Le 22 mai dernier, je me suis engagée à descendre dans la rue pour
protester contre la nouvelle loi 78 avant toute chose, et supporter les
étudiants qui montrent une résilience extraordinaire dans tout ce conflit depuis des mois. Je me
suis donc retrouvée en après-midi à la place des festivals à Montréal, toute
seule comme une grande, car la plupart de mes connaissances travaillent en après-midi- pas
moi. J'avais apporté mon imperméable en me demandant si j'aurais mieux fait de
prendre un parapluie, mais je n'aurais jamais pensé à appliquer de la crème
solaire- honte à moi! J'ai été bonne pour un nez tout rouge le soir venu,
heureuse tout de même que la pluie se soit transformée en soleil à l'heure critique.
Je me suis imbibée de l'ambiance à la fois survoltée mais détendue, allez chercher, qui régnait
sur la place. C'était une belle énergie que ces jeunes et moins jeunes
dégageaient, tout ce beau monde en quête d'une société meilleure, revendiquant
un droit de parole et surtout de manifester son mécontentement qu'on
souhaitait lui enlever. J'ai été rapidement contaminée par cette jovialité,
cette créativité dans leurs slogans ou accoutrements que déployaient ces
manifestants rompus à la procédure. De là l'atmosphère relaxe, d'un quotidien à
manifester dans la rue que personne ne devrait vivre. Une journée comme une autre pour eux.
Une fois sur place, j'ai
réalisé que je ne portais rien de rouge, ni même le petit carré emblématique.
Honte à moi derechef! Je me reprendrai la prochaine fois, car je sens bien
qu'il y aura une prochaine fois. Je ne pourrai m'y présenter tous les jours,
mais j'y retournerai sous peu, c'est certain.
J'y ai vu humour, esprit, un brin d'audace et quelques fois de provocation, il va sans
dire, mais rien de plus grave. Les policiers, trop heureux de laisser passer ces citoyens pacifistes sans avoir à intervenir, appelant au calme. Et pourtant dans les médias, on en a que pour
les fauteurs de troubles, ceux-là mêmes qui justifient l'application de la
nouvelle loi. Ceux pour qui on a créé la loi municipale contre le port des masques. Ils
ne forment qu'une minorité, que les autorités utilisent pourtant pour justifier
leurs procédures despotiques. Honte à vous cette fois, représentants d'un
gouvernement désespéré et agonisant.
Mais je n'ai pas
envie de parler de politique, très peu pour moi. Je préfère de loin relever la belle
énergie dans laquelle j'ai baigné cet après-midi-là, cette jeunesse idéaliste
et rêveuse comme il se doit, qui se tient debout et qui a réussi à réveillé les
citoyens endormis que nous sommes, jusqu'à faire sortir de sa banlieue
la petite maman de 5'1" que je suis, pour manifester avec eux.
Chapeau!
Bel appui! Je trouve ça important...
RépondreSupprimerEh oui, ça nous concerne tous et ça dérape, ça dérape.
RépondreSupprimerFélicitations Hélène !
RépondreSupprimerBienvenu sur mon blog Christian et merci bien. Est-ce que ça "casserole" par chez vous?
RépondreSupprimer