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Blogue de Hélène Arsenault


vendredi 2 décembre 2011

Je l'ai fait!

Voilà, c'est fait, j'ai réussi mon nanowrimo pour la deuxième année de suite. Ça valait la peine de m'enfermer durant plus d'un mois, de prendre du retard dans mon cours universitaire, de refuser du temps supplémentaire, de m'isoler de ma famille et de mes proches pour écrire un nouveau roman? Pas sûre pantoute, mais je suis tout de même contente.

Voilà mon postmortem. D'abord, contrairement à l'an passé, j'ai eu du mal à me préparer. Quelques jours avant le début du Nano et je n'étais pas encore certaine de l'histoire que je tenterais d'écrire. J'avais une idée en tête mais je ne savais pas comment l'aborder, je la trouvais assez ordinaire, et je cherchais un angle d'attaque, en vain. Finalement j'y suis allée avec celle-là et j'ai juste commencé à écrire.

Pour moi depuis deux ans le mois de novembre, c'est le mois des bains. Lorsque je suis coincée dans une histoire, que je ne sais plus où aller, je prend un long bain chaud jusqu'à me ratatiner la peau d'un bout à l'autre, et souvent ça fonctionne très bien. J'en ai pris des bains en début novembre! Et puis à un certain point, disons passé les 20-25 000 mots, ça a cliqué quelque part dans mon cerveau, je savais ce que j'en ferais, et je n'ai plus eut d'hésitation par la suite ou presque.
J'ai adoré le processus qui m'a appris des choses nouvelles sur moi-même, j'ai progressé, surtout j'ai identifié d'importantes lacunes dans mon style, ma façon de concevoir le texte. À la fin, mon texte n'est peut-être pas récupérable, je n'en sais rien. Il faudra que j'attende d'avoir un peu de recul sur la chose, mais en gros c'est un fouillis total. J'aurais eu besoin de beaucoup pour faire de la recherche sur certains aspects de mon roman mais j'ai sauté par dessus et j'ai juste écris ce que je pensais, pour me rendre compte par la suite que parfois ça n'avait aucun sens. Mais tout cela peut se corriger par la suite, c'est le problème avec le Nano à mon avis: quantité pure et simple, sans tenir compte de la qualité. J'aurais aimé pouvoir concilier les deux comme l'an passé, ou je maîtrisais mon sujet et mon plan était fait, dans ma tête et sur papier. Cette année, j'inventais tout à mesure. Mais en même temps, vivre dans cette spontanéité au jour le jour a quelque chose d'euphorisant.

Oui ça a valut le coup mais j'ignore encore si les 50000 mots et quelques que j'ai tapé avec acharnement et discipline sur ce clavier-ci pourront jamais être lus, à moins d'un sérieux ménage. Le travail ne fait que commencer!

Bonne journée,

Hélène qui revient de loin (et de longtemps...)

5 commentaires:

  1. J'aime bien cette idée, de faire un bilan après Nano. Souvent, on voit le nombre de mots, mais c'est bien aussi de faire des constats, de tirer des leçons de ce qu'on a appris en cours de route.

    Je n'ai pas encore fait le Nano... et je désespère de pouvoir le faire un jour. Pour ça, faudrait que je coupe des heures de sommeil... ;)

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  2. Wow... 50 000 mots. Le défi m'impressionne toujours autant.

    Tiens, voilà qui explique ton silence des 30 derniers jours!!

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  3. @Isabelle: je crois en effet que l'exercice mérite une certaine analyse. J'ai mis de côté plusieurs projets pour le faire, il faut de la conviction!
    @Pat: et oui, plus de 30 jours même, retirée du monde il me semble. Alors ça fait du bien d'être de retour.

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  4. Quand même, je trouve que c'est un bel exercice, même si tu penses que le résultat est un fouilli total. Et peut-être en est-il un. Néanmoins, il t'a permis de mieux cerner ton style d'écriture et tes lacunes d'écrivain, ce qui est déjé bien en soi.

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  5. Exactement Aragonne. Je crois qu'avec un peu de recul déjà j'y verrai plus clair.

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