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Blogue de Hélène Arsenault


jeudi 24 mai 2012

Hélène à la manif


Le 22 mai dernier, je me suis engagée à descendre dans la rue pour protester contre la nouvelle loi 78 avant toute chose, et supporter les étudiants qui montrent une résilience extraordinaire dans tout ce conflit depuis des mois. Je me suis donc retrouvée en après-midi à la place des festivals à Montréal, toute seule comme une grande, car la plupart de mes connaissances travaillent en après-midi- pas moi. J'avais apporté mon imperméable en me demandant si j'aurais mieux fait de prendre un parapluie, mais je n'aurais jamais pensé à appliquer de la crème solaire- honte à moi! J'ai été bonne pour un nez tout rouge le soir venu, heureuse tout de même que la pluie se soit transformée en soleil à l'heure critique. 

Je me suis imbibée de l'ambiance à la fois survoltée mais détendue, allez chercher, qui régnait sur la place. C'était une belle énergie que ces jeunes et moins jeunes dégageaient, tout ce beau monde en quête d'une société meilleure, revendiquant un droit de parole et surtout de manifester son mécontentement qu'on souhaitait lui enlever. J'ai été rapidement contaminée par cette jovialité, cette créativité dans leurs slogans ou accoutrements que déployaient ces manifestants rompus à la procédure. De là l'atmosphère relaxe, d'un quotidien à manifester dans la rue que personne ne devrait vivre. Une journée comme une autre pour eux. 

Une fois sur place, j'ai réalisé que je ne portais rien de rouge, ni même le petit carré emblématique. Honte à moi derechef! Je me reprendrai la prochaine fois, car je sens bien qu'il y aura une prochaine fois. Je ne pourrai m'y présenter tous les jours, mais j'y retournerai sous peu, c'est certain. 

J'y ai vu humour, esprit, un brin d'audace et quelques fois de provocation, il va sans dire, mais rien de plus grave. Les policiers, trop heureux de laisser passer ces citoyens pacifistes sans avoir à intervenir, appelant au calme. Et pourtant dans les médias, on en a que pour les fauteurs de troubles, ceux-là mêmes qui justifient l'application de la nouvelle loi. Ceux pour qui on a créé la loi municipale contre le port des masques. Ils ne forment qu'une minorité, que les autorités utilisent pourtant pour justifier leurs procédures despotiques. Honte à vous cette fois, représentants d'un gouvernement désespéré et agonisant. 

Mais je n'ai pas envie de parler de politique, très peu pour moi. Je préfère de loin relever la belle énergie dans laquelle j'ai baigné cet après-midi-là, cette jeunesse idéaliste et rêveuse comme il se doit, qui se tient debout et qui a réussi à réveillé les citoyens endormis que nous sommes, jusqu'à faire sortir de sa banlieue la petite maman de 5'1" que je suis, pour manifester avec eux. Chapeau! 


4 commentaires:

  1. Bel appui! Je trouve ça important...

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  2. Eh oui, ça nous concerne tous et ça dérape, ça dérape.

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  3. Bienvenu sur mon blog Christian et merci bien. Est-ce que ça "casserole" par chez vous?

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