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Blogue de Hélène Arsenault


dimanche 5 juin 2011

Des fois, j'ai peur un peu...

Vendredi fut mon premier contact avec le système scolaire du primaire depuis ma vie d'adulte. Ma grande aura cinq ans cet été, et avec cette fête vient la grande étape de la rentrée à la maternelle. J'ai eu droit à ma première visite des lieux en compagnie de ma grande, à notre première liste scolaire trop longue et complexe (la maternelle n'est plus ce qu'elle était) et une bonne frousse.

Oui oui, savez-vous qu'ils distribuent des pamphlets à la maternelle maintenant? Et deux fois plutôt qu'une, je l'ai entendu de la bouche de la directrice adjointe elle-même. On me dit que je ne peux constamment surveiller le langage de ma fille, que tôt ou tard lorsqu'elle arrive à l'école surtout, elle ramènera des choses pas très jolies à la maison (et c'est déjà commencé d'ailleurs), mais je m'attendais à ce que le personnel enseignant donne l'exemple. Suis-je bête! Et avec l'éducatrice du service de garde qui m'affirmait que l'enveloppe d'informations était plutôt légerte, je me suis dis qu'on pourrait bien y glisser un dictionnaire, si elle la trouvait si légerte que ça...

Bon, ce n'est pas que je passe mes journées à pointer du doigt les petites digressions linguistiques, loin de là, et on pourrait me lancer que je ne devrais pas jeter la première pierre, et pourtant je m'attends à ce qu'un professionnel connaisse au moins la vocabulaire relié à son domaine. Dans le cas d'enseignants, je suis peut-être un peu sévère, mais il faut dire qu'ils se posent en spécialistes du savoir devant nos enfants. Mais lorsqu'une professeure de gymnastique envoie toutes ses élèves sur la trampoline, je me surprends tout de même que personne sur son chemin de gymnaste lui ait inculqué le genre correct de cet appareil. Et alors que je commence à corriger ma fille, c'est elle qui sera pointée du doigt parce qu'elle n'utilise pas les mêmes termes que tous le monde. Ironique, n'est-ce pas. Mais il faut bien commencer quelque part, me dis-je!

4 commentaires:

  1. Suggestion: mettre en gras ou en italique les mots incorrects dans ton billet, parce que plusieurs ne trouveront même pas l'erreur.
    Je devine donc: dépliant au lieu de pamphlet, légère au lieu de légerte et un trampoline au lieu d'une.

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  2. @Claudel: Très juste, et merci du commentaire.

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  3. Je suis enseignante et j'entends ce genre d'erreurs de la part d'élèves, de collègues et de parents. Je fais attention à la façon dont je m'exprime (surtout dans un contexte professionnel), mais je ne me risquerai pas pour autant à jeter la première pierre.

    Cependant, sans vouloir justifier ou pardonner ces fautes linguistiques (ne pas oublier "la cantaloupe" à la collation, les "ça va d'être", les "provenant de d'autres..."), je dois ajouter que l'école est le reflet de la société.

    Souvent, lorsque j'écoute la radio (sauf peut-être pour Radio-Canada), "mes oreilles saignent"! Qu'un animateur sacre en onde (pour faire comme le "peup") ou parle joual à outrance, je trouve ça inacceptable. Le problème n'est pas nouveau. On en parlait déjà à l'époque de "Les insolences du frère Untel".

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  4. @Julie: Très vrai. Nous sommes tous responsables de l'éducation de nos enfants, de la manière dont nous nous exprimons et de plus de chercher à s'améliorer dans la mesure du possible. C'est sur ce dernier point que je tique parfois. On peut dire à quelqu'un que son expression est incorrecte, il ne va pas pour autant la changer.

    Et bienvenue ici!

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