Dernièrement, j’ai
sérieusement remis en question mon envie d’écrire. Depuis trop longtemps, j’ai
l’impression de tourner en rond, je n’arrive pas à terminer ce premier roman
sur lequel je travaille depuis trop longtemps.
J’ai pourtant
participé à trois Nanowrimo, à part ce premier roman, et écrit autant de
nouveaux projets, ça m’a tenue en haleine pour un bout de temps, mais il faut
dire que deux de ces projets étaient reliés à ce premier roman, dont je ne vois
pas la fin. Quant au troisième, je l’ai laissé de côté parce que je l’ai écrit d’abord
pour me faire plaisir, j’affectionne le sujet, mais il n’a rien d’original et
je ne vois pas ce que je pourrais en faire. Un jour peut-être.
Je me retrouve donc
encore et toujours devant ce premier tome, à contempler son abandon, parce que
depuis le temps, si ça devait aboutir à quelque chose, ça aurait abouti, non?
Je l’ai retourné de tous bords, tous côtés, mais certains projets demeurent irrécupérables,
et c’est peut-être le cas ici. Je dis peut-être, parce que je n’ai pas mis une
croix définitive dessus encore. J’y ai trop investi pour déterminer sa valeur.
Ces derniers mois, je
me suis tout de même questionnée sur mon désir d’écrire, m’imaginant à quoi
ressemblerait mon existence sans l’écriture, qui a pris une place centrale dans
mon quotidien. Au final, j’avais l’impression de ne plus me connaître, de perdre
mon identité. Trop déprimant.
Il y a quelques
années, lors d’un atelier pour le travail, une animatrice nous demandait de
nous présenter en nommant deux choses importantes qui nous définit comme personne.
Seulement deux choses, ça devait ramener à l’essentiel. Alors j’ai choisi de me
présenter d’abord comme une maman, parce qu’avoir des enfants a changé ma vie,
et plus littéralement que la plupart des femmes. Depuis que j’ai des enfants, j’ai
abandonné ma carrière traditionnelle en sciences, je suis devenue marraine d’allaitement
bénévole, puis aujourd’hui je travaille pour cet organisme en allaitement. Je
ne pourrais œuvrer là si je n’étais pas d’abord une mère, et ça a changé toute
ma vie professionnelle, mon rapport avec l’argent, avec la communauté, et ça a
ouvert les yeux sur mes priorités. La deuxième chose que j’ai mentionnée en me
présentant, c’était que j’écris. Écrire me fait voir le monde sous un autre
angle. Lorsque j’entends une conversation dans la salle de bain, j’imagine déjà
le contexte autour, et comment l’intégrer dans mon histoire en cours. Toute
anecdote racontée à portée d’oreilles pourrait être immortalisée sur papier.
Toute nouvelle connaissance pourrait être amalgamée à un personnage de roman ou
de nouvelle, lui procurant un aspect plus authentique. L’écriture me rend plus
curieuse, à l’affût des nouveautés, de l’insolite, du fonctionnement de la
société jusqu’à la psyché humaine.
La portée de l’écriture
dans ma vie n’est pas qu’une simple question d’heures consacrées à cette
activité, mais plutôt tout un schème de pensée au centre de mon quotidien.
Comment arriverais-je à me reconstruire, si je devais abandonner l’idée d’écrire?
C’est tout bonnement impensable. Plutôt continuer d’écrire, sans pression, et
sans objectifs précis de publication, mais abandonner, c'est hors de questions.
As-tu montré ou fait lire ton manuscrit à quelqu'un qui pourrait l'évaluer?
RépondreSupprimerUne étape qui te ferait avancer.
@Claude: Oui, il y a deux ans je l'ai fait lire et je l'ai envoyé à deux éditeurs seulement, avant de constater certains défauts et le réécrire. Les avis n'étaient pas de gens du milieu, aussi lorsque j'aurai terminé la réécriture, je pourrai chercher des évaluations à nouveau. Mais encore faut-il que je le termine!
RépondreSupprimer3 semaines plus tard...
RépondreSupprimerJe retiens ta dernière phrase et j'insiste... HORS DE QUESTION!
:)
@Pat: merci à toi de m'encourager! Oui des semaines plus tard et finalement, j'ai terminé! Il me fallait juste un petit coup de pouce.
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