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Blogue de Hélène Arsenault


mercredi 21 mars 2012

70 solutions to writing mistakes (70 solutions aux erreurs d’écriture), par Bob Mayer


Récemment je me suis abonnée au journal numérique gratuit du Writer’s digest. Je cherche toujours un équivalent en français accessible, si vous avez des suggestions n’hésitez pas. Avec l’abonnement on obtient présentement une copie numérique du livre  « 70 solutions aux erreurs d’écriture » de Bob Mayer (traduction libre). J’ai donc rapidement parcouru le document en quête de réponses à ma sempiternelle question : mais que manque-t-il encore à mon roman?

J’avais déjà quelques idées sur la question, des lecteurs m’ont bien pistée, mais il reste que parfois je détecte un problème tout en ignorant comment l’aborder. Ce petit guide m’a inspirée en allumant quelques lanternes dans ma matière grise endormie. J’en rapporte ici quelques éléments. Notez que les interprétations des points représentent les miennes et non celles tirées textuellement du livre en anglais.

Première partie : les erreurs dans les gestes

1-Ne pas commencer. Ça semble évident, mais trop d’aspirants écrivains reportent indéfiniment leur projet pour toutes sortes de raisons, ils sont intimidés par l’ampleur de la tâche, attendent l’inspiration, l’apocalypse, qui sait! On comprend pourquoi ça constitue une erreur, et on sait bien qu’il faut s’y mettre sans attendre « le moment opportun » qui ne viendra jamais. Préparer son projet et l’écrire, tout simplement, sinon on restera un « wannabe » auteur avec un tas de regrets.  

2- Ne pas terminer. Lorsque le travail est presque achevé, c’est difficile d’arriver à la fin et surtout de résister à l’appel des corrections à n’en plus finir. Selon le test de personnalité Myers-Briggs, certaines personnes sont orientées sur les résultats, d’autres sur les processus. Si l’on fait s'identifie à cette deuxième catégorie (ce qui est mon cas, selon toute vraisemblance), une solution consiste à de ne pas entreprendre un autre projet avant d’avoir terminé le premier. Honnêtement, j’ai déjà essayé cette méthode et ça ne fonctionne pas pour moi. Il ne me reste qu’à me maîtriser et à cesser de changer des choses, ou d’examiner à la loupe les autres points sur la liste pour trouver ce qui manque à mon roman.

3-Abuser des groupes d’auteurs (ou des médias sociaux). En passant notre temps à discuter de notre projet, débattre de l’analyse de notre projet et à analyser en retour ceux des autres, on écrit moins. Alors, assurons-nous au moins de passer plus d'heures à écrire qu’à en discuter!

4-Oublier le lecteur. Certains novices écrivent davantage pour eux-mêmes que pour les lecteurs. C’est ben plate à dire, mais personne n’a envie de connaître notre vie, même déguisée en roman. Il existe des journaux personnels pour ça et aussi la thérapie! Nous détacher de l’histoire et des personnages aide à développer notre perspective.

5-Penser qu’on est l’exception à la règle. Il apparaît illusoire de croire en débutant dans le métier que l’on se situe au-dessus des règles. C’est bien d’être différent, de se démarquer, ce qui n’empêche pas que l’on doive apprendre les rouages du métier.

6-Ne pas briser les règles. En assimilant les rouages du métier, avec toutes ses conventions, on peut en venir à choisir sciemment de s'en affranchir, mais de façon justifiée, parce que ça sied au propos ou illustre quelque chose d’original- pas uniquement pour se montrer différent. Cela peut-être souhaitable lorsqu’on comprend d’abord les usages, et qu’on assume sa décision et ses conséquences.

7-Refuser d’apprendre. Trop d’aspirants auteurs s’inscrivent à des ateliers et des cours de création littéraire pour obtenir une validation sur leurs écrits et non pour se perfectionner. À la première critique ils se ferment. Pourtant, les auteurs à succès continuent d’apprendre à tous moments. Garder toujours un esprit ouvert aux nouvelles méthodes, informations et critiques.

8-Laisser son ego se déchaîner. Attention aux rêves de succès, car on risque d’être déçus! Le quotidien d’un écrivain se passe en solitaire dans 99% du temps, et laisse peu de place aux louanges, félicitations et soirées mondaines! 

9-Méconnaître la différence entre l’artisan et l’artiste. On croit parfois qu’on sera adulé dès nos débuts, sans avoir assimilé les bases de l’écriture. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, et pourtant en ce qui a trait à notre art, on imagine que n’importe qui peut y arriver du premier coup…étrange non? Écrire, encore écrire, toujours écrire pour perfectionner son art.

10- Attendre les bonnes dispositions pour s'y mettre. Ces bonnes dispositions, le bon moment, l’inspiration ne viendront peut-être jamais. Un professionnel écrit aussi régulièrement que possible, peu importe son humeur.

11-Ne pas gérer son horaire adéquatement. Si on ne trouve jamais de temps pour notre passion, ou pas suffisamment, c’est que d’autres priorités prennent le dessus sur l’écriture. Il n’y a pas de grand secret ici : faire de la place aux priorités, et s'il s'agit réellement d'une priorité, il faut lui accorder une attention à sa hauteur, ce qui implique de sacrifier des activités moins importantes.

12- Ignorer l’enseignement des grands maîtres. Pour bien saisir l’art, il ne suffit pas d’écrire, mais aussi de s’inspirer des œuvres des maîtres que l’on admire. Décortiquer leur travail et même leur vie, étudier en détail et même recopier des passages de leurs œuvres pour s’imprégner d’un style recherché nourrit l’aspirant auteur et enseigne mieux qu’une lecture sur le sujet.

Voilà pour la première partie : les gestes. Sous peu la deuxième partie : L’idée. J’espère que ces notes vous seront utiles, qui sait (voir point 7 : Refuser d’apprendre!). Et bonne écriture!
Pour en savoir plus sur cette publication, vous pouvez communiquer avec moi à : lnase@hotmail.com

jeudi 15 mars 2012

Du temps pour écrire

Suite au billet d'Isa, je pensais faire du pouce sur l'idée qu'elle mettait de l'avant, toute simple et efficace comme toutes les bonnes idées, de simplement déterminer un quota en heures requises d'écriture par semaine. Je croyais le faire depuis un bout de temps mais je me fourvoyais: je n'arrive simplement pas à maintenir mes périodes d'écriture à l'horaire. Il y a toujours quelque chose pour me nuire: trop fatiguée, trop de choses à faire à la maison, les enfants malades (ou moi) et j'en passe.

Heureusement, depuis de nombreuses années j'écris une fois par semaine avec une copine, habituellement dans un café, et nos rencontres constituent un moment dédié à l'écriture dans l'horaire régulier. Là encore, parfois nous manquons de sérieux, mais ça se rapproche drôlement d'un rendez-vous incontournable. Mais l'idée d'en faire un quota minimal me plaît assez, quitte à devoir se reprendre le lendemain ou le weekend si on manque un rendez-vous.

Présentement j'arrive difficilement à consacrer un petit trois heures hebdomadaires à l'écriture. Mais à certains moments, comme lors du Nanowrimo, c'est pratiquement trois à quatre heures par jour. Donc je me rassure.

Présentement aussi y'a cette petite épine dans mon pied dont je n'arrive pas à me débarrasser: je tente de terminer mon premier roman et je traîne parce que je vois la fin approcher, et ça m'angoisse, car je devrai bientôt l'envoyer. Mais avec plus de régularité, plus d'exigences sur mes périodes d'écriture, peu importe mon état d'esprit, j'arriverai à développer la discipline nécessaire à écrire ce quota minimum par semaine. Je mettrai donc la barre à 4 heures par semaine pour commencer, question de tester la méthode et voir si c'est réaliste pour moi en ce moment. En espérant que ça va me sortir de mon immobilisme!





mercredi 14 mars 2012

Re-relâche

Un vieux professeur d'université nous lançait chaque année à la blague qu'il y avait un "re" de trop à cette semaine. Moi j'en ajoute un, car après la semaine de relâche, je m'en dois une deuxième pour me remettre!

Certains diront: "Mais elle exagère!" avec raison, mais honnêtement je l'ai trouvée difficile à avaler. Première fois donc avec ma grande en maternelle où je devais organiser ses journées car elle n'avait pas d'école, pas de service de garde mais moi, pas de vacances!

D'abord, j'ai pris quelques jours de congé à mes frais pour visiter ma famille en région, avec mes deux petites. Après plus de 1000 km de route, trois jours de dodo sur un lit de camp trop mou (courbatures à l'appui), multiples arrêts aux puits de ravitaillement McDo et cie pour trouver un exutoire à mes deux petits monstres qui n'en pouvaient plus de rester sans bouger dans leur siège, activités coûteuses et surpeuplées car, relâche pour tous le monde, trois jours enfin à travailler en compagnie de ma grande qui ne souhaitait que jouer avec moi, j'avais bien hâte de retrouver le calme de la routine. Moi qui adore travailler à temps partiel car je sors toujours en dehors des heures de pointe, là pas d'esquive possible: j'étais cernée de toute part. Pas moyen d'aller où que se soit sans file d'attente, c'est plutôt ennuyant et irritant même.

Bref ça a été la relâche complète: relâchés les services de garde, école et garderie mais aussi mon régime Kilo cardio, mon plan d'entraînement qui allait si bien, la révision de mon roman, mes autres projets d'écriture, et j'en passe. Trop brûlée les soirs pour faire autre chose qu'écouter la télé sans réagir comme une bonne petite maman zombie, où de jouer à des jeux d'ordinateur très, très simplistes.

Alors cette semaine j'ai dû rattraper une pile de travail en retard au boulot, me remettre au régime, reprendre mes rendez-vous remis de la semaine passée donc pas encore le temps de me remettre à l'entraînement ni à l'écriture (ou à peine). C'est triste, mais l'an prochain je serai mieux préparée à cette période de l'année. Du moins, je l'espère, hum. Si j'y arrive, j'écris "Le guide de survie à la semaine de relâche scolaire pour les nuls".