enrichissent! Trop souvent, je n’ai pas assez de temps pour m’y consacrer pleinement, alors c’est un retour aux sources très apprécié.

À vos livres alors, ceux qui vous inspirent comme ceux que vous écrivez!

jeudi 26 juillet 2012

Avéria Tome I: Seki de Patrice Cazeault



Après avoir lu Seki, j’avais envie de dire :
« Avertissement de santé publique : Le contenu de ce livre créé la dépendance. Si vous vous retrouvez face à la magnifique couverture du livre, évocatrice d’un autre monde, à cette typographie attrayante, ne faites pas un pas de plus, retournez-vous vite et fuyez à toutes jambes! Fuyez, vous dis-je! Je vous aurai avertis! »


Pour moi il est déjà trop tard, j’ai succombé dès les premières pages aux personnages crédibles et multidimensionnels, au conflit intense et toujours croissant qui oppose deux sœurs qui n'arrivent plus à communiquer. Je n’avais aucune chance, je suis donc condamnée à me procurer dès leur sortie tous les prochains tomes de la série, à les lire en deux jours et à les faire dédicacer à la première occasion par l’auteur à la calligraphie douteuse (de son propre aveu).

Patrice Cazeault mise sur la profondeur des personnages et rend avec brio les deux points de vue opposés de ses protagonistes, Seki et Myr, qui se découvrent l'une l'autre dans l’adversité. L’aînée, Seki, s’accommode bien de l’occupation des Tharisiens sur la colonie humaine d’Averia et y trouve son compte, tandis que sa jeune sœur Myr se rebelle contre l’autorité de toutes les façons possibles, prônant la violence pour mettre fin à l’occupation Tharisienne. Leurs positions s’expliquent au fil du roman et leurs origines nous sont dévoilées, ce qui nous attache aux personnages. La toute fin m’a particulièrement touchée, c’était bien trouvé!

Les personnages sont centraux dans ce roman aussi, on arrive presque à oublier que c’est de science-fiction dont il s’agit. À part la présence des Tharisiens, de leurs désintégrateurs qu’on voit très peu à l’oeuvre, et des vaisseaux spatiaux, on pourrait transplanter cette histoire sur terre à n’importe quelle époque et l’intensité des émotions demeurerait. Cette particularité aura le don de plaire à un plus grand public, quant à moi j’aurais bien aimé y trouver plus d’éléments de l'imaginaire foisonnant de l'auteur.

Petit point qui m’a irritée, et j’ose à peine l’aborder, ça ne se fait pas, mais je le dois, il le faut, c’est une question de principe! Je dois vous dire, chers lecteurs, que Seki elle-même pose un geste dès les premières pages, un geste impardonnable, vous m’excuserez de le dire. Mais c’est là, noir sur blanc, et je ne peux l’ignorer. Seki, dans un moment d’égarement sans doute, elle…elle. Ah! Courage! Voilà, page 17 : Seki jette un pamphlet dans la POUBELLE! Quoi, pas de déchiqueteur-recycleur sur Avéria? Pas de désintégrateur-synthétiseur? Peut-être que le contenu de la poubelle s’y retrouve plus tard, qui sait. 

À part ce manquement à mon éthique écologique (:p), Seki est très bien ficelé, la narration est fluide et le contenu, accessible à tous lecteurs. Sans oublier le journaliste hilarant et trop curieux pour son propre bien qui vient pimenter la sauce en même temps qu'il offre des informations importantes sur la politique Tharisienne et la censure journalistique. Seki saura plaire aux jeunes lecteurs comme aux moins jeunes.

Pour suivre l'évolution de la série, il y a le blogue de l'auteur: http://avisdexpulsion.blogspot.ca/ et le site Facebook: https://www.facebook.com/averia.tharisia

mercredi 25 juillet 2012

Petit à petit...



L'an passé, lors d'une visite au centre de jardin en famille, je magasinais des fleurs pour ma plate-bande quand mes filles ont insisté pour qu'on leur achète aussi des fleurs en pot. Incapable de leur refuser, je leur ai demandé de choisir une plante facile d'entretient, puisque je n'ai jamais eu le pouce vert et que je finirais par me charger des soins. Elles ont acheté toutes deux un chrysanthème en fleur, que je me suis empressée de transplanter une fois à la maison. Puis, comme il était à prévoir, les deux plants sont morts, l'un plus rapidement que l'autre. Les filles n'arrêtaient pas d'y toucher et de vouloir les arroser, ce qui n'aidait en rien. Bref, après un moment j'ai tenté d'appliquer l'extrême onction sur ces deux spécimens végétaux, mais encore une fois, mes filles n'enregistraient pas le fait que la plante était morte, qu'elle ne reviendrait pas à la vie. Est-ce déjà mentionné que j'étais pas mal maman gâteau? J'ai donc cédé à leur caprice et gardé ces plants sur le rebord de ma fenêtre du salon tout l'hiver, en les arrosant de temps à autres, soit lorsque mes filles me voyaient faire et insistaient pour noter que j'avais "oublié" ces deux pots.

Puis, un jour de printemps, un petit miracle se produisit. Nous vîmes sortir de terre des pointes vertes, correspondant à je n'osais imaginer quoi, mais bien là tout de même, dans un seul des pots. J'ai continué à l'arroser et à l'entretenir, me demandant bien ce qui en ressortirait. Voilà, maintenant nous avons un tout nouveau  dieffenbachia  dans le salon, venu de nulle part, mais entretenu par la simple croyance aveugle de mes filles. Comme quoi même les causes perdues méritent qu'on s'y attarde à l'occasion, et peuvent occasionner de belles surprises.

vendredi 20 juillet 2012

Un rhume de vacances, vous connaissez?

Ben oui, immanquable, je tombe en vacances hier midi mais en me levant le matin, j'avais les frissons et la nausée. J'ai eu tout le mal du monde à faire manger les enfants, prendre une longue douche chaude qui n'a pas réussit à me réchauffer, puis nous avons quitté la maison avec près d'une heure de retard. Je devais absolument me pointer au travail pour préparer mon départ, changer mon message vocal et voir à quelques urgences du jeudi matin, notre journée la plus achalandée. Personne sur qui compter, les autres ayant déjà débuté leurs vacances.

Aujourd'hui déjà ça allait un peu mieux mais le mal de gorge ne me quitte pas, et je passe la plus grande partie de ma journée à somnoler malgré la présence de ma plus petite qui n'a pas de garderie cette semaine. Fort heureusement, elle est facile à occuper et très autonome, je n'ose penser à ce que ça aurait été avec ma plus grande "maman, joue avec moi!". 

Mes les vacances ne sont pas synonymes de relâche cette année, loin de là. Je me suis embarquée dans un nouveau projet qui me tenait à coeur depuis longtemps. Moi, j'ai cette fâcheuse tendance à attendre les dates de tombées pour terminer un projet, sinon c'est constamment repoussé aux calendes grecques. Donc lorsque j'ai su que le journal Sans papier de la Teluq, pour qui j'écris des billets mensuels depuis deux ans, cherchait à remplacer une critique littéraire qui ne reviendra pas l'an prochain, j'ai proposé mes services en adoptant un angle nouveau: rapporter mes découvertes littéraires parmi les nouveaux écrivains du Québec, encore méconnus mais qu'on gagne tant à découvrir. J'en suis très excitée tout en réalisant que ce travail me demandera beaucoup plus de temps que ce que je faisais les autres années. Par contre, je n'arrivais pas à me résoudre à laisser tomber ma chronique régulière qui laisse libre cours à mon imagination. L'an passé, je m'en suis donné à coeur joie avec une nouvelle interactive dans laquelle je demandais aux lecteurs à chaque mois de voter sur la suite. J'ai adoré l'expérience, qui m'apporte de nombreuses informations sur les lecteurs et ce qu'ils désirent. Je garde donc les deux chronique avec tout le travail que ça implique. De plus, la première date de tombée arrive en plein dans mes vacances à l'extérieur, à la mi-août. Je devrais donc plancher là-dessus dès maintenant, en commençant par lire ce que j'ai l'intention de rapporter dans mes critiques. un minimum de 3-4 bouquins chaque mois. Pour l'instant, j'en ai assez sous la main pour un bout mais je demeure novice -et timide-  avec les critiques, et il faut bien que ça change! 

Alors voilà mon été déjà bien remplie, aussi je suppose avoir peu de temps pour passer faire de petits coucous de temps à autres. Donc bonnes vacances à tous!   

mercredi 11 juillet 2012

70 solutions aux erreurs d’écriture- 5/5


Voici la dernière partie du livre de Bob Meyer- 70 solutions aux erreurs d’écriture (traduction libre, il s’agit de mon interprétation, en vérité!), dont je parlerai (car nous n'arrivons pas au bout des 70 solutions, comme vous le verrez) discutera des personnages. Voir aussi partie I- les gestes,  partie 2- l’idée, partie 3- l’histoire et l’intrigue et partie 4- les scènes et la structure.

Erreur numéro :
34- Ignorer que les personnages prédominent sur tout : Les histoires ont toutes été racontées d’une façon ou d’une autre, ce sont les personnages qui diffèrent à chaque fois, et qui accrochent le lecteur.

35-Utiliser des conditions artificielles pour causer la rencontre entre personnages (ou autres événements) : Étudiez la base des conflits dans les scènes : relèvent-ils plutôt d’un malentendu? Ça, c’est vraiment irritant! Exemple : deux protagonistes se rencontrent dans un aéroport et se querellent à propos d’un bagage que chacun croit le sien. La situation maladroite ne permettra certainement pas de s’attacher aux protagonistes, ni ne donnera envie de continuer à lire le livre!

36- Ne pas comprendre ce qui motive ses personnages : Quelles sont les principales motivations des personnages? Quels sont leurs défauts, leurs failles? Une fois ces éléments réfléchis pour chaque personnage, ils prennent vie sur papier et nous semblent d’autant plus réels et crédibles, mais d’abord il nous faut comprendre ce qu’ils veulent.

37-  Donner la même voix à tous les personnages : Chaque personnage provient du même esprit, celui de l’auteur. Il est parfois difficile d'attribuer à chacun un comportement qui le caractérise. Dans ce cas il suffit souvent de se baser sur une personne réelle de notre entourage vers qui nous pouvons nous tourner pour prêter une voix, des gestes, un comportement à nos créations.

38.   Attribuer les mauvais noms à des personnages : Premièrement, un nom devrait présenter le personnage, par exemple une femme fatale devrait porter un nom séduisant et attirant, un enquêteur dur à cuir, un nom qui évoque justement ces qualités. J’avais tendance à attribuer mes noms de personnages très arbitrairement auparavant, et parfois ça n’allait pas du tout. De plus, pour que les noms se mémorisent plus facilement pour les lecteurs, surtout s’il y en a plusieurs, il est préférable d’utiliser des noms qui ne sont pas trop longs ou difficiles à prononcer, et débutants par des lettres différentes. Enfin, évitez de nommer tous les personnages de l’histoire, certains ne font que passer (le chauffeur de taxi, la réceptionniste, l’infirmière, etc.). Leur fonction suffit.  

39.   Créer un protagoniste stagnant : Le protagoniste doit évoluer au cours de l’histoire. Primo, il vivra un important moment d’illumination qui, deuxio, le mènera à une décision importante, puis vers une crise. Tertio, il sera constamment engagé dans l’action jusqu’au point culminant de l’histoire, démontrant hors de tout doute que ses nouvelles expériences  l’ont métamorphosés. Sans ces étapes, l’évolution du personnage ne transparaît pas. 

40.   Créer un antagoniste faible : Un bon antagoniste crée de sérieux problèmes pour le protagoniste, il doit avoir élaboré un plan intelligent et crédible. Encore une fois, il importe de comprendre ce qui motive l’antagoniste à agir comme il le fait, sinon le héros qui le vaincra n’aura rien de bien héroïque!

41.   Créer trop de personnages : À moins de pouvoir attribuer des personnalités bien distinctes pour chacun des personnages, il est préférable d’en limiter la quantité, ça ne fait que confondre le lecteur. Ici je ne peux m’empêcher de penser aux Chevaliers d’Émeraude, dont les personnages augmentaient de façon exponentielle à chaque livre. Chacun avait un nom et un attribut, ce qui finissait par les faire ressembler à un village de schtroumpfs. La narration aurait pu être de beaucoup simplifiée si bon nombre d’écuyers s’en étaient tenus à un rôle de figurant, mais il ne s'agit là que de mon opinion.

42.   Ne pas reconnaître les besoins et faiblesses de ses personnages : Pour chaque personnage, on devrait pouvoir nommer une qualité, un besoin à combler et un défaut associé qui lui ajoute une dimension psychologique importante. Par exemple, si un personnage est loyal, il pourrait ressentir un besoin viscéral qu’on lui fasse confiance, ce qui le rendrait un peu crédule par extension. Je pense par exemple à Boromir dans le Seigneur des anneaux, un homme loyal qui souhaite servir son peuple, ce qui le mène à chercher plus de pouvoir, qui le fera succomber à l’appel de l’anneau…

Déjà la fin! Eh oui, nous n’en sommes qu’au point 42 sur 70, me direz-vous? C’est que les autres parties portaient sur la suite de l’écriture, soit la réécriture et l’édition, la vente, la publication, que je n’avais pas l’intention d’aborder ici. Si je trouve un peu de temps, je présenterai peut-être un petit résumé de ces dernières sections, mais les 42 premiers points pourront au moins nous assister dans cette quête toujours sans fin de l’amélioration du manuscrit!