Description

Blogue de Hélène Arsenault


jeudi 26 juillet 2012

Avéria Tome I: Seki de Patrice Cazeault



Après avoir lu Seki, j’avais envie de dire :
« Avertissement de santé publique : Le contenu de ce livre créé la dépendance. Si vous vous retrouvez face à la magnifique couverture du livre, évocatrice d’un autre monde, à cette typographie attrayante, ne faites pas un pas de plus, retournez-vous vite et fuyez à toutes jambes! Fuyez, vous dis-je! Je vous aurai avertis! »


Pour moi il est déjà trop tard, j’ai succombé dès les premières pages aux personnages crédibles et multidimensionnels, au conflit intense et toujours croissant qui oppose deux sœurs qui n'arrivent plus à communiquer. Je n’avais aucune chance, je suis donc condamnée à me procurer dès leur sortie tous les prochains tomes de la série, à les lire en deux jours et à les faire dédicacer à la première occasion par l’auteur à la calligraphie douteuse (de son propre aveu).

Patrice Cazeault mise sur la profondeur des personnages et rend avec brio les deux points de vue opposés de ses protagonistes, Seki et Myr, qui se découvrent l'une l'autre dans l’adversité. L’aînée, Seki, s’accommode bien de l’occupation des Tharisiens sur la colonie humaine d’Averia et y trouve son compte, tandis que sa jeune sœur Myr se rebelle contre l’autorité de toutes les façons possibles, prônant la violence pour mettre fin à l’occupation Tharisienne. Leurs positions s’expliquent au fil du roman et leurs origines nous sont dévoilées, ce qui nous attache aux personnages. La toute fin m’a particulièrement touchée, c’était bien trouvé!

Les personnages sont centraux dans ce roman aussi, on arrive presque à oublier que c’est de science-fiction dont il s’agit. À part la présence des Tharisiens, de leurs désintégrateurs qu’on voit très peu à l’oeuvre, et des vaisseaux spatiaux, on pourrait transplanter cette histoire sur terre à n’importe quelle époque et l’intensité des émotions demeurerait. Cette particularité aura le don de plaire à un plus grand public, quant à moi j’aurais bien aimé y trouver plus d’éléments de l'imaginaire foisonnant de l'auteur.

Petit point qui m’a irritée, et j’ose à peine l’aborder, ça ne se fait pas, mais je le dois, il le faut, c’est une question de principe! Je dois vous dire, chers lecteurs, que Seki elle-même pose un geste dès les premières pages, un geste impardonnable, vous m’excuserez de le dire. Mais c’est là, noir sur blanc, et je ne peux l’ignorer. Seki, dans un moment d’égarement sans doute, elle…elle. Ah! Courage! Voilà, page 17 : Seki jette un pamphlet dans la POUBELLE! Quoi, pas de déchiqueteur-recycleur sur Avéria? Pas de désintégrateur-synthétiseur? Peut-être que le contenu de la poubelle s’y retrouve plus tard, qui sait. 

À part ce manquement à mon éthique écologique (:p), Seki est très bien ficelé, la narration est fluide et le contenu, accessible à tous lecteurs. Sans oublier le journaliste hilarant et trop curieux pour son propre bien qui vient pimenter la sauce en même temps qu'il offre des informations importantes sur la politique Tharisienne et la censure journalistique. Seki saura plaire aux jeunes lecteurs comme aux moins jeunes.

Pour suivre l'évolution de la série, il y a le blogue de l'auteur: http://avisdexpulsion.blogspot.ca/ et le site Facebook: https://www.facebook.com/averia.tharisia

3 commentaires:

  1. Wow, Hélène! J'adore ce que tu as vu dans le roman, ta perception des personnages...

    Et ta critique est vraiment drôle, en plus! Commencer ton billet en disant aux lecteurs de fuir, j'ai bien ris ;))

    Sincèrement, merci. J'ai les meilleurs lecteurs, et tu me le rappelles x1000 aujourd'hui.

    Oh, et je veillerai à ajouter une scène où Seki recycle dans le prochain tome, promis :)

    RépondreSupprimer
  2. @Pat: LOL! Merci à toi d'avoir écrit ces merveilleux romans. La critique d'Annika suivra dans un avenir rapproché, probablement plus sobrement.

    RépondreSupprimer
  3. Quel beau billet, Hélène, dont je partage le point de vue à 100%. C'est vrai qu'Averia, c'est bon et bien écrit.

    RépondreSupprimer