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Blogue de Hélène Arsenault


mardi 21 octobre 2014

«Tout simplement compliqué» d'Annie L'Italien

Je reprends du service en tant que critique littéraire! Ma toute dernière critique est ici, sur notre nouvelle plateforme journal-blogue (on ne sait pas trop comment l'appeler encore!) «Dans les typos».



http://danslestypos.com/2014/10/20/tout-simplement-complique-dannie-litalien/

Venez faire un tour.


lundi 14 juillet 2014

Prix littéraire Pauline Gill 2014

L'été avance à grands pas et j'oubliais de parler de ce concours! À ses débuts, le concours de nouvelles littéraires Pauline Gill s'adressait aux 50 ans et plus, mais depuis quelques années déjà, il est ouvert à tous. Madame Gill lance ce concours à ma bibliothèque locale de Saint-Hubert alors je me fais un plaisir de partager pour ceux qui l'auraient manqué. À gagner:  1000$ (1er prix), 500$ (2e) et 300 (3e). Faut s'y mettre parce qu'on a jusqu'au 29 août seulement pour soumettre nos textes!

Toutes les informations sont ici:


Prix littéraire Pauline GIll 2014

Bonne chance!

lundi 2 juin 2014

Bonnes nouvelles, mauvaise nouvelle

Au début du mois de mai, je vous ai laissés avec un billet peu réjouissant sur mes perspectives de terminer mon projet en cours. Contre toute attente, j’ai terminé mon projet vendredi passé! J’en suis très fière, depuis le temps que je planchais là-dessus. Sans prendre le temps de fêter ça, j’ai déjà envoyé le texte à quelques bêta-lecteurs et je me suis remise à la tâche.

Ce manuscrit, j’en avais déjà fait lire une version antérieure à mes proches, et je savais que l’attente serait difficile. C’est pourquoi j’ai commencé à travailler le soir même sur le plan d’un tout nouveau projet. C’est un truc qui me trottait en tête depuis plusieurs mois, et qui m’est inspiré d’une situation vécue au travail il y a plusieurs années. J’en ai fait une véritable histoire de épic-fantasy, du moins je l’espère, en plaçant mon ancien patron à la place du tyran (ce qu’il était), et on peut s’attendre dès les premiers chapitres à un lot de têtes coupées, représentant les mises à pied successives que j’ai vécues là-bas. Ça a l’air de rien comme ça, ou encore d’une petite revanche, mais à part ces détails très communs je reste dans la fiction. Je m’inspirerai toutefois de cette angoisse que j’ai ressentie lorsqu’on a vu, sans préavis, les premières têtes rouler, de ce sentiment ambivalent que ressentent les survivants (Dieu merci, mais pourquoi suis-je épargnée, moi?), et de la rancœur dirigée unanimement vers les hautes instances. J’ai bien hâte de m’y mettre, ce sera une vraie partie de plaisir.


Sur une autre note, j’ai reçu une nouvelle très décevante au milieu du mois de mai, à l’effet que le journal le Sans papier de la Téluq fermera définitivement ses portes virtuelles. L’équipe de communication en place va se tourner vers de nouveaux défis (encore inconnus) et ce journal qui informait les étudiants depuis quinze ans cessera d’exister. Puisque nous n’étions qu’un grand nombre de bénévoles, il n’y a pas de suite pour nous et ça m’attriste énormément. Ce journal m’a fait confiance lorsque je me lançais dans l’écriture, il m’a permis de m’exprimer sur la place publique et de grandir mon lectorat, m’a enseigné les bases du journalisme, avec dates de tombées, travail avec des correcteurs, révisions, sans oublier ces très intéressantes rencontres avec les autres collaborateurs du Sans papier deux fois par an. N’empêche, l’avenir nous réserve autre chose, j’en suis certaine. De mon côté, j’ai bien l’intention de continuer de lire ces romans québécois dont j’écrivais les critiques dans mes chroniques « Plumes d’ici », dans l’espoir de pouvoir bientôt trouver une nouvelle plateforme pour les présenter. Ce n’est qu’un au revoir. 

vendredi 9 mai 2014

Persévérer, encore et toujours

Dernièrement, j’ai sérieusement remis en question mon envie d’écrire. Depuis trop longtemps, j’ai l’impression de tourner en rond, je n’arrive pas à terminer ce premier roman sur lequel je travaille depuis trop longtemps.

J’ai pourtant participé à trois Nanowrimo, à part ce premier roman, et écrit autant de nouveaux projets, ça m’a tenue en haleine pour un bout de temps, mais il faut dire que deux de ces projets étaient reliés à ce premier roman, dont je ne vois pas la fin. Quant au troisième, je l’ai laissé de côté parce que je l’ai écrit d’abord pour me faire plaisir, j’affectionne le sujet, mais il n’a rien d’original et je ne vois pas ce que je pourrais en faire. Un jour peut-être.

Je me retrouve donc encore et toujours devant ce premier tome, à contempler son abandon, parce que depuis le temps, si ça devait aboutir à quelque chose, ça aurait abouti, non? Je l’ai retourné de tous bords, tous côtés, mais certains projets demeurent irrécupérables, et c’est peut-être le cas ici. Je dis peut-être, parce que je n’ai pas mis une croix définitive dessus encore. J’y ai trop investi pour déterminer sa valeur.

Ces derniers mois, je me suis tout de même questionnée sur mon désir d’écrire, m’imaginant à quoi ressemblerait mon existence sans l’écriture, qui a pris une place centrale dans mon quotidien. Au final, j’avais l’impression de ne plus me connaître, de perdre mon identité. Trop déprimant.

Il y a quelques années, lors d’un atelier pour le travail, une animatrice nous demandait de nous présenter en nommant deux choses importantes qui nous définit comme personne. Seulement deux choses, ça devait ramener à l’essentiel. Alors j’ai choisi de me présenter d’abord comme une maman, parce qu’avoir des enfants a changé ma vie, et plus littéralement que la plupart des femmes. Depuis que j’ai des enfants, j’ai abandonné ma carrière traditionnelle en sciences, je suis devenue marraine d’allaitement bénévole, puis aujourd’hui je travaille pour cet organisme en allaitement. Je ne pourrais œuvrer là si je n’étais pas d’abord une mère, et ça a changé toute ma vie professionnelle, mon rapport avec l’argent, avec la communauté, et ça a ouvert les yeux sur mes priorités. La deuxième chose que j’ai mentionnée en me présentant, c’était que j’écris. Écrire me fait voir le monde sous un autre angle. Lorsque j’entends une conversation dans la salle de bain, j’imagine déjà le contexte autour, et comment l’intégrer dans mon histoire en cours. Toute anecdote racontée à portée d’oreilles pourrait être immortalisée sur papier. Toute nouvelle connaissance pourrait être amalgamée à un personnage de roman ou de nouvelle, lui procurant un aspect plus authentique. L’écriture me rend plus curieuse, à l’affût des nouveautés, de l’insolite, du fonctionnement de la société jusqu’à la psyché humaine.


La portée de l’écriture dans ma vie n’est pas qu’une simple question d’heures consacrées à cette activité, mais plutôt tout un schème de pensée au centre de mon quotidien. Comment arriverais-je à me reconstruire, si je devais abandonner l’idée d’écrire? C’est tout bonnement impensable. Plutôt continuer d’écrire, sans pression, et sans objectifs précis de publication, mais abandonner, c'est hors de questions.  

lundi 28 avril 2014

"Writing Fantasy and Science Fiction"

Depuis quelques mois, je traîne de la patte. J’ai déjà parlé de mes difficultés à réviser le début de mon roman en cours ici, ce qui a miné mon moral et mon envie d’écrire. Pis v’l’à tu-pas qu’on s’abonne à Netflix! Mautadine de Netflix, c’est ta faute si j’écris pus!

Bon, je me reprends. Dernièrement, à la fin d'une nouvelle série sur Netflix, je me suis sérieusement enguirlandé moi-même en me promettant de ne plus y remettre le nez avant que j’aie achevé mon manuscrit. Et pas d’excuse! Ça a été long, j’ai dû me ligoter à mon fauteuil pour taper jusqu’à ce que je retrouve un semblant de solution à mes problèmes d’inspiration. Puis tout bonnement, ou plutôt à l’affût d’une distraction valable qui me soustrairait à cette tâche pénible, mes yeux se sont posés sur un livre, sur ma table de chevet depuis des mois. « Euréka! Une échappatoire! » me suis-je exclamée.

Il s’agit en fait d’un ouvrage de Orson Scott Card, Philip Athans et Jay Lake intitulé « Writing Fantasy and Science Fiction », paru en 2013. J’avais déjà lu une autre version française de la première partie datant de 2001, par Orson Scott Card, celui même qui nous a donné "La stratégie de Ender". L’auteur reprend ici les mêmes trucs et astuces pour les écrivains de SFF, mais bonifiés avec des informations sur ce marché et les mondes du steampunk, la fantasy, la magie. Dommage qu’on n’y aborde pas autant la science-fiction, mais les conseils sont à propos et très intéressants.

C’est ainsi que je suis tombée sur une information des plus pertinentes à mon cheminement, alors je partage cette partie. Il s’agit du quotient MIPE, qui définit le type d’histoire qu’on écrit. Connaître ce paramètre permet entre autres de déterminer quand l’histoire doit commencer, et quand elle doit se terminer pour mieux équilibrer la narration. En cas de doute, il s’agit de se demander ce qui importe pour nous, dans l’histoire, et ce qui nous a procuré le plus de plaisir à écrire.

M= Milieu. C’est l’histoire où un héros part à l’aventure et découvre un monde nouveau, comme Gulliver, Le magicien d’Oz ou Herland dont j’ai déjà parlé ici. L’histoire débute lorsque le héros rencontre un monde étrange, il le découvre, et l’histoire se termine lorsqu’il quitte ce nouveau monde pour retourner chez lui, rapporter ce qu’il a trouvé ou le garder secret, c’est selon.

I= Idée. Il s'agit du modèle type des mystères et romans policiers. Une question est posée, une énigme (exemple, un meurtre), au début de l’histoire. Les protagonistes tentent de découvrir la réponse à cette question, et le livre prend fin lorsque c’est fait. Assez simple, voilà pourquoi de nombreux auteurs prennent plus de largesse avec ce style que les autres, parce que le modèle est si bien connu qu’on peut se permettre quelques variantes. Par exemple, montrer un pan de vie de la victime avant sa mort plutôt que débuter l’histoire lorsque le corps est retrouvé. Ça s’applique également aux chasses au trésor, et bien d’autres recherches mythiques et romans d’aventures.

P= Personnage. Ici, le protagoniste vivra une transformation dans son milieu de vie, sa place dans sa communauté changera. Par exemple, je pense à la série « Les chroniques de Prydain » de Loyd Alexander, qui décrit le jeune Taran, un « assistant gardien de cochon » rêveur au départ qui deviendra, grâce à sa bravoure et ses qualités héroïques, un véritable guerrier et même roi. L’histoire de personnage débute au moment où un événement ou la décision du personnage, inconsciente ou non, le poussera à entreprendre une transformation, et se termine lorsque ce nouveau statut est atteint.

E= Événement. Dans une histoire d’événement, l’équilibre établi (du monde ou de la petite vie d’un personnage) est mis en péril. L’histoire débute non pas lorsque cet équilibre est menacé, mais lorsque le protagoniste qui a le pouvoir de restaurer l’ordre entre en scène; elle s'achève lorsque un nouvel ordre (ou plus rarement, l'ancien) est établi. Songez au « Seigneur des Anneaux ». Ici, M. Card met en garde contre la tentation d’ajouter un prologue, toujours trop long et inutile, selon lui. Personne n’a envie de lire le prologue qui met en place le débalancement du monde et tout son historique, alors qu’on pourra plutôt le découvrir petit à petit par les yeux du protagoniste.  


Voilà ce qui m’a intéressée. Si je me souvenais du fameux quotient MIPE du premier ouvrage sur l’écriture de Orson Scott Card, j’ignorais encore à quel point il me serait utile, et comment l’appliquer aux débuts et fins d’histoires. Ça me donne un fichu coup de pouce et je me sens prête à redémarrer les moteurs, à plein régime! 

vendredi 21 mars 2014

Trop c'est comme pas assez

En février dernier, je rattrapais mon retard dans la série Unité 9, écoutant toutes les émissions que j’avais manquées en rafale, lorsque je suis tombée sur ce petit article du Writer’s digest. En gros, on y discute de ces défauts qu’on prête aux personnes et qui les rendent plus humains, plus crédibles, en équilibrant leurs qualités. Sauf lorsque ça va trop loin. Tout personnage, bon ou méchant, qui verse dans le très rébarbatif, devrait posséder un petit côté qui l’excuse, qui nous le rend plus sympathique, du genre « Il tue des gens, oui mais il s'agit de meurtriers, et regarde comment il prend soin des enfants de sa petite amie, au fond il est plutôt héroïque! » – voir Dexter, un excellent modèle qui sied à ce propos. Comme le protagoniste ne devrait jamais représenter un collage de toutes les vertus imaginables, il lui faut quelques tares qui viendront lui nuire ou le hanter, le placer en situation de conflit et rendre son histoire plus captivante. De même, l’antagoniste a besoin de quelques qualités pour nous le rendre plus vraisemblable. Après tout, personne n’est ni tout bon, ni tout méchant, sauf dans les contes pour enfants peut-être, et même là.

En lisant ceci, Unité 9 en tête, le personnage de Normand Despins, ce détestable directeur de prison, m’est venu spontanément à l’esprit. Depuis le début de la série, j’ai du mal à le saisir. Quelqu’un peut-il vraiment se montrer toujours aussi rigide, aussi antipathique, avec les détenus, certes, mais aussi avec tous ses employés et collaborateurs qu’il regarde de haut? L’introduction de sa fille trisomique dans la première saison a joué son rôle à merveille, nous nous sommes tous émus devant ce père aimant. Avec la deuxième saison, on en apprend davantage sur son couple, alors qu’il « congédie » sa femme en prétextant qu’ils ne veulent pas la même chose dans la vie, sans effusion ni larmes ni émotion aucune. La dame en question se laisse expulser de son chez-soi blanc immaculé sans trop protester, probablement habituée à s’en remettre à ce directeur intransigeant? Nul ne le sait. Bref, l’homme prend unilatéralement cette décision qui affectera bien sûr la vie de cette charmante fille trisomique qui se retrouve ballottée entre deux foyers, celui de son père et le nouveau de sa mère, dont on n’entend pas parler. C’est secondaire. Un instant : l’est-ce vraiment? Je n’arrive pas à gober qu’une jeune fille, trisomique ou non, dont le père travaille beaucoup et qui passe beaucoup de temps avec sa mère depuis sa naissance, va simplement s’adapter à cette nouvelle situation en gardant le sourire. Je n’attends que le moment où toutes ses décisions vont exploser au visage de Despins, mais non, rien. Je suis déçue. Personne ne peut se montrer aussi rigide et s’en sortir indemne dans ses relations intimes, familiales et professionnelles. Personne ne peut traiter ses collègues avant autant de mépris et dormir tranquille. Ça n’est pas crédible. En ce sens, je m’attends très bientôt à un retournement très négatif concernant ce personnage détestable, sinon c’est simplement trop frustrant pour le téléspectateur qui se sent floué.


Le juste retour des choses représente sans doute le seul élément qui pourrait contrebalancer un méchant absolu, à la Voldemort. Si à la fin de l’histoire, il perd ou il meurt, le lecteur en sortira satisfait. Qu’en pensez-vous?

mercredi 12 mars 2014

Le mauvais livre

Depuis l’automne passé, je suis devenue adepte des prêts de livres numériques à ma bibliothèque municipale. J’y cherche des titres récents, surtout lorsque la date de tombée de ma chronique littéraire approche et que j’ai besoin de nouveautés à me mettre sous la dent. Il semble que les livres numériques arrivent effectivement bien plus tôt que les versions papier, qui elles passent par un rite obligé d’étiquetage, de reliure et de catalogage, avant d’être posées sur la tablette pour mon bon plaisir. Les prêts numériques ont l’avantage de la rapidité d’accès dans le confort de mon salon, mais les choix sont indéniablement plus restreints. N’empêche, j’y déniche souvent quelques bijoux, et j’espère qu’avec le temps la majorité des publications, sinon la totalité, sera disponible en format numérique pour la liseuse.

Cela dit, je suis tombée récemment sur un livre intrigant d’une personne que je ne connais que virtuellement et qui m’invitait à lire sa dernière publication. Déjà, la couverture m’attirait peu, mais je m’intéresse à mes collègues écrivains et je désirais l’encourager.

Dès les premières pages, j’ai été désenchantée, le sujet me semblant peu original et surexploité. J’ai persévéré.

Après deux chapitres, je désespérais. Le roman n’est pourtant pas si mauvais en soi, l’écriture n’est pas si mal, le sujet peut même apparaître intéressant pour qui n’en a pas une overdose, mais dans l’ensemble, ce sont tous ces clichés qui apparaissent dès le début du livre qui m’ont rebutée. Je me demandais si je tenais vraiment à terminer cette lecture, lorsque je me suis rappelé les conseils de plusieurs grands, dont Stephen King et Dany Laferrière, de mémoire. Ils recommandent de se farcir de temps à autres des mauvais livres, des livres mal écrits, parce que ça aussi, ça fait partie de notre éducation d’écrivain, et qu’il y a beaucoup à tirer des mauvais livres.


En effet, en lisant ce titre, j’ai relevé plusieurs clichés qui ne m’auraient pas sauté aux yeux s’ils avaient été parsemés ci et là à petite dose, et desquels je n’aurais pas été à l’abri avant qu’ils ne me repoussent de la sorte. Lire des bons livres, ça éduque, mais ça mine parfois la confiance en soi, on peut finir par se dire qu’on n’arrivera jamais à écrire aussi bien que cet auteur qu’on admire. Mais un mauvais livre rappelle qu’il faut rester vigilant face à l’usage de clichés, des tournures de phrases démodées ou ringardes, des grossières caricatures de personnages. Alors je remercie secrètement cet auteur que je ne nommerai pas, mais j’avoue que malgré mes bonnes intentions, je n’ai pas dépassé les cinquante pages. Meilleure chance la prochaine fois! 

jeudi 6 mars 2014

Nouvelles de février d'une fille pas pressée

Ça semble officiel : je suis passée de ma résolution de l'an passé de bloguer une fois par semaine à une fois par mois... ou moins! Ce n'est pas volontaire, seulement que je n'ai pas grand-chose à dire. Dans ce temps-là, il est préférable de se taire. C'est très symptomatique chez moi des périodes où j'écris ou réécris intensément. Je plonge tellement dans mon univers que j'ai peu d'intérêt à en ressortir pour communiquer avec le monde extérieur, j'en fais le strict minimum. Mais je sens que la période d'isolement tire déjà à sa fin, puisque je recommence à lire les médias sociaux plus régulièrement.

Le mois de février est passé en trombe, et j'ai vu le mois changer sur le calendrier avec la réalisation que je n'avais rien du tout posté pour le mois le plus court de l'année. J'ai beaucoup travaillé sur mon roman, en fait j'ai tout réécrit jusqu'à la fin, avec la réécriture complète du dernier chapitre. Maintenant, il me restait à revoir ce damné début. J'ai commencé mais malheureusement, la relâche scolaire est arrivée et avec elle, oui une semaine de vacances mais l'impossibilité d'écrire dans le jour, avec mes deux enfants aux fesses. Le soir, je suis exténuée! Vivement que reviennent les journées normales, pour que je me consacre à l'écriture à temps partiel à nouveau, ça me manque. 

Sinon, la relâche se passe très bien. On flâne en pyjama une partie de la journée, on passe du temps « entre filles » on sort un peu, on joue à des jeux de société, on se fait des blagues, on essaie un maximum de recettes dans le livre G cuisiné d'Annie Brocoli : on s'amuse bien, et on relaxe. 

L'un des moments « marquants » de février a été de refaire la déco de la chambre de ma petite dernière de 5 ans. Malgré notre résolution de vendre la maison plus tard, et donc de repeindre et redécorer pour que ce soir neutre comme en homestaging, je n'ai pas voulu imposer mes choix à ma petite qui tenait à avoir des murs roses. Nous avons donc choisi deux tons de rose, un plus foncé pour une cimaise le long du mur, partageant la surface en deux : le haut est blanc et le bas est rose pâle. C'est tout à fait mignon et très « petite fille », surtout avec les autocollants de Hello Kitty qu'elle m'a demandé de lui acheter et qui font toute la différence à petit prix et ça se recolle n'importe où, ça fait plusieurs heureux dans la maison! En voici un aperçu.

Le hic, c'est qu'en peignant la cimaise, installée dans le sous-sol, à un point j'ai trimbalé la petite canne de peinture rose « pitahaya » ouverte — vous me voyez venir? — jusque dans la toute nouvelle salle d'eau du sous-sol fraîchement faite de moins d'un an, pour y récupérer mes pantoufles. C'est là que la canne m'a glissé des mains. Il y avait (et a toujours) de la peinture rose partout : sur tous les murs sans exception recouverts de papier peint, donc irrécupérables, sur la nouvelle toilette, sur le nouveau lavabo, sur la nouvelle vanité, et le plus gros sur le carrelage tout neuf, et sur moi. Disons que rose pitaya, ça jure avec le décor, et qu'il me faudra me résigner à tout refaire le papier peint avant longtemps. Mais bon, quand on regarde sous un certain éclairage, ça peut être joli... J'en ai encore dans les oncles d'orteils.

Sur ces mots, j'inclus en prime le lien à ma chronique lecture du journal Sans papier pour le début mars, dont je ne suis pas du tout certaine d'aimer le nouveau format :


À bientôt, j'espère.  




vendredi 31 janvier 2014

Nouvelles de janvier

Dernier jour du mois, premier billet de l’année. J’ai gravement négligé ce blogue, sans remords aucun, puisque c’est pour la bonne cause.

Depuis novembre déjà, je fuis délibérément les médias sociaux, incluant mon blogue. Je passe mon temps à réécrire et corriger mon livre en cours, moi qui croyais en avoir pour tout au plus deux mois de révision, j’entamerai bientôt mon quatrième.

Je suis toutefois plutôt fière de mes corrections. J’ai supprimé quelques personnages secondaires insignifiants pour donner plus de présence à d’autres; j’ai opéré quelques changements de sexe, et des changements d’identités que je ne compte plus, question de rehausser les différences personnalités qui se confrontent ou s’épaulent. J’ai ajouté ou affiné des scènes d’actions tout comme des dialogues, coupé dans le gras, et somme toute lié la sauce. Il me reste encore quelques chapitres à réviser et corriger, puis à revenir au tout début.

Ah, le début!  Je ne peux exprimer combien ce début d’histoire m’a occasionné de problèmes. Dès que j’ai commencé à écrire cette histoire d’ailleurs, j’ai peiné à décider comment l’entreprendre. J’ai dû reprendre ce début au moins dix fois maintenant, et je n’ai pas encore découvert la recette qui me plaît vraiment. La dernière version testée sur mon cobaye (lire mon conjoint) n’a pas été des plus fructueuses. Je m’inquiétais à l’idée que les actions de ma protagoniste, dans la première scène, soient difficiles à gober, sentiment fondé paraît-il. Ne me reste plus qu’à retourner sur la planche à dessin et à refaire le travail une énième fois. Si je vois la lumière au bout du tunnel, j’ai l’impression que ledit tunnel est sans fin.

Entre-temps, j’ai terminé mon cours en ligne sur la Science fiction et la fantasy, dont j’ai déjà parlé à quelques reprises ici et ici. Un cours en ligne, c’est génial. On le suit à son rythme, et puisque je ne suis aucunement intéressée par le certificat ou les crédits, je ne paie rien et je peux décider de faire ou non les travaux et examens. Dans ce cas, j’ai opté pour me limiter aux lectures, déjà accaparantes, et de laisser tomber les rapports de lectures que je n’aurais jamais eu le temps de produire. Ça a été intéressant de me plonger dans ces classiques qui ont défini le genre de l’imaginaire, que je ne connaissais pas pour certains, et pour d’autres que je rêvais de lire depuis longtemps, sans en trouver l'occasion. J’y ai fait de nombreuses belles découvertes.

Bref, j’ai voulu récidiver en janvier, cette fois en visant un cours en ligne sur la génétique et l’évolution, question de me remettre à jour dans mon domaine. Le plus étrange, c’est que comparé au cours de littérature précédent, ces notions de niveau universitaire me viennent particulièrement facilement. Ça fait du bien, parfois, de replonger dans un monde où tout nous semble aisé et accessible. Je réponds aux petits examens chaque semaine, avec une note presque parfaite, alors on peut dire que les notions me viennent sans trop d’efforts, et ça me passionne totalement.

Tout ceci, en plus de mes lectures et de ma chronique dans le Sans papier, ne me laisse pas beaucoup de temps pour les médias sociaux et le furetage sur internet, mais c’est aussi bien. Je travaille mais je m’amuse, et j’ai l’impression de progresser plutôt que de perdre mon temps. Alors, pardonnez mon absence, parce qu’elle signale une période féconde. J’y retourne en courant!