La disparue est de
retour! Depuis un bon bout de temps, j’ai été peu présente sur les blogues,
moins aussi sur les médias sociaux. Qu’est-ce que j’ai fait de ce précieux
temps où je ne furetais pas sur internet?
D’abord, j’ai lu, mais
malheureusement cette année représente ma pire année de lecture en ce qui
concerne les œuvres québécoises (j’ai totalement échoué au Grand défi de littérature québécoise)-
en fait, j’ai trouvé un peu complexe de tenir les scores. Ça ne valait même pas
la peine pour moi de compiler à la fin de l’année, tellement j’ai peu lu de romans
québécois.
En revanche, je me
suis abîmée dans Asimov. Depuis près de deux ans, je suis devenue grande fan,
même si les compilations que je lis s'avèrent un peu décourageantes! Il s’agit
de briques de plus de 1000 pages, sur papier vélin extramince, donc un peu
intimidant! De plus, les écrits d’Asimov, bien que brillants, relèvent d’une
époque pas si lointaine où le récit pouvait prendre le temps de s’installer,
sans trop d’action par moments, et incluent de longues descriptions et
discussions entre personnages. J’ai été soufflée par ses nouvelles surtout,
mais lorsque je suis tombée sur les romans, j’ai été portée à lire plus
lentement, et ça m’a pris une éternité il me semble. Et, petit commentaire pour
ceux qui l’ont lu (surtout les femmes) : est-ce que moi, ou avez-vous trouvé
que les personnages féminins d’Asimov sont particulièrement fades et faibles? À
part Susan Calvin, bien sûr, on tombe vite dans la caricature avec l’épouse de
Bailey, même Gloria Solaria m’est apparue sans intérêt. Il y a bien Dors
Vénabili, mais elle arrive tard dans la série, et bien franchement, il ne s’agit
pas d’une femme comme les autres, n’est-ce pas? Donc je suis restée sur ma faim
quant à la conception qu’avait Asimov de la place de la femme dans la société,
de l’égalité homme femme, et du caractère des femmes en général. Heureusement,
il a créé Susan Calvin!
De plus, en novembre
dernier, puisque j’ai terminé le Nanowrimo avec succès, j’ai reçu quelques « cadeaux »
dont une série de livres sur l’écriture à prix réduit, en format epub. Je les ai
presque tous lus dans les mois qui ont suivi, et si certains ne m’ont pas plu,
la plupart m’auront servi. Dignes de mention, je soulignerais « The Freelancer’s
Survival Guide », de Kristine Kathryn Rusch, un essai sur la vie d’auteur
comme travailleur autonome : résumé d’une série de billets de blogues,
cette compilation est néanmoins d’une grande utilité pour tout travailleur
autonome qui doit composer avec sa productivité, des revenus faibles et
variables, l’insécurité d’emploi, l’art de travailler avec des groupes de gens différents,
la maladie ou les imprévus qui viennent nous mettre des bâtons dans les roues
au pire moment, et j’en passe. J’ai beaucoup apprécié ce livre, et ses conseils
sont logiques et à propos. Aussi, je mentionnerai « Million Dollar
Productivity » par Kevin J. Anderson, un homme qui arrive depuis des
années à sortir cinq livres par an, n’arrête jamais de travailler (j’avoue que
ça en est maladif, mais on y tire certaines leçons de vie), et qui a un don
pour aller à l’essentiel et éviter les pertes de temps. Toujours utile.
Également de cette
série de livres électroniques, j’ai lu « Drawing on the Power of Resonance
in Writing », de David Farland. La résonance, c’est quelque chose que tous
les auteurs devraient avoir en tête en écrivant quoi que ce soit. David Farland
parle de la façon dont on peut renforcer une idée ou un thème en le rappelant
partout dans le texte, subtilement ou non. Il donne comme exemple Tolkien, un
maître dans cet art. Nous utilisons tous la résonance à divers degrés en
écrivant, dans la mesure où nous sommes influencés par ce que nous avons lu
dans le passé, ce qui influence nos écrits. En être conscient aide à former un
lien avec un autre ouvrage, thème, personnage ou histoire connue, sans le
copier ou tomber dans le cliché. Bref, lecture très intéressante.
J’ai également été
occupée par de nombreuses formations en ligne, les fameux MOOC (Massive Open
Online Courses), qui me procurent une formation continue en écriture comme en
sciences, mon domaine d’étude que j’ai délaissé depuis plusieurs années. Ainsi,
j’ai suivi sur le site Coursera.org, des cours parfois utiles, parfois moins,
tels que : « Introduction aux sciences judiciaires » (où j’ai
appris que les meilleurs vêtements à porter lors d’un méfait seraient de coton
blanc, pratiquement intraçable, et que les tests d’ADN les plus sophistiqués ne
seront jamais aussi précis que les empreintes digitales, qui srestent uniques à
chaque individu). « Introduction à la génétique et à l’évolution »
(un cours de révision), « Épidémies et pandémies » (un cours moins
scientifique que d’information sur les limites légales des interventions
possibles lors de ces catastrophes, plus appliqué aux USA qu’au reste du
monde), « Le monde de la fiction historique » (cours très intéressant
sur la rédaction d’œuvres historiques, la documentation, les sources primaires,
les faits, etc.), et enfin le Microbiome, un nouveau domaine d’étude des
bactéries qui peuplent notre corps (notre corps contient 10 % de cellules
humaines et 90 % de cellules bactériennes, il faut bien savoir de quoi on
est fait!)
Après tout ceci, j’ai
trouvé le temps de terminer mon roman en cours, celui que je traîne depuis plus
de cinq ans. J’ai terminé la correction à la fin juin pour donner à mes
b-lecteurs. J’ai reçu tout récemment de bonnes critiques de ces derniers, alors
cette fois je suis prête à envoyer mon manuscrit aux éditeurs. Je me donne le
mois d’octobre pour revérifier les dernières coquilles, sortir une liste d’éditeurs
potentiels, imprimer et envoyer le tout. Après, je lâche prise, et je me
relance dans le Nanowrimo 2015 en novembre, parce que pour moi, ça me motive d’avoir
à produire un certain travail dans un laps de temps donné. J’aime les dates de tombée!
Voilà mon année en
bref. J’ai peu écrit, mais je crois avoir pris le recul nécessaire à mieux
comprendre les points qui me posent problème, et à mieux organiser mon travail, et j'ai beaucoup lu.
Maintenant, il ne me reste plus qu'à passer à l’action!
Intéressants tes cours. Par contre, je suis perplexe quant à ce que tu dis de l'ADN. L'ADN est unique lui aussi et donne plus d'informations que les empreintes digitales... si on a le temps de faire une analyse séquentielle complète (ce qui prend trois mois environ). Si ce que tu veux dire c'est que les tests d'ADN présentement utilisés par les laboratoires judiciaires sont seulement partiels (et prennent beaucoup de temps), alors là, oui, je comprends.
RépondreSupprimerAllô! Oui en effet, on ne séquence pas l'ADN au grand complet, c'est un processus trop coûteux. Les analyses débattues en cours pour prouver l'innocence ou la culpabilité résident sur plusieurs sites de séquences répétitives, qui forment un empreinte unique ou du moins assez précise, mais pas à 100%. Et quand tu dis trois mois pour une séquence complète, c'est vraiment optimal et ce n'est pas praticable sur une base régulière.
RépondreSupprimerAh oui, et après avoir fait tout ça, l'ADN ne sera pas "plus" précis que l'empreinte digitale. Il donne plus d'info, soit, mais il n'identifiera pas un criminel avec plus de certitiude.
SupprimerEn effet, sauf que l'empreinte se brouille aisément (et il suffit de porter des gants pour ne pas en laisser), alors que l'ADN est potentiellement plus durable il est plus difficile de ne pas en laisser du tout... mais bon, j'arrête de couper les cheveux en quatre! ;)
SupprimerLOL! Le précepte de la science judiciaire, c'est "tout contact laisse des traces". L'ADN peut aussi se dégrader rapidement selon la source, des fois il ne reste rien à prélever. L'empreinte est facile à éviter, mais ce n'est pas ce que je voulais souligner. C'est que c'est tout de même étonnant après plus d'un siècle de sciences judiciaires que la validité des empreintes reste aussi forte.
SupprimerWow ! Quel compte rendu ! Je m'ennuyais de ton blogue, j'adore te lire. Si tu veux me mettre dans ta liste des lecteurs pour tes romans ça me ferait plaisir de te lire et te donner mes commentaires.
RépondreSupprimerPour l'ADN, je peux te donner plus d'info sur le processus au Qc car je le connais assez bien. Par ailleurs, même si tu as mis de ton ADN partout sur ta victime, mais aucune empreinte digitale, jamais de bertillonnage par la police, il n'y a AUCUNE façon de relier l'ADN à une personne. Sauf pour le policier qui devra poursuivre son enquête et trouver le criminel d'une autre façon.
Je connais très bien le processus d'analyse d'ADN, merci (après ce cours et mes propres cours en bio, j'ai ma meilleure amie qui travaille en analyse biologique pour le lab de sciences judiciaires, alors j'ai les infos en primeur et en détails!). Le hic c'est qu'un jour, le criminel peut laisser son ADN ailleurs et avec les bases de données, on peut revenir des décennies plus tard et prouver sa culpabilité, donc c'est puissant, mais vrai aussi pour les empreintes.
SupprimerPour ce qui est de mon livre, c'est gentil de te proposer. Je vais voir si j'ai le temps d'attendre, parce que je m'étais promis de l'envoyer très très bientôt! Je t'envoie un message privé.
Comme le dit Gen : Intéressants, tes cours... (chanceuse, tu vas en avoir du beau matériel pour tes futurs écrits!)
RépondreSupprimerPour Asimov, je suis (hélas!) d'accord avec toi pour ce qui est des femmes dans ses romans, mais bon, je l'excuse, il est né à une autre époque...
Contente de voir que ça avance bien dans ton roman! :)
Je suis contente que tu sois de mon avis pour Asimov, parce que les gars à qui j'en ai parlé ne savaient pas de quoi je parlais ;).
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