Description

Blogue de Hélène Arsenault


mercredi 30 janvier 2013

Impasse de Sylvie Gaydos



Impasse de Sylvie Gaydos aux éditions de Mortagne, 2011

Extrait du 4e de couverture : "Jusqu’à quel point peut-on conjurer la fatalité? Est-il même possible de le faire ? Que feriez-vous si vous étiez un jeune homme de vingt ans et que la mort vous fauchait prématurément, en vous laissant errer entre deux mondes? Si vous étiez une petite fille de quatre ans et que la seule personne qui vous porte une réelle attention disparaissait soudainement ?"  

Puisque j'ai décidé d'écrire cette critique pour le Sans papier de février qui sort comme, là là maintenant, aussi bien la prendre ici pour vous donner un peu plus de rétroaction, ce que je n'ai pu faire sur le journal virtuel. 

J'ai lu ce roman peu après sa sortie en 2011, puisque je suivais depuis un moment le blogue de cette auteure si attachante qu'est Sylvie Gaydos. Tantôt comédienne, tantôt dramaturge, mais toujours si touchante, Sylvie Gaydos sait comment happer le lecteur dès les premières pages de son roman, mais que dis-je! de tout ce qu'elle écrit. Et comme c'était à prévoir, ce roman m’a accrochée dès le début. Il se lit en un clin d’œil, tellement il est enlevant et bien rythmé. Le sujet lui non plus n'est pas étranger à l'engouement  qu'on ressent à poursuivre sa lecture jusqu'à la fin sans s'arrêter. 

D’entrée de jeu, une mère rigide et maladroite, un père à peu près absent et qui laisse sa femme tout décider en ce qui concerne les enfants, puis vient un petit frère qui prend toute a place qui revenait à la petite Sarah auparavant, incluant sa chambre. Sarah est laissée à elle-même et le seul qui lui porte la moindre attention, c’est son parrain Philippe qui s’improvise son ange gardien personnel, rôle qu’il tiendra plus longtemps que prévu… La petite n’a personne d’autre pour veiller sur elle et un lien indéfectible se tisse entre les deux tout naturellement. Déjà, ça m’ébranle. Déjà j’en avais les larmes aux yeux.

Lorsque la mort survient, on comprend facilement que Philippe n’arrive pas à l’accepter ni à se résoudre à quitter Sarah. C'est là toute l'habileté de l'auteure, nous emmener à cet endroit où l'on comprend et accepte le choix du parrain. Philippe choisit de rester entre deux mondes par amour pour elle, mais son pouvoir d’intervention dans la vie de la petite est limité et sans le savoir, il met son âme à lui en danger.

Fiction où surnaturel côtoie les émotions fortes, on suit cette petite qui deviendra une femme accomplie, sans savoir que son parrain continue de veiller à ses côtés.  Sylvie Gaydos possède un rare talent pour toucher le lecteur, jouer les cordes sensibles sans verser dans le mélodrame, et nous présenter des personnages forts, attachants et cohérents. C’est une belle histoire d’amour peu commune, qui transcende la vie elle-même et vous laissera sur une fin aussi sublime qu’inattendue. J’ai adoré! 

J'attends une prochaine publication avec impatience! 

Le blogue de l’auteure : http://entrevousetelles.blogspot.ca/

lundi 28 janvier 2013

La vie épicée de Charlotte Lavigne de Nathalie Roy, 2011


Depuis septembre 2012, je critique des livres québécois sur journal de la Teluq le Sans papier, rien de nouveau. Je vise environ 3-4 livres par chronique, aussi parfois je n'ai pas l'espace pour préciser ma pensée, je dois aller à l'essentiel. Puisque parfois je reste sur un sentiment de travail inachevé, j'ai crû bon reprendre ici mes critiques individuellement, de façon à détailler ce que j'en ai pensé, et vous offrir en même temps une primeur avant la sortie officielle du journal.  Ne vous surprenez donc pas si vous revoyez ces critiques annoncées sur Facebook ou Twitter par exemple, vous les aurez lues ici en premier! 

Comme j'avais déjà commencé à vous parler de La vie épicée de Charlotte Lavigne, tome 1 en début d'année, je commence avec  cette lecture. 

La vie épicée de Charlotte Lavigne, tome 1 : Piment de Cayenne et pouding chômeur, de Nathalie Roy, 2011 




Du site de l’auteure : « La tête, le cœur et les pieds dans les plats ! Découvrez l'univers de Charlotte Lavigne, l'héroïne d'une série de trois romans. À 33 ans, Charlotte a deux passions dans la vie : la bouffe et l'amour. Recherchiste pour la télévision, c'est dans sa cuisine qu'elle vole la vedette. Elle est prête à tout pour séduire ses invités. » On dit aussi en 4e de couverture que Martha Stewart et Bridget Jones font partie de son univers. Si Martha me rebute un peu (lire beaucoup), j'aime bien Bridget Jones qui a certains points en commun avec cette Charlotte. 

Définitivement de la « chick lit », La vie épicée de Charlotte Lavigne est drôle, divertissant et donne l’eau à la bouche. Charlotte est une gastronome gaffeuse qui rêve de donner le souper parfait. Elle en fait toujours trop en tentant d’éblouir ses invités, elle s’étourdit en plans complètement déments pour ensuite tenter de sauver la face en recourant à l’aide de ses amis ou au mensonge lorsqu’elle n’arrive pas à répondre à ses propres exigences trop élevées. C’est là que je décroche, personnellement, même si je suis certaine que cette lecture plaira à un grand nombre de lectrices. On pourrait croire qu’elle finira par apprendre de ses erreurs, mais non, elle remet ça à chaque fois! Et puis il y a son romantisme incurable auquel je ne m’identifie pas. Si mon amoureux m'invitait au restaurant et qu'après m'avoir demandé ce que je bois, il se retournait et commandait ce qu'il veut pour "me faire découvrir autre chose", je ne trouverais pas ça cute, je trouverais ça macho et irrespectueux, et il n'aurait pas l'occasion de me la refaire. 

Ce qui est agréable toutefois dans cette lecture, c’est que l’on sent réellement la passion de l’auteure pour la bonne cuisine, les produits du terroir, les recettes uniques et délicieuses, et qui donnent le goût de s’offrir une bonne bouffe bien arrosée entre amis. C’est ce que j’en retiens, soit une ambiance festive et amicale. Mais pour les valeurs véhiculées, par exemple cette fixation à vouloir impressionner tous ses convives, et de mentir pour cacher qu’elle n’a pas tout fait elle-même (ça, c'est la faute de Mme Stewart qui crée des attentes irréalistes pour toutes les hôtesses du monde!), et de boire de l'alcool pour se donner du courage lorsqu'elle angoisse, ça me dérange beaucoup et c’est pourquoi je n’ai pas l’intention de lire les deux tomes suivants, je vous laisse en faire la découverte si le premier tome vous a plu.  

Pour le site de l’auteure : http://www.charlottelavigne.com/

jeudi 24 janvier 2013

L’indécise va-t-elle enfin se décider?

Indécise, c’est moi ça. Paraîtrait que c’est une caractéristique de la balance. Balance c’est moi ça. Paraîtrait qu’elles sont toutes comme ça, elles ne savent pas sur quel pied danser, même si elles aiment bien danser. J’ignore si c’est vrai pour toutes les balances, mais pour une fois, je « fitte » dans le moule. Mais lorsque la décision est prise, d’habitude je ne reviens pas dessus. Et plus la décision a d’impact dans ma vie, et plus je tergiverse.

Depuis plusieurs mois déjà, je me demande que faire de mes deux premiers tomes achevés en 2012. Après une frénésie de révisions et corrections, j’ai soumis mon premier tome du Cercle d’Hélia à deux éditeurs que j’avais ciblés dans le genre littéraire de mon roman, seulement deux. J’en avais d’autres sur ma liste, mais je souhaitais donner une longueur d’avance aux deux premiers, des fois que… Bon, réponse négative dans les deux cas, ça ne m’a pas démolie, mais il faut dire que quelque chose d’étrange s’est passé après l’envoi. En rédigeant le synopsis de mon roman, j’ai essayé de présenter mon projet sous son meilleur jour, puis tout en l’écrivant une inspiration subite m’a frappée : si je pouvais présenter mon projet d’un certain angle, ça serait donc génial! Sauf que ça ne correspondait pas vraiment à la réalité du roman. Alors j’ai brodé un peu autour du thème et je l’ai envoyé, tout en sachant que j’aurais pu le réviser une autre fois pour corriger certaines lacunes et le rendre plus accrocheur. J’étais trop épuisée pour réfléchir clairement, je me suis dit que je devrais le réviser de toute façon, mais que j’attendrais les nouvelles pour prendre une décision en le laissant mijoter un peu.

Je me suis ensuite penchée sur la révision finale de mon tome 2 puis sur le prochain Nanowrimo. Je me demandais sur quoi j’écrirais : mon tome 3 ou quelque chose de nouveau. J’ai opté pour la deuxième idée, mais aujourd’hui j’ai l’impression que ce projet ne va nulle part (50 000 mots plus tard, elle aurait pu se décider avant, direz-vous?) Balance, ma fille, balance donc.

J’ai songé à reprendre la révision de mes deux romans et de les fusionner pour élaguer le superflu et en faire une histoire pour complète. Mais voilà le hic : j’ai osé demander à mon complice ce qui manquait à mon roman, de son point de vue. Mautadine! Je n’ai pas aimé la réponse, d’habitude ça veut dire qu’il vise juste. Ça m’a un peu fait changer d’idée. De retour à la case départ, j’ai travaillé sur un nouveau plan de ce que je voulais en faire. Je crois avoir mis le doigt sur le bobo : au fil des révisions et des corrections, j’ai fini par perdre de vue mon inspiration initiale, la scène qui a tout démarré dans ma petite tête, en choisissant de commencer l’action plus loin dans l’histoire. J’ai envie de retourner au début, et en jetant mes idées sur papier hier soir, tout m’a semblé plus clair, enfin. Je mijote, mais j’ai peut-être trouvé quelle orientation prendre.

Vais-je en venir à bout ou encore changer d’idée? Aie, me semble que ça ferait toute une saga : « Les hésitations d’Hélène » en vingt-deux volumes! Bon, ne vous emballez pas trop vite, je n’ai encore rien décidé.

Bonne écriture!    

vendredi 18 janvier 2013

Mario, Martha et moi

Je viens de passer un drôle de mois. J’ai l’impression de sortir d’une caverne sombre ou j’ai hiberné durant plusieurs semaines.

Après mes derniers efforts pour terminer le Nanowrimo, j’ai pris un temps de pause de l’écriture et des médias sociaux, durant lesquels j’ai dû me mettre à la préparation des fêtes. Heureusement, nous ne recevions chez nous qu’au Jour de l’an, mais nous devions terminer nos travaux aux sous-sol avant le 1er janvier, alors ça nous a beaucoup occupés. Et bien sûr, il y avait le magasinage de dernière minute, la bouffe, le ménage. Je n’ai pas chômé.

Alors que j’étais encore occupée par tous ces préparatifs, je lisais « La vie épicée de Charlotte Lavigne », un livre de Nathalie Roy dont je pourrai vous reparler plus tard. Il tombait pile-poil juste au moment ou le sujet pouvait le mieux m’exaspérer. C’est qu’en 4e de couverture, on dit de l’auteure que Martha Stewart fait partie de son univers. En fait, l’histoire de chick lit est centrée autour de cette Charlotte, une gastronome gaffeuse qui rêve de donner le souper parfait. Elle en fait toujours trop en tentant d’éblouir ses invités, elle ment pour sauver la face lorsqu’elle n’arrive pas à répondre à ses propres exigences trop élevées, et c’est là que je décroche.

Cette Martha d’abord, rappelons-nous que c’est une vraie criminelle. Pas parce qu’elle est coupable d’un délit d’initié, non ça elle s’en est déjà acquitté avec son temps en prison. Son vrai crime, c’est de créer de faux besoins pour les hôtesses partout dans le monde qui tenteront de se plier en quatre pour éblouir et impressionner leurs hôtes, qu’ils soient famille, amis, ou parfaits inconnus ramassés sur le bord du chemin en guise de B.A. annuelle. Ça n’en finit plus, les obligations, les cadeaux d’hôtesse, la décoration, la tenue parfaite et de circonstance, l’emballage fancy, l’animation et je ne parle pas encore de la nourriture à servir. Ça m’a achevée et j’ai décidé que j’en avais assez du flafla des réceptions. J’aime ça à la bonne franquette, avec les gens que j’aime, je ne me fendrai pas en quatre pour « impressionner » mes convives, non merci. Passer une bonne soirée ensemble, c’est mon seul et unique objectif. Voilà pour la première partie de mon « intermède-hibernation ».

Le deuxième est venue le jour de Noël. Nous avions acheté le jeu de Mario Kart pour la Wii, puisque nos filles l’avaient essayé ailleurs et arrivaient à jouer sans trop de difficultés pour leurs âges, et que c’est amusant d’avoir un jeu familial dans le temps des fêtes. Nous nous sommes mis à courser avec les personnages de Mario Bros, et rapidement ça a occupé notre temps mort des fêtes. Il faut dire que mes filles avaient été malades la semaine avant Noël et que ce n’était pas encore très recommandable de sortir jouer dehors, alors nous avons joué à l’intérieur en majeure partie. Passer des journées entières en pyjama devant la télé, manger les restes de partys dans le salon, du fromage et du pain, des petites bouchées et d’excellents desserts, du vin et de la bière et du chocolat chaud, c’est ça la vie! Bref nous nous sommes bien amusés.

J’ai bien dû retourner au travail le 3 janvier, mais je me sentais complètement déconnectée de la réalité. Pas le goût d’écrire, de passer sur les médias sociaux, ni même d’ouvrir mon ordi. Nous n’avons presque pas écouté les nouvelles durant quelques semaines. Qu’est-ce que c’est relaxant!

Alors voilà, je reviens très lentement à la lumière, en sortant de ma grotte, le teint pâle et les cheveux en bataille. Parce qu’on ne peut rester en pyjama éternellement. Et puis, tôt ou tard, on en a marre de ne rien faire, et les idées d’histoires reviennent à l’assaut pour nous hanter la nuit et nous supplier de les écrire.

Bonne 2013