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Blogue de Hélène Arsenault


jeudi 22 décembre 2011

Un souvenir de Noël


Aujourd’hui je me permets de recycler un texte parût l’an passé dans ma chronique du Sans papier de la Teluq. Il s'agit d'une histoire vécue, bien personnelle et riche en émotions. J’espère que vous aimerez.


Mon histoire commence un 22 décembre, par une journée froide et ensoleillée. Enceinte de 9 mois, et devant accoucher le 23, ça faisait bien trois semaines que j’avais des contractions occasionnelles mais très espacées, m’avertissant que le petit paquet cadeau arriverait probablement sous peu. Dans la journée du 22, je sens de plus en plus de contractions mais pour de courtes périodes, puis elles s’arrêtent. Je me dis «  c’est sûrement pour aujourd’hui ». Durant un bon douze heures, je reste à l’affut, je regarde l’horloge à chaque nouvelle série de contractions, note leurs durées et espacements, etc.

Bien qu’à la deuxième grossesse, je ne savais pas à quoi m’attendre, ayant été provoquée à la première. Je ne connaissais pas les étapes de travail habituelles, et j’ai été stressée toute la journée.

Le soir venu, toujours la même chose, petites séries de contractions toujours très irrégulières- 8-6-10 minutes- puis accalmies. Mon conjoint et moi nous consultons à l’heure du dodo : « Qu’est-ce qu’on fait? » Je décide finalement de l’envoyer se coucher, au moins qu’un de nous deux soit reposé un peu, tandis que j’irais prendre un bain pour voir si ça calmerait les contractions.

Je suis dans mon bain, avec quelques contractions toujours aussi irrégulières, lorsque ça commence à devenir plus douloureux. Je téléphone à l’hôpital au centre des naissances pour leur expliquer la situation, mais on m’assure que j’ai encore du temps. Néanmoins, j’insiste pour m’y rendre, puisque je trouve que les contractions deviennent de plus en plus douloureuses.

Branle-bas de combat- il est près de minuit à ce moment. On appelle grand-papa pour qu’il vienne garder notre grande qui fait dodo à côté, et alors que mon conjoint s’habille et attrape mon sac pour l’hôpital, moi j’enfile mon manteau d’hiver et mes bottes, puis incapable de rester debout, je m’installe dans ma chaise berçante en attendant mon beau-père, qui habite à une quinzaine de minutes de chez-nous. Les contractions sont toujours aussi irrégulières, mais très douloureuses.

Enfin beau-papa arrive! Je me lève aussitôt et me dirige avec empressement vers l’escalier pour me rendre à l’auto tandis que mon conjoint donne quelques consignes à son père, mais voilà qu’une bonne contraction m’attrape et la douleur me plie en deux, m’empêchant de bouger. Je m’agrippe à mon conjoint, sur le point de tomber dans les escaliers…puis ça passe. Ouf! Il est temps de partir. Je descends les escaliers pour aller m’assoir dans l’auto. J’ai hâte d’être installée à la salle d’accouchement de l’hôpital, sous surveillance médicale, et de pouvoir utiliser le bain à remous, le ballon d’exercice et la chaise de massage pour mieux faire passer le travail. Mais il était écrit dans les astres qu’il n’en serait rien.
                           
A peine arrivée au pied des escaliers, je sens une forte poussée entre les jambes, et j’ai l’impression que le bébé est en train de sortir. Sur le coup, je me couche par terre sur le tapis d’entrée insalubre. Mon conjoint accourt en m’entendant m’écrier : « Le bébé est en train de sortir! » Il ôte mon pantalon à la vitesse de l’éclair, et regarde mon entrejambe, consterné.

—Alors? Vois-tu la tête?
—Non, on dirait la poche des eaux! 
—Ah bon?
—J’appelle le 9-1-1.

Évidemment, dans cette position plus que précaire je ne peux plus me déplacer, même si tout est très calme entre les contractions et que je ne ressens aucune douleur. Tout se passe très vite dans ma tête : vais-je accoucher ici? dans une ambulance? ou à l’hôpital? Du moins, une chance que ce soit arrivé avant que je ne sorte de la maison, car j’aurais bien pu me retrouver à quatre pattes dans la neige, à la Émilie Bordeleau, ou encore affalée sur le siège de la voiture…Mon conjoint aurait été un peu distrait au volant quand même.

Il n’y a pas grand-chose à faire en attendant les ambulanciers. Au téléphone, on me conseille de ne pas pousser, conseil que je tente tant bien que mal de suivre. Mais quand même, lorsque les contractions arrivent c’est très douloureux et j’ai peur que le bébé sorte, juste là. Mon conjoint se tient près de moi et mon beau-père ne sait plus où se placer!      

Enfin on cogne à la porte : arrivent deux policiers, l’équipe d’urgence la plus proche pour venir nous donner un coup de main. L’équipe se compose d’une policière aguerrie et d’un novice qui se faufile le plus loin de moi possible, verdâtre, regardant n’importe où sauf vers la scène d’accouchement qui se déroule sous ses yeux. La policière se poste devant moi en déplaçant mon conjoint, qui lui remonte dans les escaliers, faute d’espace. Une personne au talkie-walkie lui donne des instructions pour qu’elle me les répète, bien inutilement, car j’entends tout de là où je me trouve.

—Dis à la madame que tout va bien aller! répète une voix dans l’appareil.
—Ça va bien aller Madame! dit la policière à mon adresse.
—Dis-lui de ne pas pousser.
—OK. Madame, ne poussez pas.
—Je fais mon possible! réponds-je, les dents serrées.

Se présente ensuite un superviseur des policiers, qui repousse mon conjoint un peu plus loin, s’accaparant l’espace alors qu’il tente de se rendre plus utile que les autres, en vain. Un peu plus tard (enfin!), les ambulanciers se pointent. À ce moment je me calme un peu, les vrais secours sont là. Vous comprendrez que je n’ai rien contre les policiers, mais vu la situation, j’avais besoin d’aide expérimentée. L’un des ambulanciers remplace la policière, qui elle monte dans les escaliers et fait remonter mon conjoint de plus belle. Je ne le vois plus, et personne n’a la présence d’esprit de lui demander s’il aimerait se rapprocher. M’enfin.

Le deuxième ambulancier entre et sort pour aller chercher du matériel, puis arrive encore un autre superviseur des ambulanciers. Il y a de la voiture devant chez nous ce soir-là!  En plus, je suis affalée sur le pallier de l’entrée split (environ six pieds par quatre, ça vous donne une idée!) alors je bloque partiellement la porte qui ne peut que s’entrouvrir pour laisser passer une personne à la fois, en plus d’un courant d’air polaire à -20°C. Les ambulanciers tentent de me déplacer sur une civière pour m’emmener dans l’ambulance, mais l’espace est trop restreint pour étendre la civière avec les escaliers qui bloquent les mouvements. Disons que j’aurais pu choisir mieux comme endroit pour m’écraser de tout mon long, mais encore, ça aurait pu être pire!

Mon conjoint s’aperçoit qu’une autre voiture de police est arrivée, on discute de la procédure à suivre pour nous accompagner à l’hôpital. Enfin, l’ambulancier qui prend les choses en main suggère de me transporter à bras dans une chaise en tissu. On installe le truc sous mon postérieur, en jetant une couverture sur moi pour me garder au chaud durant le déplacement. À ce moment, j’ai une autre contraction très violente, et ils doivent me reposer. Je m’écrie : « Oh mon Dieu! Le bébé arrive! »

Mais à la fin de la contraction, je me sens encore très sereine et calme, sans douleur aucune. J’ai senti une forte poussée lors de la contraction mais c’est fini.                                                                     

—On va devoir accoucher sur place, m’annonce l’ambulancier à la fin de ma contraction.
—Oh! Mais ça va maintenant, vous savez, je disais ça comme ça, on a sûrement le temps de se déplacer.

Accoucher là dans le palier d’entrée insalubre ne faisait pas du tout mon affaire!

—Madame, les femmes ont des enfants depuis toujours, si vous pensez qu’il arrive vous devez avoir raison.
—Mouais.

Tous se mobilisent ensuite pour m’installer un peu mieux là où je me trouve, et apportent du matériel qui pourrait être utile. L’ambulancier demande à mon conjoint de faire réchauffer des serviettes dans la sécheuse pour recevoir l’enfant, et tout autour de moi on discute, on entre et on sort, j’ignore tout ce qui se passe tant je suis concentrée sur ma propre situation. Tout ce qui me préoccupe entre les contractions, c’est ma petite fille de deux ans et demi qui dormait paisiblement un peu plus tôt dans sa chambre, tout près, mais qui a dû être réveillée par les cris effrayants de sa maman en travail. Je m’inquiète de son état d’esprit, et je demande à mon conjoint comment elle va. Il me rassure, mon beau-père reste avec elle, il lui tient compagnie et lui explique ce qui se passe, lui raconte des histoires, puisqu’elle ne peut plus dormir. Je me sens mieux qu’il soit là pour elle- et elle pour lui!  

L’ambulancier profite ensuite de mes contractions pour tenter de tirer sur la poche des eaux qui n’est pas encore crevée et qui lui bloque l’accès au bébé. Il tente d’introduire ses doigts lors de mes poussées pour trouver une prise, mais ça fait très mal. Je le lui dis.

—Mais qu’est-ce que vous faites là? Ça fait mal!
—Ça va, Madame, ça va.

Bon, je n’en tirerai rien. Il me fait mal mais j’ai confiance en ses compétences, il sait ce qu’il fait. Il s'agit une espèce de complication en obstétrique, et ça rend son travail plus ardu. On appelle ça naître coiffé, comme Napoléon paraît-il.

Maintenant que nous avons décidé de demeurer sur place, je peux enfin pousser à mon aise. Durant mes contractions, l’une de mes mains s’agrippe à une marche d’escalier tandis que l’autre attrape la chose la plus proche qu’elle trouve sur son chemin. Je réalise plus tard qu’il s’agit du mollet d’un des policiers qui se tient près de ma tête. Il me regarde et me dis d’une voix nerveuse : « Ne vous gênez pas Madame, je suis là pour ça! ». Je n’arrive pas à lui dire qu’il pourrait bien laisser la place à mon conjoint, je suis trop étourdie et dépassée par les événements. Comment se fait-il que personne ne pense à faire venir mon conjoint en haut des escaliers? Il y a simplement trop d’observateurs dans la maison. Dehors aussi.

Je pousse à peine et enfin, la poche des eaux crève et la tête peut sortir. L’ambulancier me lance : « Une dernière poussée, et les épaules passent. » C’est tout ce que je voulais savoir. Je pousse une dernière fois, et le miracle de la vie se produit.


Je prends une petite pause ici, c’est trop émouvant. Rien que de m’en rappeler, j’en ai encore les larmes aux yeux.

 
OK. Me revoilà.

Elle ne pleure pas, je suis inquiète. Je suis bien consciente que les conditions sont loin d’être idéales à un accouchement, et que l’ambulancier n’a pas sous la main les instruments qu’ont les hôpitaux pour nettoyer les voies respiratoires. Il utilise une pompe pour dégager les petits nez bouchés, mais j’ai l’impression que la respiration de mon bébé est heurtée. L’ambulancier se prononce sur le test Apgar : 9 puis 10. Tout va bien pour ma petite fille toute fripée .

Maélie est née à 2h18 un 23 décembre. Mon  conjoint est apparu pour couper le cordon puis il l’a prise dans ses bras et l’a emmenée pour la présenter à sa grande sœur, toujours dans sa chambre. C’est un moment que j’avais attendu avec impatience, lorsque mes deux enfants se rencontreraient enfin, mais je l’ai manqué! Ils sont ensuite revenus pour me voir, pour que ma grande fille constate que j’allais bien avant de partir pour l’hôpital. Moment d’émotion encore…

On a ensuite pu me transporter dans l’ambulance, puis on m’a remis mon précieux petit paquet enroulé dans une serviette chaude et une couverture thermique. Nous avons fait le chemin jusqu’à l’hôpital alors que papa nous suivait en voiture. Une fois arrivés, le médecin a pu extraire mon placenta, ce dont l’ambulancier n’était pas autorisé. On a nettoyé le bébé et revérifié son Apgar, mais tout allait bien.

Notre ainée est venue nous visiter à l’hôpital le soir du 23, et le 24 en après-midi, nous sortions pour célébrer le premier Noël de Maélie à la maison, là où elle est née. Je flottais tellement sur l’adrénaline que je n’ai pas fermé l’œil durant au moins cinq jours consécutifs. Tout compte fait, tout s’est bien passé; ce fut bref mais très intense, et j’ai reçu une aide précieuse de tous les intervenants qui ont fait de leur mieux. Fait cocasse, la policière première arrivée sur les lieux est repassée par chez nous l’an passé. Elle patrouillait et voulait prendre de nos nouvelles. Elle nous a confié en passant que son collègue aux mollets de fer en avait été plutôt traumatisé!

Désormais, je ne peux penser à Noël sans y associer la naissance très spéciale de ma petite fille, qui restera dans ma mémoire comme l’un des plus beaux souvenirs de ma vie.

Joyeuses fêtes!

   

samedi 10 décembre 2011

Exercice de persévérance

Au début de la saison automne 2011, j'avais annoncé ici un nouveau projet pour mes publications au journal Sans papier de la Teluq. Alors que l'an passé, à ma première expérience, j'écrivais mois après mois un peu n'importe quoi, ce qui me passait pas la tête ou ce qui me semblait un sujet important à traiter, cette année j'ai voulu faire différent. J'ai voulu en faire un exercice de continuité, de persévérance et de professionnalisme- de fiction aussi. Mais la formule choisie relevait également de la dernière minute! Et j'aime tant la dernière minute, sauf que ce n'est pas très professionnel.

Bref, je me suis lancée et j'ai commencé une nouvelle à suite, une partie par mois de plus ou moins 1000 mots. À la fin de l'histoire les lecteurs sont invités à voter sur les suites que je leur propose, question de garder un peu le contrôle sur mon histoire. Malgré tout ça a bien failli déraper une fois ou deux, lorsque les lecteurs se sont mis à me suggérer des suites que je n'envisageais pas, et sur lesquelles d'autres ont renchéris. C'est en gros très motivant et intéressant lorsque le lectorat participe à l'aventure, et j'ai pu découvrir ainsi de nouvelles personnes de ma connaissance qui lisaient mes aventures sans toutefois m'en faire part. Plusieurs ne viennent pas voter mais m'en parle de vive voix. C'est génial bref!

La difficulté relève surtout de la dernière minute, puisque je dois attendre d'avoir quelques votes avant de prendre une décision sur la suite des histoires et parfois improviser. Pour la prochaine publication du mois de janvier, nous devions en plus devancer la date de tombée des articles pour laisser le temps aux correctrices de faire leur travail avant Noël. Donc ce mois-ci, c'était encore plus serré.

Ça ne m'empêche pas d'adorer l'expérience. Ce que j'y ai découvert entre autre c'est que l'exercice est aussi un peu dangereux: lorsqu'on fait miroiter aux lecteurs que leur opinion compte, il faut ensuite livrer la marchandise pour leur faire plaisir au risque de les décevoir. Mais c'est minime, les gens qui viennent voter s'attendent bien à ce que leur vote ne soit pas toujours retenu. Et il n'y a pas des tonnes de votes, du moins publiés en ligne! Alors j'adore mon expérience, et même si ça me demande parfois de me creuser les méninges et de perdre le contrôle de mon histoire, c'est vraiment stimulant.

Pour les curieux venez y jeter un coup d'oeil: http://benhur.teluq.ca/wordpress/sanspapier/author/harsenault/

Je publierai l'intégral sur mon blog lorsque l'histoire sera terminée je crois.

vendredi 2 décembre 2011

Je l'ai fait!

Voilà, c'est fait, j'ai réussi mon nanowrimo pour la deuxième année de suite. Ça valait la peine de m'enfermer durant plus d'un mois, de prendre du retard dans mon cours universitaire, de refuser du temps supplémentaire, de m'isoler de ma famille et de mes proches pour écrire un nouveau roman? Pas sûre pantoute, mais je suis tout de même contente.

Voilà mon postmortem. D'abord, contrairement à l'an passé, j'ai eu du mal à me préparer. Quelques jours avant le début du Nano et je n'étais pas encore certaine de l'histoire que je tenterais d'écrire. J'avais une idée en tête mais je ne savais pas comment l'aborder, je la trouvais assez ordinaire, et je cherchais un angle d'attaque, en vain. Finalement j'y suis allée avec celle-là et j'ai juste commencé à écrire.

Pour moi depuis deux ans le mois de novembre, c'est le mois des bains. Lorsque je suis coincée dans une histoire, que je ne sais plus où aller, je prend un long bain chaud jusqu'à me ratatiner la peau d'un bout à l'autre, et souvent ça fonctionne très bien. J'en ai pris des bains en début novembre! Et puis à un certain point, disons passé les 20-25 000 mots, ça a cliqué quelque part dans mon cerveau, je savais ce que j'en ferais, et je n'ai plus eut d'hésitation par la suite ou presque.
J'ai adoré le processus qui m'a appris des choses nouvelles sur moi-même, j'ai progressé, surtout j'ai identifié d'importantes lacunes dans mon style, ma façon de concevoir le texte. À la fin, mon texte n'est peut-être pas récupérable, je n'en sais rien. Il faudra que j'attende d'avoir un peu de recul sur la chose, mais en gros c'est un fouillis total. J'aurais eu besoin de beaucoup pour faire de la recherche sur certains aspects de mon roman mais j'ai sauté par dessus et j'ai juste écris ce que je pensais, pour me rendre compte par la suite que parfois ça n'avait aucun sens. Mais tout cela peut se corriger par la suite, c'est le problème avec le Nano à mon avis: quantité pure et simple, sans tenir compte de la qualité. J'aurais aimé pouvoir concilier les deux comme l'an passé, ou je maîtrisais mon sujet et mon plan était fait, dans ma tête et sur papier. Cette année, j'inventais tout à mesure. Mais en même temps, vivre dans cette spontanéité au jour le jour a quelque chose d'euphorisant.

Oui ça a valut le coup mais j'ignore encore si les 50000 mots et quelques que j'ai tapé avec acharnement et discipline sur ce clavier-ci pourront jamais être lus, à moins d'un sérieux ménage. Le travail ne fait que commencer!

Bonne journée,

Hélène qui revient de loin (et de longtemps...)

lundi 3 octobre 2011

Atelier d'écriture

Voyant l'annonce à la dernière minute, je me dis: tiens, il faut m'y inscrire, c'est ce weekend le 1er octobre! Et de ce pas je téléphone à la bibliothèque pour connaître les détails de cette activité gratuite. Et oui, gratuite, il ne faut pas s'attendre à grand-chose, me dis-je.

Puisqu'on ne pouvait m'en dire quoi que ce soit, j'y suis tout de même allée me disait que j'y apprendrais bien quelque chose, et que j'y ferais peut-être des rencontres intéressantes. J'ai été un peu déçue même si les gens étaient bien intéressants. J'en reste, disons, tiède. Le problème avec les activités gratuites comme celle-là, c'est que ça a tendance à attirer un peu n'importe qui s'intéressant à l'écriture comme passe-temps, sans plus. Beaucoup de retraités, de gens qui s'y adonnent à temps perdu, sans trop d'objectifs. C'est très bien mais je n'étais pas à la même place que la plupart des participants, je cherchais à apprendre et à m'améliorer dans un but précis, et surtout à profiter de l'expérience de l'animatrice. 

D'emblée la formule n'allait pas me satisfaire: on devait tous écrire durant 10-15 minutes à la fois sur un début de phrase donné, puis lire nos textes à haute voix sans aucun commentaire du professeur ni des autres participants. Seulement écrire et lire, ce qui en soit est déjà demandant, mais j'aurais aimé aller plus loin. La formule donc laissait peu de place à l'exploration de différents styles d'écriture mais elle en faisait amplement pour des thérapies de groupe par l'écriture. Plusieurs participants ont écrit des histoires leur venant du fond du coeur pour ensuite fondre en larme à leur récit, et j'ai beaucoup apprécié ce partage auquel ils se sont livrés. Mais ce n'était pas ce que je cherchais.  Néanmoins, j'en ai retiré quelques réflexions sur ma vie, mes désirs et objectifs, alors c'est déjà ça de gagné. Alors lorsque je reverrai un atelier d'écriture annoncé gratuitement, je crois que j'y assisterai fort probablement encore, mais avec certainement plus d'ouverture et moins d'attentes que le weekend passé. 

Entre temps, mes problèmes informatiques ne se règlent toujours pas. Le téléphone portable dans le riz, ça n'a rien donné alors je vais passer chez mon fournisseur demain pour savoir combien ça coûte de faire réparer ou remplacer. Mon ordinateur ne va pas mieux, mais il est toujours utilisable jusqu'au moment où il flanchera de façon définitive, alors je ne peux rien y sauvegarder. Je l'utilise le moins possible. Le mini de conjoint...je le déteste! Beurk. J'ai donc encore besoin de me rééquiper, mais pas de budget. J'attend un signe de ma fée-marraine, quelque chose, un miracle peut-être, pour me remettre sur les rails. C'es une période moche pour l'écriture pour moi et j'espère juste que tout sera redevenu normal pour le début novembre alors que j'entamerai une nouvelle édition du NaNoWrimo. D'ici là, je ronge mon frein...


jeudi 29 septembre 2011

Problèmes techniques

Ah! Quand l'informatique nous fait défaut!

Vous avez tous je suppose vos histoires d'horreur question informatique, mais je vis présentement la mienne. Il y a belle lurette que mon portable a commencé à montrer des signes de fatigue, c'est normal à 4 ans, il tenait de l'âge vénérable... Prenant le plus souvent entre 20-30 minutes à se mettre en marche, j'en étais venue à m'éloigner de mon gentil petit outils d'écriture pour me pencher vers l'archaïque calepin de notes. Mais voilà qu'il y a environ une semaine, mon Dell commence à me lancer des alertes définitivement inquiétantes du genre "Vous devez immédiatement sauvegarder vos données, il y a un problème avec votre disque dur" (bon je traduis ici vous imaginez bien) et je me disais justement que mon conjoint me harcelait depuis des mois pour que je sauvegarde toutes mes données en vue d'une installation complète de tous les systèmes depuis la base. Je décide donc de m'exécuter d'urgence, mais il semble que je sois trop tard: la réinstallation ne fonctionne même pas car le disque dur est en perte d'autonomie drastique, si j'ose dire. De plus, la batterie vient de décider qu'elle aussi jette l'éponge et ne supporte plus mes sorties sans fil.

J'ai toujours mes copies de sauvegarde sur une clé USB mais en attendant de trouver un nouveau portable, j'essaie celui de mon conjoint, un mini dont j'ai toujours détesté le clavier, la souris, l'écran...alouette! Je dois pourtant trouver une solution, et vite, mais je n'arrive pas à faire un choix dans les portables bon marché que j'ai vus. C'est que je n'avais pas prévu de budget pour ça, moi, cette semaine. Moi qui arrive même pas avec mon maigre salaire. Alors je suis un peu paniquée et j'ai mis l'écriture en suspens, ce qui ne signifie pas grand-chose pour l'instant, je n'ai pas retrouvé le feu depuis fin juin... c'est triste!

Pour couronner le tout, il y a deux nuits ma fille était malade et je me suis levée plusieurs fois durant la nuit pour veiller sur elle. Je vous évite les détails, mais j'étais fatiguée et assez engourdie donc par un concours de circonstances digne des meilleures applications de la loi de Murphy, mon tout nouveau téléphone cellulaire que je venais d'acquérir (gratuitement en vendant mon âme pour 3 ans) est malencontreusement tombé.... dans la cuvette des toilettes!!!

Hélas, depuis je n'arrive plus à le faire fonctionner. Une copine de travail m'a suggéré le sac Ziploc rempli de grains riz, dans lequel mon téléphone mijote depuis moins de 24 heures. (Fallait-il faire cuire le riz au préalable?). Elle insiste que je dois l'y laisser encore un moment. Quelqu'un a un avis là-dessus, un conseil? Je suis au bout de mes ressources! Je suppose que ce n'est pas sous garantie hein?

Sur ce, je pars gratter le papier qui bien qu'archaïque possède au moins le mérite d'être fiable.

jeudi 8 septembre 2011

On dirait que...

...plus j'espace mes messages, et plus c'est difficile d'y retourner. Discipline Hélène!

Chaque jour je pense à un petit mot à venir écrire ici, mais c'est trop banal, et puis je manque de temps, et puis...oups, la journée est terminée et ce sera pour demain peut-être. Sauf qu'après ça devient moins tentant de repartir sur un sujet qui fait déjà partie du passé.

Je passe trop de temps loin de mon ordinateur ces derniers temps. Les faits saillants de ces dernières semaines incluent la rentrée scolaire de ma Grande, à la maternelle. Première rentrée de mon premier enfant, premier prof et premier tout: j'ai l'impression que c'est moi l'élève tellement je dois m'adapter à toutes ces nouveautés. Lunchs les midis (on est gâtés quand même à la garderie, pas besoin de s'occuper de ça), les fournitures scolaires, les nouveaux vêtements pour la rentrée parce qu'on ne veut pas que notre enfant soit à part avec ses vieilles affaires, la liste particulière du prof sans oublier la @#$%&@*# de rentrée progressive. Dans notre cas ça vient tout juste de se terminer, après presque deux semaines. Deux semaines de rentrée partielle, donc plus de service de garde que d'école, et la troublante séparation des sexes qui semble la particularité très particulière de notre école (journées de filles, journées de garçons, juste pour la rentrée progressive je spécifie). Faut s'y faire. Tranquillement j'apprivoise tout ce système scolaire qui m'agresse dans mon rôle de mère en me rappelant constamment comment bien prendre soin de ma fille et la préparer pour la vie en m'envoyant de gentilles petites missives trop généralistes pour que je les prenne personnellement, bien que... On préfère répéter des consignes évidentes pour la plupart pour s'assurer que la minorité reçoive bien le message, mais voilà: notre rôle de parent, le plus souvent on le prend à coeur et un rien suffit à nous culpabiliser même si on est aucunement visé par le message en question. Résultat: on culpabilise quand même, se demandant si on a tout fait comme il faut pour notre enfant, si on a bien suivi toutes les consignes. Bref ça ne fait que commencer. J'espère que JE vais survivre à la rentrée de ma fille car elle s'y adapte comme un poisson dans l'eau et ça met un baume sur mon coeur.


J'ai donc eu moins de temps pour écrire dernièrement mais j'ai continuer de réfléchir à mes textes. Cette semaine j'ai eu une rencontre avec une amie écrivaine qui vient de terminer de lire mon premier livre, et nous avons passé une soirée à en discuter. Elle a soulevé plusieurs points faibles et coquilles que personne d'autre n'avait relevé jusque-là. Même si sur le moment je ne savais comment y répondre, je ne me suis pas sentie attaquée mais au contraire, choyée de me trouver ainsi propulsée vers l'avant avec une série de nouvelles idées à mettre en pratique. Ces quelques derniers jours j'ai réfléchi aux meilleures manières d'introduire certaines informations cruciales dans mon livre sans que ça ne paraisse "plogué" là exprès, pour que ça s'intègre et coule de source. Ça m'a stimulée à trouver de nouvelles formules et je suis assez satisfaite de mes nouvelles idées jusqu'ici. J'ai toujours cru que la pire critique que je pouvais recevoir, c'était l'absence de critique ou tout bonnement une appréciation non descriptive car ça ne me permettrait pas de progresser. Mais une bonne critique constructive bien formulée (avec de bonnes intentions bien sûr) donne des ailes. Du moins à moi.

Retenez-moi, je m'envole... ;)

mardi 16 août 2011

Je m'amuse comme une petite folle

Ça faisait longtemps que j'avais remisé plumes et clavier mais aujourd'hui je n'avais plus le choix. C'était la date de tombée de nos textes pour le journal Sans Papier de la Teluq pour lequel je tiens une petite chronique personnelle.

L'an passé, j'ai pondu de petits textes à la dernière minute à chaque mois, me révélant peu à peu, tentant l'humour et les messages peu subtils à caractère pseudo-engagés si on veut. Pas facile et pas toujours si intéressant finalement. Mais j'avais envie de produire une nouvelle en plusieurs tomes, sans savoir si j'y arriverais. J'ai tout de même tenté l'expérience ce matin, toujours à la dernière minute vous l'aurez compris, avec un résultat dont je suis assez satisfaite.

Ma nouvelle prend la forme de 10 épisodes répartis sur autant de mois, mais là où je risque de bien m'amuser, c'est que je termine en offrant aux lecteurs des choix de suite, comme dans ces livres dont vous êtes le héros mais j'écris la suite au fur et à mesure. J'espère que la sauce va prendre, et je m'engage sérieusement à prendre en considération tous les commentaires que je recevrai, et de les laisser diriger mon récit où bon ça me mènera.

Ça pourrait être risqué mais j'y songe à peine. Si j'avais l'habitude d'écrire ces histoires selon un plan savamment élaboré, je ne dis pas, mais toujours à la dernière minute? Aucun problème en vue et je suis morte de rire. Ça met du piquant dans ma créativité. J'ai très très hâte de voir la suite.

Hélène encore tout excitée.

lundi 15 août 2011

De retour

Je me sens assez moche de n'avoir rien écrit ici depuis si longtemps, mais ça m'a permis de complètement décrocher du travail et des obligations. Durant plusieurs semaines, je n'ai pas du tout ouvert l'ordinateur, ou je l'ai fait juste assez longtemps pour régler le plus urgent. Les courriels, Facebook, le blogue et le reste sont demeurés sans réponses et sans vie. Tout cela pour mieux me retrouver, il va sans dire.

Pour moi rien de tel que de me débrancher du monde virtuel pour mieux vivre le moment présent avec ma famille. Quelques temps par année, ça m'est nécessaire et ça fait d'ailleurs partie de mes rituels vacances. Cette année pour la première fois depuis que nous avons les enfants nous avons apporté avec nous l'attirail technologique en camping mais ne l'avons pas utilisé, ça nous a fait du bien. L'an dernier encore je me rappelle que nous avions passé quelques soirées pluvieuses à écouter des films pour enfants sur le petit portable dans la tente, paresse de parents peut-être? C'est vrai que la pluie ne rend pas l'expérience de camping avec des petits enfants très plaisante, mais nous aurions pu être plus créatifs. Cette fois, nous avons eu plus de chance et avons observé la nuit étoilée à plusieurs reprises avec nos enfants sur les genoux auprès du feu, en chantant des chansons. Ce fut magique et mémorable.

Mais tous ces beaux moments ne m'ont pas fait perdre le fil de l'histoire que je mijote présentement et que je me réserve pour le prochain NanoWrimo en novembre prochain. Comme l'an passé, j'ai passé de nombreuses heures de vacances sur la route à réfléchir à mes scénarios, personnages et trames de façon à me concocter une nouvelle histoire à écrire à l'automne. J'adore ces moments où je peux me permettre de m'évader dans mon imaginaire et me perdre dans le fil de mon récit, vivre les hauts et les bas de mes héros et bien saisir l'essence du message que j'essaie de rendre avant même de le coucher sur papier. Cela fait aussi partie du processus d'écriture et j'aime bien croire que même en vacances, ce travail me fascine assez pour continuer à me titiller l'esprit sans relâche nécessaire. Ça c'est le bonheur!

mercredi 6 juillet 2011

Comme un petit vide en-dedans

C'est drôle ce que je ressens depuis que j'ai soumis mon manuscrit la semaine passée: envie de rien faire. Petite déprime passagère. Je tente de refaire mes plans pour mes prochains projets, mais les idées restent au stade du plan. C'est un petit deuil je crois, celui d'avoir terminé une histoire et de savoir que je ne la reprendrai pas avant un bon bout de temps.

J'ai encore plein de projets, et presque chaque jour je sors marcher dans la nature (même aujourd'hui en plein orage!) et je réfléchis, je me laisse inspirer. Mais je ne travaille pas, pas encore du moins. Est-ce que ça passe? Combien de temps? Il me semble que c'est la première fois que je ressens ça avec autant d'intensité, la fin d'un projet. Peut-être est-ce que je me suis investie dans celui-ci bien davantage que je ne l'avais fait dans le passé, mais ça frappe.

Allez, encore une petite soirée à folâtrer et je retourne au front. Il faut ce qu'il faut hein?

mardi 5 juillet 2011

Petit coucou

Je n'ai pas grand-chose à dire ces temps-ci, alors je me fais silencieuse. Je travaille. Ces dernières semaines, j'achevais mes révisions du Cercle d'Hélia, Tome I, que j'ai réussi à soumettre à Createspace pour impression. J'avais jusqu'au 30 juin avant que mon code rabais du Nanowrimo s'autodétruise... honnêtement, si j'avais su qu'avec toute cette sueur et ce sang versés pour respecter la date butoir, j'économisais en fait environ 15$ US, j'aurais peut-être risqué un dernier passage de correction, au cas-où.

Mais je travaille mieux avec les dates butoirs, ça me motive. Et l'écriture c'est un travail jamais vraiment achevé, pour moi du moins. Aussitôt le texte envoyé que je pensais déjà à des modifications que je n'avais pas eu le temps ou la présence d'esprit d'inclure. C'est une excellente pratique pour le jour où je publierai "pour vrai", avec tout le détachement et le lâcher-prise nécessaire. Ouf! Bref, c'est fait. Prochain défi: je me jette sur une nouvelle de SF que j'ai entamée il y a plus d'un an, Les Batraciens. L'histoire me titille beaucoup dernièrement et j'ai trouvé des nouvelles pistes pour débloquer là où ça clochait, à mon avis. Après un tel marathon qu'un livre de 80 000 mots, une nouvelle sera bienvenue.

mardi 14 juin 2011

Ce qui fait un écrivain

Suite à un billet très intéressant ici, j'essaie de me replonger dans mon enfance pour me remémorer comment l'idée m'est venue pour la première fois d'écrire. Je me rappelle qu'en troisième année, mon professeur nous faisait travailler sur un petit journal de classe qu'elle copiait et nous distribuait, peut-être mensuellement? J'étais un contributrice assidue, toujours empressée d'écrire une petite histoire, un compte-rendu ou n'importe quoi. C'est à ce moment que j'ai eu la piqûre et que j'ai énoncé: Je veux devenir écrivaine.

Bon. Par la suite, ça c'est gâté. Je ne me rappelle pas pourquoi ni comment, mais j'ai bifurqué, et drôlement. J'étais une petite fille à l'imaginaire très actif, j'étais dissipée et influençable. J'étais bonne à l'école aussi à l'adolescence ça m'a apparût évident d'aller en sciences pures, puisque j'y excellais. La leçon que j'ai apprise bien plus tard fut que ce n'est pas parce que tu es bon à quelque chose que tu dois forcément t'y consacrer, ou aimer ça. Peut-être que c'est juste une aptitude, mais si le cœur n'y est pas, éventuellement l'énergie fait défaut. J'aurais vraiment dû faire appel à un conseiller en orientation, mais ça ne m'a même jamais effleuré l'esprit! Comme bien d'autres gens, mon parcours, bien qu'insolite, m'était nécessaire.

Peut-être notre vocation se révèle-t-elle dès l'enfance, et je crois que c'est très plausible. Mais comme disait Raymond Queneau, écrivain et éditeur, « le professionnel de l’écriture a déjà conscience de ce que c’est que l’écriture, le métier, le travail de l’écrivain et que ce qu’il écrit est destiné à être publié ». Contrairement à l’amateur, il s’agit de quelqu’un « qui ne pense pas qu’à soi-même, qui n’écrit pas pour son propre plaisir, qui n’écrit pas pour se soulager. »

Pour ma part, je ne sais pas si la définition de Queneau est juste, mais j'ai tendance à croire également le point de vue de Dominique Aury lorsqu'elle stipule que: « Il se trouve qu’un beau jour quelqu’un a la chance d’être écrivain, c’est tout, lâche-t-elle. La chance d’être écrivain, ça ne se définit pas. C’est d’avoir à la fois quelque chose à dire et le moyen de le dire, d’avoir à la fois un sujet et un langage, d’avoir surtout quelque chose d’assez intense à exprimer, ou plutôt une force assez grande pour l’exprimer, parce que tout le monde a quelque chose à dire. »

La différence entre ces points de vues, c'est la longévité. Alors que l'une décrit l'écrivain de passage, donc éphémère ou même opportuniste, Queneau lui s'associait aux écrivains de carrière, et c'est à cette catégorie que j'aspire adhérer.

En conclusion, à part les souvenirs d'enfance encore flous, je crois bien être une écrivaine! Au fond, c'est l'avenir qui nous le dira, non? 

dimanche 5 juin 2011

Des fois, j'ai peur un peu...

Vendredi fut mon premier contact avec le système scolaire du primaire depuis ma vie d'adulte. Ma grande aura cinq ans cet été, et avec cette fête vient la grande étape de la rentrée à la maternelle. J'ai eu droit à ma première visite des lieux en compagnie de ma grande, à notre première liste scolaire trop longue et complexe (la maternelle n'est plus ce qu'elle était) et une bonne frousse.

Oui oui, savez-vous qu'ils distribuent des pamphlets à la maternelle maintenant? Et deux fois plutôt qu'une, je l'ai entendu de la bouche de la directrice adjointe elle-même. On me dit que je ne peux constamment surveiller le langage de ma fille, que tôt ou tard lorsqu'elle arrive à l'école surtout, elle ramènera des choses pas très jolies à la maison (et c'est déjà commencé d'ailleurs), mais je m'attendais à ce que le personnel enseignant donne l'exemple. Suis-je bête! Et avec l'éducatrice du service de garde qui m'affirmait que l'enveloppe d'informations était plutôt légerte, je me suis dis qu'on pourrait bien y glisser un dictionnaire, si elle la trouvait si légerte que ça...

Bon, ce n'est pas que je passe mes journées à pointer du doigt les petites digressions linguistiques, loin de là, et on pourrait me lancer que je ne devrais pas jeter la première pierre, et pourtant je m'attends à ce qu'un professionnel connaisse au moins la vocabulaire relié à son domaine. Dans le cas d'enseignants, je suis peut-être un peu sévère, mais il faut dire qu'ils se posent en spécialistes du savoir devant nos enfants. Mais lorsqu'une professeure de gymnastique envoie toutes ses élèves sur la trampoline, je me surprends tout de même que personne sur son chemin de gymnaste lui ait inculqué le genre correct de cet appareil. Et alors que je commence à corriger ma fille, c'est elle qui sera pointée du doigt parce qu'elle n'utilise pas les mêmes termes que tous le monde. Ironique, n'est-ce pas. Mais il faut bien commencer quelque part, me dis-je!

mercredi 1 juin 2011

La profession du don de soi

Ce soir j'ai eu le privilège d'assister à une soirée spéciale en l'honneur de nombreux bénévoles de carrière à la ville de Longueuil (et arrondissements). Magnifique et très inspirants de voir tous ces gens s'impliquer dans leur communauté à différents niveaux, que ce soit par passion dans un domaine particulier, par simple plaisir ou envie de se rendre utile, ou encore pour briser l'ennui. Mais ce qu'ils avaient tous en commun était qu'ils persévéraient à jouer ce rôle important depuis longtemps, 5, 10, 15, 20, 25 et même jusqu'à... 50 ans! Vous imaginez, vous, s'investir comme bénévole durant tout une vie, sans attendre quoi que ce soit en retour, simplement pour faire une différence? Ça c'est de l'altruisme comme on en voit rarement. Mais n'allez pas vous imaginez qu'il ne s'agissait que de têtes blanches, il y avait aussi de la relève dans tout ce beau monde endimanché pour recevoir une plaque des mains de la mairesse.  OK, peu de relève, mais il y en avait!

C'était tout simplement admirable et je tenais à leur lever mon chapeau.

Le bénévolat est arrivé à un moment dans ma vie où je me sentais un peu perdue entre deux emplois, entre deux grossesses, où je tentais de me redéfinir. Mon implication m'a permis de rencontrer des personnes vivant les mêmes choses que moi, partageant mes valeurs et philosophie de vie. Et maintenant que je suis plus solide sur mes deux pieds et que je connais ma destination, je continue et j'adore ça.  

lundi 30 mai 2011

Je m'excuse à l'avance...


Vraiment désolée, mais je suis "Gaga" de cette maudite chanson depuis que j'ai vu ce vidéo. Étant une scientifique de formation, j'avais reçu ce lien il y a un bon moment mais dernièrement la chanson me trotte toujours dans la tête- à cause de ce vidéo justement.  Quand je la fredonne c'est avec les paroles modifiées de cette version, que personne ne connait  bien entendu!  

Il faut voir les costumes que la pseudo-gaga se confectionne avec de l'équipement de laboratoire: une robe en sacs de déchets radioactifs, des pipettes stériles en guise de corset, etc.

Bon, en espérant me la sortir de la tête!

mercredi 25 mai 2011

Procrastination chronique ou recul nécessaire?

Appelons ça comme on veut, mais dernièrement j'ai du mal à me remettre au travail. Je réfléchis, je prends des notes, j'organise mes pensées. Ça à l'air tout bon, dit comme ça hein? Sauf lorsque mes cogitations me mènent dans tous les sens et me déconcentrent de mon projet principal, celui à la date limite approchant à grands pas.

Je travaille les avant-midis, et les après-midis je m'organise comme je l'entend. Aujourd'hui j'avais l'intention de passer une partie de ma journée à marcher en montagne, puisqu'il faisait beau, puis d'écrire. Mais j'ai dû rester au travail pour un peu de temps supplémentaire, et lorsque je suis rentrée je me sentais vidée, trop pour écrire. Peu de temps après c'était la petite routine familiale, et aussitôt les rejetons au lit, j'ai dû sortir pour quelques commissions de dernière minute. Résultat: j'ouvre mon ordinateur un peu tardivement et il ne me reste que peu de temps pour un vrai travail. La vérité, c'est que je n'ai pas envie de m'y mettre, peut-être me manque-t-il encore quelques éléments avant d'être prête à pondre ce que j'ai en tête. Mais peut-être que je me leurre, et qu'il faut juste bûcher pour passer à travers. Comment savoir?  

C'est un peu comme le cas décrit ici et qui a soulevé tant de passions! 

Dans mon cas je prends souvent le temps nécessaire avant de foncer dans un projet, j'ai besoin de savoir où je m'en vais, du moins dans les grandes lignes, avant de m'y jeter corps et âme. Mais là, dans la réécriture je sais exactement où je m'en vais, alors ça doit être de la paresse, non?

Allons, sortons le fouet, la botte à cap d'acier, la carotte au bout du bâton, je dois trouver ma motivation quelque part et juste travailler, travailler, travailler! Beurk.

lundi 23 mai 2011

La suite du défi Nanowrimo 2010

En novembre dernier, je relevais le défi nanowrimo comme j'en discutais un peu plus tôt. L'un des prix pour les "gagnants" du défi, le plus important sans équivoque, était l'impression de notre manuscrit final gratuitement par Createspace, l'un des commanditaires du défi. Pour ce faire, nous avons encore jusqu'à la fin juin pour soumettre notre information en ligne et monter une couverture de livre (avec bio de l'auteur, photo et présentation complète). Ce projet est très excitant, dans la mesure où le produit final sera comme un rêve devenu réalité. L'idée de tenir enfin mon livre entre les mains est absolument grisante, c'est tellement plus proche de la réalité même si ça n'a rien à voir avec le processus d'édition.

Je me trompe peut-être, mais à ce que je sache on peut bien soumettre le manuscrit qu'on veut à Createspace et bénéficier de la promotion, même s'il ne s'agit pas du manuscrit écrit durant le défi. Rassurez-vous, je n'ai pas non plus l'intention de tricher en envoyant un ancien manuscrit, mais puisque j'ai écrit mon 2ieme tome durant le défi, et qu'il est presque fini, j'avais pensée réécrire mon premier tome et fusionner les deux pour impression. C'est là que ça se corse. Ce serait plus logique d'avoir les deux romans imprimés ensemble plutôt que le deuxième seulement, mais si je n'arrive pas à terminer dans les délais, ce devra être la deuxième solution. Alors je devrai bien bûcher durant tout le mois de juin pour avoir la moindre prétention d'y arriver. Mai est passé trop vite!  Euh, les derniers mois sont passés trop vite! Mais comme je performe toujours le mieux à la dernière minute, je ne m'inquiète pas encore. Pas encore...

Objectif ce soir: réviser un chapitre.

jeudi 19 mai 2011

Réécriture, comment t'apprivoiser?

Depuis le Nanowrimo (www.nanowrimo.org) de novembre dernier, j'ai mis de côté la révision de mon premier roman pour en créer un nouveau. Le processus qui a tellement mieux été pour le deuxième livre que pour le premier que je me prends à imaginer le prochain, alors que je n'ai pas encore terminé ma révision des deux premiers. En fait, le deuxième étant une suite du premier, je me vois mal l'envoyer pour publication même si j'en suis tout près! Je ne veux surtout pas tomber dans le panneau d'écrire constamment de nouvelles œuvres qui ne seront jamais publiées car non terminées, quand même.

Alors que le deuxième roman s'est écrit pratiquement tout seul, en un mois, et révisé assez rapidement aussi, j'en suis toujours à ma Xième réécriture du premier roman et j'en ai marre! Tout est dû à l'entrée en matière du livre qui m'a posé beaucoup de problèmes, mais que je crois avoir résolus depuis. L'excitation du début, toutefois, n'est plus au rendez-vous, et c'est là que le métier commence à rentrer, comme qui dirait. Je me vois persister là où ce n'est plus aussi excitant qu'au premier jet, mais je suis au moins fière de mes avancées. J'apprends beaucoup (et merci à E. Vonarberg pour son livre "Comment écrire des histoires" sur ce plan.

Mais la tâche n'en est pas moins ennuyeuse, et je m'en passerais bien. Je me console encore une fois ce soir en me disant qu'à chaque nouveau projet j'apprends quelque chose de nouveau, et j'ai vraiment l'impression de progresser.

Allons bon, j'y retourne!

mardi 17 mai 2011

Promesse tenue!

Depuis près d'un an, je tergiversais: créer ou non mon propre blogue, alors que je n'avais pas souvent le temps d'aller lire celui des autres. Mais voilà, du temps, on le prend là où ça nous semble le plus important. Et puisque écrire est important pour moi, aussi bien y consacrer le temps qu'il faut. Je me suis donc fait la promesse de démarrer mon blogue mais enfin, il faudra encore le tenir actif.

J'espère qu'en tenant ce blogue, je serai plus présente dans le monde virtuelle et celui des auteurs-blogueurs, celui qui me tient à cœur. Avoir le vent dans les voiles, c'est ce que je me souhaite car je puis composer avec les mers houleuses mais la panne sèche, c'est vraiment ennuyeux!