C'est drôle ce que je ressens depuis que j'ai soumis mon manuscrit la semaine passée: envie de rien faire. Petite déprime passagère. Je tente de refaire mes plans pour mes prochains projets, mais les idées restent au stade du plan. C'est un petit deuil je crois, celui d'avoir terminé une histoire et de savoir que je ne la reprendrai pas avant un bon bout de temps.
J'ai encore plein de projets, et presque chaque jour je sors marcher dans la nature (même aujourd'hui en plein orage!) et je réfléchis, je me laisse inspirer. Mais je ne travaille pas, pas encore du moins. Est-ce que ça passe? Combien de temps? Il me semble que c'est la première fois que je ressens ça avec autant d'intensité, la fin d'un projet. Peut-être est-ce que je me suis investie dans celui-ci bien davantage que je ne l'avais fait dans le passé, mais ça frappe.
Allez, encore une petite soirée à folâtrer et je retourne au front. Il faut ce qu'il faut hein?
Description
Blogue de Hélène Arsenault
mercredi 6 juillet 2011
mardi 5 juillet 2011
Petit coucou
Je n'ai pas grand-chose à dire ces temps-ci, alors je me fais silencieuse. Je travaille. Ces dernières semaines, j'achevais mes révisions du Cercle d'Hélia, Tome I, que j'ai réussi à soumettre à Createspace pour impression. J'avais jusqu'au 30 juin avant que mon code rabais du Nanowrimo s'autodétruise... honnêtement, si j'avais su qu'avec toute cette sueur et ce sang versés pour respecter la date butoir, j'économisais en fait environ 15$ US, j'aurais peut-être risqué un dernier passage de correction, au cas-où.
Mais je travaille mieux avec les dates butoirs, ça me motive. Et l'écriture c'est un travail jamais vraiment achevé, pour moi du moins. Aussitôt le texte envoyé que je pensais déjà à des modifications que je n'avais pas eu le temps ou la présence d'esprit d'inclure. C'est une excellente pratique pour le jour où je publierai "pour vrai", avec tout le détachement et le lâcher-prise nécessaire. Ouf! Bref, c'est fait. Prochain défi: je me jette sur une nouvelle de SF que j'ai entamée il y a plus d'un an, Les Batraciens. L'histoire me titille beaucoup dernièrement et j'ai trouvé des nouvelles pistes pour débloquer là où ça clochait, à mon avis. Après un tel marathon qu'un livre de 80 000 mots, une nouvelle sera bienvenue.
Mais je travaille mieux avec les dates butoirs, ça me motive. Et l'écriture c'est un travail jamais vraiment achevé, pour moi du moins. Aussitôt le texte envoyé que je pensais déjà à des modifications que je n'avais pas eu le temps ou la présence d'esprit d'inclure. C'est une excellente pratique pour le jour où je publierai "pour vrai", avec tout le détachement et le lâcher-prise nécessaire. Ouf! Bref, c'est fait. Prochain défi: je me jette sur une nouvelle de SF que j'ai entamée il y a plus d'un an, Les Batraciens. L'histoire me titille beaucoup dernièrement et j'ai trouvé des nouvelles pistes pour débloquer là où ça clochait, à mon avis. Après un tel marathon qu'un livre de 80 000 mots, une nouvelle sera bienvenue.
mardi 14 juin 2011
Ce qui fait un écrivain
Suite à un billet très intéressant ici, j'essaie de me replonger dans mon enfance pour me remémorer comment l'idée m'est venue pour la première fois d'écrire. Je me rappelle qu'en troisième année, mon professeur nous faisait travailler sur un petit journal de classe qu'elle copiait et nous distribuait, peut-être mensuellement? J'étais un contributrice assidue, toujours empressée d'écrire une petite histoire, un compte-rendu ou n'importe quoi. C'est à ce moment que j'ai eu la piqûre et que j'ai énoncé: Je veux devenir écrivaine.
Bon. Par la suite, ça c'est gâté. Je ne me rappelle pas pourquoi ni comment, mais j'ai bifurqué, et drôlement. J'étais une petite fille à l'imaginaire très actif, j'étais dissipée et influençable. J'étais bonne à l'école aussi à l'adolescence ça m'a apparût évident d'aller en sciences pures, puisque j'y excellais. La leçon que j'ai apprise bien plus tard fut que ce n'est pas parce que tu es bon à quelque chose que tu dois forcément t'y consacrer, ou aimer ça. Peut-être que c'est juste une aptitude, mais si le cœur n'y est pas, éventuellement l'énergie fait défaut. J'aurais vraiment dû faire appel à un conseiller en orientation, mais ça ne m'a même jamais effleuré l'esprit! Comme bien d'autres gens, mon parcours, bien qu'insolite, m'était nécessaire.
Peut-être notre vocation se révèle-t-elle dès l'enfance, et je crois que c'est très plausible. Mais comme disait Raymond Queneau, écrivain et éditeur, « le professionnel de l’écriture a déjà conscience de ce que c’est que l’écriture, le métier, le travail de l’écrivain et que ce qu’il écrit est destiné à être publié ». Contrairement à l’amateur, il s’agit de quelqu’un « qui ne pense pas qu’à soi-même, qui n’écrit pas pour son propre plaisir, qui n’écrit pas pour se soulager. »
Pour ma part, je ne sais pas si la définition de Queneau est juste, mais j'ai tendance à croire également le point de vue de Dominique Aury lorsqu'elle stipule que: « Il se trouve qu’un beau jour quelqu’un a la chance d’être écrivain, c’est tout, lâche-t-elle. La chance d’être écrivain, ça ne se définit pas. C’est d’avoir à la fois quelque chose à dire et le moyen de le dire, d’avoir à la fois un sujet et un langage, d’avoir surtout quelque chose d’assez intense à exprimer, ou plutôt une force assez grande pour l’exprimer, parce que tout le monde a quelque chose à dire. »
La différence entre ces points de vues, c'est la longévité. Alors que l'une décrit l'écrivain de passage, donc éphémère ou même opportuniste, Queneau lui s'associait aux écrivains de carrière, et c'est à cette catégorie que j'aspire adhérer.
En conclusion, à part les souvenirs d'enfance encore flous, je crois bien être une écrivaine! Au fond, c'est l'avenir qui nous le dira, non?
Bon. Par la suite, ça c'est gâté. Je ne me rappelle pas pourquoi ni comment, mais j'ai bifurqué, et drôlement. J'étais une petite fille à l'imaginaire très actif, j'étais dissipée et influençable. J'étais bonne à l'école aussi à l'adolescence ça m'a apparût évident d'aller en sciences pures, puisque j'y excellais. La leçon que j'ai apprise bien plus tard fut que ce n'est pas parce que tu es bon à quelque chose que tu dois forcément t'y consacrer, ou aimer ça. Peut-être que c'est juste une aptitude, mais si le cœur n'y est pas, éventuellement l'énergie fait défaut. J'aurais vraiment dû faire appel à un conseiller en orientation, mais ça ne m'a même jamais effleuré l'esprit! Comme bien d'autres gens, mon parcours, bien qu'insolite, m'était nécessaire.
Peut-être notre vocation se révèle-t-elle dès l'enfance, et je crois que c'est très plausible. Mais comme disait Raymond Queneau, écrivain et éditeur, « le professionnel de l’écriture a déjà conscience de ce que c’est que l’écriture, le métier, le travail de l’écrivain et que ce qu’il écrit est destiné à être publié ». Contrairement à l’amateur, il s’agit de quelqu’un « qui ne pense pas qu’à soi-même, qui n’écrit pas pour son propre plaisir, qui n’écrit pas pour se soulager. »
Pour ma part, je ne sais pas si la définition de Queneau est juste, mais j'ai tendance à croire également le point de vue de Dominique Aury lorsqu'elle stipule que: « Il se trouve qu’un beau jour quelqu’un a la chance d’être écrivain, c’est tout, lâche-t-elle. La chance d’être écrivain, ça ne se définit pas. C’est d’avoir à la fois quelque chose à dire et le moyen de le dire, d’avoir à la fois un sujet et un langage, d’avoir surtout quelque chose d’assez intense à exprimer, ou plutôt une force assez grande pour l’exprimer, parce que tout le monde a quelque chose à dire. »
La différence entre ces points de vues, c'est la longévité. Alors que l'une décrit l'écrivain de passage, donc éphémère ou même opportuniste, Queneau lui s'associait aux écrivains de carrière, et c'est à cette catégorie que j'aspire adhérer.
En conclusion, à part les souvenirs d'enfance encore flous, je crois bien être une écrivaine! Au fond, c'est l'avenir qui nous le dira, non?
dimanche 5 juin 2011
Des fois, j'ai peur un peu...
Vendredi fut mon premier contact avec le système scolaire du primaire depuis ma vie d'adulte. Ma grande aura cinq ans cet été, et avec cette fête vient la grande étape de la rentrée à la maternelle. J'ai eu droit à ma première visite des lieux en compagnie de ma grande, à notre première liste scolaire trop longue et complexe (la maternelle n'est plus ce qu'elle était) et une bonne frousse.
Oui oui, savez-vous qu'ils distribuent des pamphlets à la maternelle maintenant? Et deux fois plutôt qu'une, je l'ai entendu de la bouche de la directrice adjointe elle-même. On me dit que je ne peux constamment surveiller le langage de ma fille, que tôt ou tard lorsqu'elle arrive à l'école surtout, elle ramènera des choses pas très jolies à la maison (et c'est déjà commencé d'ailleurs), mais je m'attendais à ce que le personnel enseignant donne l'exemple. Suis-je bête! Et avec l'éducatrice du service de garde qui m'affirmait que l'enveloppe d'informations était plutôt légerte, je me suis dis qu'on pourrait bien y glisser un dictionnaire, si elle la trouvait si légerte que ça...
Bon, ce n'est pas que je passe mes journées à pointer du doigt les petites digressions linguistiques, loin de là, et on pourrait me lancer que je ne devrais pas jeter la première pierre, et pourtant je m'attends à ce qu'un professionnel connaisse au moins la vocabulaire relié à son domaine. Dans le cas d'enseignants, je suis peut-être un peu sévère, mais il faut dire qu'ils se posent en spécialistes du savoir devant nos enfants. Mais lorsqu'une professeure de gymnastique envoie toutes ses élèves sur la trampoline, je me surprends tout de même que personne sur son chemin de gymnaste lui ait inculqué le genre correct de cet appareil. Et alors que je commence à corriger ma fille, c'est elle qui sera pointée du doigt parce qu'elle n'utilise pas les mêmes termes que tous le monde. Ironique, n'est-ce pas. Mais il faut bien commencer quelque part, me dis-je!
Oui oui, savez-vous qu'ils distribuent des pamphlets à la maternelle maintenant? Et deux fois plutôt qu'une, je l'ai entendu de la bouche de la directrice adjointe elle-même. On me dit que je ne peux constamment surveiller le langage de ma fille, que tôt ou tard lorsqu'elle arrive à l'école surtout, elle ramènera des choses pas très jolies à la maison (et c'est déjà commencé d'ailleurs), mais je m'attendais à ce que le personnel enseignant donne l'exemple. Suis-je bête! Et avec l'éducatrice du service de garde qui m'affirmait que l'enveloppe d'informations était plutôt légerte, je me suis dis qu'on pourrait bien y glisser un dictionnaire, si elle la trouvait si légerte que ça...
Bon, ce n'est pas que je passe mes journées à pointer du doigt les petites digressions linguistiques, loin de là, et on pourrait me lancer que je ne devrais pas jeter la première pierre, et pourtant je m'attends à ce qu'un professionnel connaisse au moins la vocabulaire relié à son domaine. Dans le cas d'enseignants, je suis peut-être un peu sévère, mais il faut dire qu'ils se posent en spécialistes du savoir devant nos enfants. Mais lorsqu'une professeure de gymnastique envoie toutes ses élèves sur la trampoline, je me surprends tout de même que personne sur son chemin de gymnaste lui ait inculqué le genre correct de cet appareil. Et alors que je commence à corriger ma fille, c'est elle qui sera pointée du doigt parce qu'elle n'utilise pas les mêmes termes que tous le monde. Ironique, n'est-ce pas. Mais il faut bien commencer quelque part, me dis-je!
mercredi 1 juin 2011
La profession du don de soi
Ce soir j'ai eu le privilège d'assister à une soirée spéciale en l'honneur de nombreux bénévoles de carrière à la ville de Longueuil (et arrondissements). Magnifique et très inspirants de voir tous ces gens s'impliquer dans leur communauté à différents niveaux, que ce soit par passion dans un domaine particulier, par simple plaisir ou envie de se rendre utile, ou encore pour briser l'ennui. Mais ce qu'ils avaient tous en commun était qu'ils persévéraient à jouer ce rôle important depuis longtemps, 5, 10, 15, 20, 25 et même jusqu'à... 50 ans! Vous imaginez, vous, s'investir comme bénévole durant tout une vie, sans attendre quoi que ce soit en retour, simplement pour faire une différence? Ça c'est de l'altruisme comme on en voit rarement. Mais n'allez pas vous imaginez qu'il ne s'agissait que de têtes blanches, il y avait aussi de la relève dans tout ce beau monde endimanché pour recevoir une plaque des mains de la mairesse. OK, peu de relève, mais il y en avait!
C'était tout simplement admirable et je tenais à leur lever mon chapeau.
Le bénévolat est arrivé à un moment dans ma vie où je me sentais un peu perdue entre deux emplois, entre deux grossesses, où je tentais de me redéfinir. Mon implication m'a permis de rencontrer des personnes vivant les mêmes choses que moi, partageant mes valeurs et philosophie de vie. Et maintenant que je suis plus solide sur mes deux pieds et que je connais ma destination, je continue et j'adore ça.
C'était tout simplement admirable et je tenais à leur lever mon chapeau.
Le bénévolat est arrivé à un moment dans ma vie où je me sentais un peu perdue entre deux emplois, entre deux grossesses, où je tentais de me redéfinir. Mon implication m'a permis de rencontrer des personnes vivant les mêmes choses que moi, partageant mes valeurs et philosophie de vie. Et maintenant que je suis plus solide sur mes deux pieds et que je connais ma destination, je continue et j'adore ça.
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