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Blogue de Hélène Arsenault


vendredi 24 février 2012

mercredi 15 février 2012

Gagner son pain


Nous avons eu une bonne nouvelle la semaine passée: ma belle-mère va enfin avoir un "package" de départ de son travail après de trop nombreuses années de bons et loyaux services. Ça faisait déjà des années qu'elle en parlait, qu'elle n'en pouvait plus de rentrer au travail jour après jour, à des heures parfois impossibles, et d'abattre du travail qui n'était souvent pas le sien et qu'elle se devait bien d'effectuer, étant la seule autour à être qualifiée pour le faire. Pour vous donner une petite idée, elle travaille dans une succursale bancaire ouverte les dimanches...

C'est fou ce qu'on demande aux employés de nos jours. Je la trouve courageuse, comme tous les autres qui réussissent à se lever le matin pour se rendre à un boulot qu'ils détestent, côtoyer des collègues plus antipathiques qu'autrement, pour rentrer le soir crevé en ne pensant qu'au weekend ou un gentil passe-temps tranquille les fera oublier leur mauvaise semaine. Et on remet ça avec le blues du dimanche soir. 

Je me rappelle déjà qu'étant petite, je voyais mes parents partir au travail tous les jours et je me demandais déjà comment ils y arrivaient. Le 9 à 5 n'a jamais été pour moi, il faut croire. Et pourtant j'ai bien essayé, mais je ne comprends juste pas! Durant des années j'ai moi aussi contribué aux statistiques des travailleurs à temps plein pour un travail que j'aimais beaucoup au départ, mais qui m'a énormément déçue au final. Pas le travail enfin, le reste: la direction, leurs choix et l'orientation qu'ils donnaient à la compagnie, etc. Puis je me suis retrouvée sans emploi à la fin de mon congé parental, parce que mon employeur américain venait d'allumer "Ah oui, elle était sensée revenir? Mais on n'a plus besoin d'elle voyons, ça fait un an qu'elle est partie. " Bref, j'ai cherché du boulot dans ma branche à la vitesse grand V, j'ai trouvé quelque chose de plus ou moins convenable, je me suis lancée à mon compte comme travailleuse autonome pour ensuite redevenir enceinte. Ça a un peu cassé mon élan, mais déjà je savais que c'était ça, la vie: se lever à l'heure que tu veux, rester en pyjama si ça te chante, communiquer avec tes contacts par courriels et téléphone, organiser tes journées comme bon te semble. Il y a des bas, bien sûr. J'ignore ce que j'aurais fait sans le support de mon conjoint, et un jour j'ai dû reprendre un travail régulier qui me permettait de mettre du pain sur la table, mais là j'ai choisi, pas le poste, non ça m'importe moins maintenant. J'ai choisi un employeur qui me permettrait d'avoir un horaire flexible si j'en avais besoin, de prendre une journée de congé lorsque mes enfants seraient malades, ou encore de les emmener pour quelques heures, comme j'ai fait ce matin. C'est aussi un employeur que j'aime bien, en accord avec mes valeurs et philosophie de vie, avec des collègues et clients qui me respectent et que j'aime beaucoup. Je fais peut-être une fraction de mon salaire d'antan, mais je suis drôlement plus heureuse. Et je suis pleinement consciente de ma chance et que ce n'est pas donné à tous le monde.

Là-dessus, je plains toujours ma belle-mère. Durant toutes ses années à se dévouer pour une banque très conformiste, ironiquement elle n'aura pas réussi à se mettre de côté beaucoup d'argent, si frustrée par son quotidien qu'elle compensait en magasinant, en dépensant tout ce qu'elle avait en babioles, en une foule de cours d'artisanat qu'elle adore, tout cela pour trouver la joie dans sa vie, une lueur de bonheur. Elle prendra sa retraite avec plusieurs années d'avance ce qui la pénalisera sur sa pension, mais elle n'en pouvait vraiment plus. Alors aujourd'hui elle est heureuse des changements qui s'annoncent, mais je ne peux m'empêcher de penser que si elle avait pu trouver un travail qui l'avait amusée et passionnée, elle aurait pu y trouver une vie meilleure et la poursuivre encore bien des années . 

"Choisis un travail que tu aimes, et tu n'auras pas à travailler un seul jour de ta vie."- Conficius -



samedi 4 février 2012

Réflexions

Ça y est, je me suis enfin remise à corriger mon premier roman que je n'arrive pas à terminer. Après l'avoir fait lire à quelques amis, j'ai recueilli leurs commentaires et je me suis cassé la cervelle à tenter d'adresser les points à améliorer dont on m'avait fait part. Je crois que toute critique est constructive et importante à adresser, même si je ne suis pas toujours 100% d'accord. C'est le point de vue d'un lecteur et ça rejoindra d'autres personnes éventuellement.

Je suis même plutôt fière de l'un des changements apportés qui en peu de mots apporte une nouvelle dimension au roman. Un petit bout de discussion surpris par la protagoniste, à peine quelques phrases échangées mais insinuant une complication sous-jacente qu'on ne soupçonnait pas. Du moins, moi je croyais qu'on pouvait le soupçonner mais apparemment que non, alors il a suffit de peu pour corriger le tir. En une petite phrase insidieuse, j'enrichis l'histoire et pique la curiosité, c'est gagnant et je n'y aurais pas songé par moi-même. 

Et je m'y remets, tant que ça roule, je roule.