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Blogue de Hélène Arsenault


vendredi 5 juillet 2013

Camping, leçons de vie et règlements

Le weekend passé, nous avons profité du congé de trois jours pour camper en famille. Le parc de la Sepaq, Oka pour ne pas le nommer, se montre bien invitant et sa plage très belle et bien entretenue, mais les multiples avertissements en lien avec l’herbe à la puce m’ont laissée perplexe. Voici la coupable :

Nous avons eu tôt fait d’identifier l’herbe en question, bien qu’avec un certain degré d’incertitude, pour nous apercevoir qu’il y en avait partout, mais partout sur le terrain, et qu’il fallait se montrer particulièrement vigilants à son endroit. On nous recommandait de déambuler à l’intérieur de notre zone de campement et dans les sentiers seulement, et surtout ne pas traverser dans les sous-bois pour prendre un raccourci lors de nos déplacements.

Rassurez-vous, personne parmi les nôtres n’a vécu d’incident traumatique impliquant cette plante indésirable et une quelconque partie de leur anatomie, mais peu s’en est fallu. Avec des enfants, nous avons opté pour leur donner des consignes claires. Mais en observant les autres campeurs, je me suis fait certaines réflexions.

Devant un règlement, surtout un interdit, il y a différents types de réactions qui en disent long sur la psyché des contrevenants. La majorité ira dans le sens du règlement, même s’ils ne comprennent pas, ne sont pas d’accord, ou ne mesurent pas les implications de la désobéissance. Ils suivent docilement. Mais lorsque, malgré toutes les affiches et mises en garde, on observe des gens qui bravent l’interdit en traversant par les sous-bois avec leurs enfants, on peut se demander laquelle de ces catégories s’applique à eux :

  1. Ceux qui y foncent en toute connaissance de cause savent identifier la méchante plante en question, ils l’ont bien reconnue et ont déterminé que cet endroit offrait un passage sécuritaire. Ou encore ils se sont vêtus de pantalons et de bottes recouvrant complètement leurs jambes pour se prémunir du danger bien réel. Ici pas de problème.
  2. Les inconscients qui ignorent les affiches, directives et mises en garde prodiguées par les agents du parc. Ou ils ne savent pas lire, mais ça n’excuse pas tout. Le pire c’est que les affiches s’adressent principalement à eux!
  3.  Les rebelles, eux, s’en fichent, soit parce qu’ils souhaitent braver l’autorité et les règles qu’ils croient ne s’appliquent pas à eux (ils sont dus pour une petite surprise), ou qu’ils ne croient pas vraiment que ça sera si désagréable de se frotter contre de l’herbe à la puce et décident de l'expérimenter (voir 2e catégorie). Ou encore, tiens, ils croient en une théorie du complot de la part du gouvernement visant à les contrôler à leur insu (pour éviter qu’ils ne détruisent la flore, par exemple). Ça pourrait se valider, mais il faudrait tout de même se renseigner avant de foncer tête baissée.


Bref, certains seront mûrs pour une belle leçon de vie en peu de temps puisqu’ici, le risque associé au règlement s'envisage concrètement. Dans tous les cas, l’expérience me ramène à l’ordre et aux règlements. Personnellement, je n’aime pas suivre les règles aveuglément, j’aime comprendre pourquoi on me les impose, et pourquoi elles auraient raison d’être. Au besoin, je vais la discuter ou la négocier (comme mes enfants, tiens!) puisque le questionnement est sain et fait partie l’apprentissage. Je sais me montrer raisonnable, mais franchement, le plus souvent les règles sont appliquées à l’ensemble pour couvrir la bêtise d’une minorité, et c’est navrant. Suis-je la seule à penser à franchir le feu de circulation rouge, la nuit à trois heures du matin, après avoir fait mon arrêt complet et constaté qu’il n’y a pas âme qui vive dans les parages? Oui, mais les caméras de surveillance nous voient, alors on ne passe pas à l'action.


Je rêve d’un futur où les règles seraient réduites au strict minimum, et où l’on pourrait se fier au bon sens de chacun pour conserver l’ordre existant. Utopique, n’est-ce pas? J’en rêve tout de même, ça personne ne peut l’interdire, n’est-ce pas? 

4 commentaires:

  1. Je sais que ce n'est pas tout à fait la question, mais personnellement, le règlement que je ne comprends pas, c'est pourquoi les Sepaq (je dis bien "les" parce que le problème se pose aussi à celui de Plaisance) ne tue pas l'herbe a puce. Dès le début, parce qu'après deux - trois ans, c'est pas que le travail (souvenir d'août 2009). Mais ces chères Sepaq respectent tellement l'environnement, que personne ne doit déplacer le moindre brin d'herbe.

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  2. @Hélène : Bien d'accord avec toi pour ce qui est des règles minimales! (Je traverse régulièrement les rues en dehors des zones piétonnières quand y'a personne! ;)

    Par contre, ça ferait sans doute une épuration drastique des contemporains de catégorie 2 et 3 la première année... Est-ce qu'on s'en porterait plus mal? J'pense pas...

    (J'ai déjà vu des gens qui se lancent en short et en running shoes dans des sentiers de trekking "expert". Le genre de sentier où je me suis déjà fait mordre par une bibitte non identifiée, mais qui m'a refilée une déplaisante infection, À TRAVERS mes jeans!!! À chaque fois, j'ai de la misère à m'empêcher de leur souhaiter de tomber à genoux dans l'herbe à puce!)

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  3. @Gen: Ah oui, des fois on souhaite juste que ça arrive aux imprudents et aux inconscients, ces déplaisirs. Comme quoi la loi du karma n'est pas assez vite à mon goût.

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  4. @ClaudeL: Bonne question! Moi aussi je me la suis posée mais je n'ai pas la réponse. C'est d'un ridicule.

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