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Blogue de Hélène Arsenault


mardi 3 juillet 2012

70 solutions aux erreurs d’écriture- 4/5



Cette partie du livre de Bob Meyer- 70 solutions aux erreurs d’écriture (traduction libre, il s’agit de mon interprétation, en vérité!), nous éclairera cette fois sur les scènes et la structure. Voir aussi partie I- les gestes,  partie 2- l’idée et partie 3- l’histoire et l’intrigue.


Erreur numéro :
28.   Écrire des incidents plutôt que des scènes : Chaque scène doit comporter son utilité au sein du roman. La scène inclut un début, un conflit, un point culminant et une résolution. Sans conflit il ne s’agit que d’un incident, et une surdose d’incidents n’arrivera qu’à étourdir le lecteur. Ce dernier a besoin d’un temps d’arrêt pour décompresser de temps à autre. Allouer aux protagonistes un temps pour l’introspection et la réflexion permet de ralentir le rythme.  
29.   Utiliser de mauvais marqueurs de dialogues : Pour identifier l’interlocuteur, les novices utilisent souvent trop de synonymes possibles pour remplacer le verbe « dire », ce qui rend parfois la lecture moins fluide, lorsque répétitif. Ne pas exagérer les synonymes.
30.   Faire mauvais usage du point de vue : Que l’on utilise la première ou la troisième personne comme point de vue, le narrateur aligné sur un personnage ou non, il est préférable de rendre clairement ce point de vue et si l’on doit en changer au cours de l’histoire, trouver rapidement une façon d’identifier le narrateur. Ceci évite les confusions pour le lecteur.
31.   Ne pas comprendre les limites du point de vue à la première personne : La narration à la première personne (et c’est d’ailleurs la même chose pour un narrateur aligné sur une personne en particulier) comporte certains avantages, par exemple ce peut être intéressant pour un roman policier de ne suivre que le détective et découvrir les indices en même temps que lui, ça rend l’émotion plus vive. Mais ce mode comporte aussi ne nombreuses limites, justement on ne peut connaître que les informations accessibles au narrateur, et ce dernier devra se trouver dans toutes les scènes. Si une scène importante s’est déroulée en l’absence du narrateur, il doit le découvrir d’une façon ou d’une autre, et ce pourrait devenir un problème de gestion d’information. Ce sont des points à considérer avant de choisir ce type de narration.
32.   Échouer à créer un conflit important : Le conflit tourne autour des motivations des personnages, et crée l’esprit dramatique d’une histoire. On parle de conflit interne (le protagoniste se questionne sur ses valeurs), personnel (deux personnages entrent en conflit pour un objectif donné), ou de conflit contre un système, le gouvernement, le monde entier, Dieu, qui sait? Un dialogue entre deux personnes par exemple pourrait illustrer un conflit plus important se jouant à un autre niveau. Sans conflit, le lecteur ne se soucie aucunement de ce qui arrivera ensuite, donc il crée le suspense et l’émotion. 
33.   Ne pas établir les paramètres des scènes : Pour chaque scène, il faut déterminer qui en fait partie, décrire l’endroit, le moment en lien avec la scène précédente et qui en est le narrateur. Il ne faut pas faire l’erreur de croire que le lecteur imaginera la scène comme l’auteur le fait sans lui en procurer le moyen. Oublier ces points embrouille le lecteur, encore une fois.

Voilà pour la section scènes et structure. Beaucoup de ces points semblent évidents à première vue, mais leur omission engendre de grosses lacunes dans le roman, parfois difficiles à identifier.
Prochaine partie : 5/5 : Les personnages

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