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Blogue de Hélène Arsenault


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dimanche 3 juin 2012

En vrac

De belles rencontres
Jeudi passé se tenait le traditionnel souper des collaborateurs du Sans papier de la Teluq. Nous venons tous de terminer la saison (voir mon dernier billet de la saison ici). Je dois maintenant me creuser la cervelle pour l'an prochain, ça a été tout de même un petit marathon d'écrire cette nouvelle interactive mois après mois, demandant aux lecteurs de voter pour la suite. Ça me mettait encore plus à la dernière minute et à solliciter les opinions, mais j'ai vraiment beaucoup appris. Je ne sais pas si j'ai le goût de récidiver, mais on verra. 

Lors de ce souper j'ai eu le plaisir de revoir certaines personnes de ma connaissance, dont Aragonne que je salue au passage, et plusieurs autres. Beau groupe, discussions intéressantes et soirée enlevante sur des sujets variés, c'est toujours très stimulant. Sans parler du bon repas au resto le Petit extra sur Ontario, un classique pour notre petite troupe. 

J'ai fait la connaissance de nouvelles personnes que je n'avais pas eu la chance de côtoyer auparavant, l'un chroniqueur qui prend sa retraite cette année, l'autre musicologue et un autre encore critique de films. Nos sujets de chroniques sont aussi variés que nos personnalités, mais nous partageons tous ce besoin de raconter, d'informer ou de distraire. Une belle soirée donc qui m'a changé les idées et ouvert à autre chose que mon petit monde.

Des nouvelles encourageantes

Vendredi j'ai reçu une première enveloppe d'un éditeur. Je viens tout juste d'envoyer mon manuscrit, alors je l'ouvre, fébrile, le coeur battant la chamade. C'est un accusé de réception, m'assurant qu'on a soumis mon bouquin au comité de lecture. Ouf! J'ai eu peur qu'aussi rapidement, ce soit une lettre de rejet. C'est qu'on m'a fait très peur. Si j'en crois tout ce qu'on écrit sur le sujet des soumissions, nos manuscrits peuvent se retrouver rapidement à la corbeille si l'on n'a pas suivi les règles de base dans le formatage, si la lettre de présentation n'est pas impeccable, si elle n'est pas assez accrocheuse, etc. À cet effet j'ai suivi scrupuleusement les recommandations de Dominic Bellavance, ici. Source exceptionnelle d'information pertinente sur le sujet, il assure toutefois que la lettre de présentation peut nuire plus qu'elle peut aider. Je me suis donc croisé les doigts en envoyant une présentation, je m'en sentais l'obligation. Il me semble que ce n'est pas très poli, de ne pas se présenter, mais c'est peut-être juste moi. Et ça dépend bien sûr des maisons d'édition. Lorsqu'elles nous demandent précisément une présentation et un synopsis, il faut bien les accommoder. Déjà une étape de franchie donc, on me lira et j'espère qu'on appréciera. 

Actualités

Samedi matin je me lève sur ce titre de la cyberpresse: "La loi spéciale à calmé le jeu, estime Courchesne". Franchement quand tu es obtus... C'est comme si elle me disait: je me fous totalement du nombre de personnes qui descendent dans la rue, qui tapent de la casserole depuis l'adoption de la loi spéciale, il y a moins de violence. Eh, oh, c'est que les familles, c'est moins porté sur la violence peut-être, je ne sais pas, mais ce que je reçois comme message, c'est que tout ce qui la rejoint, c'est la violence. Mais qu'est-ce qu'il faudra pour qu'elle prenne cette crise au sérieux? Je m'inquiète beaucoup, à entendre des âneries pareilles. Du coup, je n'ai plus eu envie d'ouvrir internet ou les bulletins de nouvelles de tout le weekend, après ça. 
"Crions plus fort, pour que personne ne nous ignore"

jeudi 24 mai 2012

Hélène à la manif


Le 22 mai dernier, je me suis engagée à descendre dans la rue pour protester contre la nouvelle loi 78 avant toute chose, et supporter les étudiants qui montrent une résilience extraordinaire dans tout ce conflit depuis des mois. Je me suis donc retrouvée en après-midi à la place des festivals à Montréal, toute seule comme une grande, car la plupart de mes connaissances travaillent en après-midi- pas moi. J'avais apporté mon imperméable en me demandant si j'aurais mieux fait de prendre un parapluie, mais je n'aurais jamais pensé à appliquer de la crème solaire- honte à moi! J'ai été bonne pour un nez tout rouge le soir venu, heureuse tout de même que la pluie se soit transformée en soleil à l'heure critique. 

Je me suis imbibée de l'ambiance à la fois survoltée mais détendue, allez chercher, qui régnait sur la place. C'était une belle énergie que ces jeunes et moins jeunes dégageaient, tout ce beau monde en quête d'une société meilleure, revendiquant un droit de parole et surtout de manifester son mécontentement qu'on souhaitait lui enlever. J'ai été rapidement contaminée par cette jovialité, cette créativité dans leurs slogans ou accoutrements que déployaient ces manifestants rompus à la procédure. De là l'atmosphère relaxe, d'un quotidien à manifester dans la rue que personne ne devrait vivre. Une journée comme une autre pour eux. 

Une fois sur place, j'ai réalisé que je ne portais rien de rouge, ni même le petit carré emblématique. Honte à moi derechef! Je me reprendrai la prochaine fois, car je sens bien qu'il y aura une prochaine fois. Je ne pourrai m'y présenter tous les jours, mais j'y retournerai sous peu, c'est certain. 

J'y ai vu humour, esprit, un brin d'audace et quelques fois de provocation, il va sans dire, mais rien de plus grave. Les policiers, trop heureux de laisser passer ces citoyens pacifistes sans avoir à intervenir, appelant au calme. Et pourtant dans les médias, on en a que pour les fauteurs de troubles, ceux-là mêmes qui justifient l'application de la nouvelle loi. Ceux pour qui on a créé la loi municipale contre le port des masques. Ils ne forment qu'une minorité, que les autorités utilisent pourtant pour justifier leurs procédures despotiques. Honte à vous cette fois, représentants d'un gouvernement désespéré et agonisant. 

Mais je n'ai pas envie de parler de politique, très peu pour moi. Je préfère de loin relever la belle énergie dans laquelle j'ai baigné cet après-midi-là, cette jeunesse idéaliste et rêveuse comme il se doit, qui se tient debout et qui a réussi à réveillé les citoyens endormis que nous sommes, jusqu'à faire sortir de sa banlieue la petite maman de 5'1" que je suis, pour manifester avec eux. Chapeau!