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Blogue de Hélène Arsenault


mercredi 11 septembre 2013

Ceci n’est pas un billet sur la mode

La semaine passée, je me lançais en quête du parfait petit veston noir pour compléter mes tenues plus sophistiquées. Il paraît que toutes les femmes devraient posséder un petit veston noir dans leur garde-robe, selon la gourou du style Louise Labrecque.

Ça tombe bien, j’adore les vestons. Je suis en fait une ancienne adepte des tailleurs-pantalons au travail, mais depuis que j’ai quitté le monde des affaires, j’ai délaissé ce vêtement franchement trop formel pour une travailleuse communautaire.

Longtemps, j’ai regretté mes jolis tailleurs de couleurs neutres qui me grandissaient, m’amincissaient, me procuraient un air confiant et en contrôle. Un air, je dis bien. Rappelons-nous que dans les années 80, le tailleur-pantalon est devenu le symbole des femmes de carrière, on l’appelait aussi « Power suit » en anglais. Depuis mon enfance, il a toujours représenté pour moi le succès des femmes. Toujours, du moins jusqu’à la semaine passée.

Donc, je magasinais avec mon petit, tout maigrichon budget, dans une boutique aux vêtements abordables, attrapant tous les vestons noirs que je trouvais pour les essayer. En parcourant le magasin, un long châle bleu à frisons a attiré mon attention, je l’ai ajouté à la pile. Une fois dans la cabine d’essayage, je désespérais de trouver la perle rare, rejetant les unes après les autres chacune des vestes. Épaules trop carrées, mauvaise coupe, trop de boutons, pas assez de boutons, taille placée au mauvais endroit. Enfin j’arrive au châle tout mignon, mais n’ayant aucun rapport avec le reste. Et ça a été comme une révélation. Ça, le châle bleu à frisons, c’est moi, maintenant. La femme en tailleurs-pantalons appartient au passé. Ce n’est plus moi, pas le moindrement. J’ai trouvé bien d’autres façons de définir le succès dans ma vie, et j’en suis fière.


Oui oui, je suis sortie avec le châle, que j’adore en fait. Il va avec tout. De plus, ma séance de magasinage a confirmé une chose que je savais déjà, mais que je niais, à l'effet que je déteste porter du noir, et je le fais le moins possible. Pourquoi devrais-je suivre des conseils de style génériques, qui ne me plaisent même pas? J’ai bien une petite robe noire dans ma garde-robe, un autre incontournable (demandez à n’importe qui), mais je ne la porte jamais. Je préfère de loin ma petite robe vert sarcelle, très passe-partout, mais encore colorée. Que voulez-vous, je suis comme ça moi, colorée. Qu’on se le dise, à part jupes et pantalons, n’essayez plus de me passer du noir générique, je garde ça pour les enterrements. 

4 commentaires:

  1. Bravo, tiens ton bout. La mode nous impose tellement de ses dicdats. Depuis trois ans, je me cherchais une veste de laine, une simple veste qui s'attache avec des boutons sur le devant. Des tonnes de polar, mais pas de veste de laine ou quand il y en avait des pans plus longs sur les côtés ou trop cintrées... Ce n'est qu'à la fin de cet été que j'en ai enfin trouvé. Mais maintenant, il y en a partout. Trop.

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  2. Hep, à la longue, on finit tous pas trouver notre style et par redéfinir nos "basiques".

    Cela dit, j'ai une petite robe noire et un veston noir dans ma garde-robe, juste au cas où! ;) Ce sont deux pièces coûteuses et d'un style un peu vieillot, qui s'harmonise bien avec le reste de mes vêtements.

    Le phénomène que ClaudeL signale (l'impossibilité à certains moments de trouver des morceaux qui nous plaisent) explique pourquoi j'ai des rages de magasinage quand la mode redevient enfin à mon goût! lol!

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  3. @ClaudeL: Que de frustrations, n'est-ce pas? Je dois dire que j'aime bien regarder les émissions sur la mode, mais je suis rarement leurs conseils. Outre leur côté pratique, les vêtements devraient servir à nous avantager et non à afficher un statut social ou un désir de popularité. C'est fou ce qu'on se prend au jeu, parfois.

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  4. @Gen: Moi aussi j'investis de temps à autres dans des pièces classiques, et c'est justement pour faire fi de la mode qui passe ridiculement vite. Mais le noir, franchement, ça ne me va pas! Je te le laisse volontiers.

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