Au début du mois de
mai, je vous ai laissés avec un billet peu réjouissant sur mes perspectives de
terminer mon projet en cours. Contre toute attente, j’ai terminé mon projet
vendredi passé! J’en suis très fière, depuis le temps que je planchais
là-dessus. Sans prendre le temps de fêter ça, j’ai déjà envoyé le texte à
quelques bêta-lecteurs et je me suis remise à la tâche.
Ce manuscrit, j’en avais
déjà fait lire une version antérieure à mes proches, et je savais que l’attente
serait difficile. C’est pourquoi j’ai commencé à travailler le soir même sur le
plan d’un tout nouveau projet. C’est un truc qui me trottait en tête depuis
plusieurs mois, et qui m’est inspiré d’une situation vécue au travail il y a
plusieurs années. J’en ai fait une véritable histoire de épic-fantasy, du moins
je l’espère, en plaçant mon ancien patron à la place du tyran (ce qu’il était),
et on peut s’attendre dès les premiers chapitres à un lot de têtes coupées,
représentant les mises à pied successives que j’ai vécues là-bas. Ça a l’air de
rien comme ça, ou encore d’une petite revanche, mais à part ces détails très
communs je reste dans la fiction. Je m’inspirerai toutefois de cette angoisse
que j’ai ressentie lorsqu’on a vu, sans préavis, les premières têtes rouler, de
ce sentiment ambivalent que ressentent les survivants (Dieu merci, mais
pourquoi suis-je épargnée, moi?), et de la rancœur dirigée unanimement vers les
hautes instances. J’ai bien hâte de m’y mettre, ce sera une vraie partie de
plaisir.
Sur une autre note, j’ai
reçu une nouvelle très décevante au milieu du mois de mai, à l’effet que le
journal le Sans papier de la Téluq fermera définitivement ses portes
virtuelles. L’équipe de communication en place va se tourner vers de nouveaux
défis (encore inconnus) et ce journal qui informait les étudiants depuis quinze
ans cessera d’exister. Puisque nous n’étions qu’un grand nombre de bénévoles,
il n’y a pas de suite pour nous et ça m’attriste énormément. Ce journal m’a
fait confiance lorsque je me lançais dans l’écriture, il m’a permis de m’exprimer
sur la place publique et de grandir mon lectorat, m’a enseigné les bases du
journalisme, avec dates de tombées, travail avec des correcteurs, révisions,
sans oublier ces très intéressantes rencontres avec les autres collaborateurs du
Sans papier deux fois par an. N’empêche, l’avenir nous réserve autre chose, j’en
suis certaine. De mon côté, j’ai bien l’intention de continuer de lire ces
romans québécois dont j’écrivais les critiques dans mes chroniques « Plumes
d’ici », dans l’espoir de pouvoir bientôt trouver une nouvelle plateforme
pour les présenter. Ce n’est qu’un au revoir.