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Blogue de Hélène Arsenault


mardi 19 février 2013

Goldorak, Go!


Ce dernier Noël, mon conjoint me demandait de lui acheter en prévente la série Goldorak en DVD. Puisque j'y trouvais mon compte, j'ai bien sûr agréé à sa demande. J'avais tellement hâte de me replonger dans cet univers de science-fiction des années 70 (et présenté en début des années 80 au Québec), qui ont marqué une partie de ma jeunesse. 

J'anticipais de revivre les combats ponctués de ces manœuvres qui ont passé à l'histoire: "Transfert", "Autolargue", "Fulguropoing", "Rétrolaser", ainsi que le fameux "Goldorak, Go!» Je me rappelle surtout le "buzz" qui courait autour de la série. Comme un bon nombre de mes amis, je possédais un cahier de collectionneur d'autocollants Goldorak, la marque du fan. Nous échangions des autocollants entre nous pendant la récré et après l'école, un must. 

Mais voilà. Nous commençons à écouter la série en famille, après les fêtes, et je me rends compte au fil des épisodes de tout ce que j'ai oublié. Mon conjoint lui se rappelle de tout, en vrai amateur de la série, tandis que moi, déjà à l'ouverture, je suis consternée par la chanson thème dont je ne me souviens absolument pas. Il se trouve que le thème a changé à partir de septembre 1978, la série bien entamée (débutée en 1975), et c'est surtout cette dernière version qui est restée dans la mémoire collective. Allez, chantonnez donc un bout de ce dont vous vous souvenez, pour ceux que ça concerne. Et bien voici ce que vous devriez avoir chanté:





Tandis que la version dont je me rappelais ressemblait plus à celle-ci:




Voyez, déjà j'étais dans les patates, toute une fan! Mais avouez que cette dernière version sonnait bien mieux que la première, non? Non??.

Retournons à notre émission. Dans la première saison, je suis emballée de retrouver mon héros d’antan Actarus, et ses amis Alcor et Vénusia, Rigel et tous les autres. Après quelques épisodes, nous constatons que de replonger dans cette époque nous confronte à certains changements importants de visions sociales que j'avais totalement excisés de ma mémoire sélective. Surtout le machisme et ce besoin des hommes de se taper dessus!

Actarus joue au preux chevalier qui se sacrifie toujours pour le monde qu'il défend (pour l'amour des oiseaux des fleurs, comme le chante le générique de la fin, et ah! oui, aussi l'amour des enfants, accessoirement), donc il se place toujours devant le danger pour protéger les siens, se sent coupable et responsable de tous les problèmes encourus par les forces de Véga qui tentent de le retrouver et l'éliminer pour s'emparer de son robot géant Goldorak. Il a vu sa famille, les siens et son monde annihilé par ses ennemis avant de fuir la galaxie et de se retrouver sur cette planète bleue où il son père d'adoption, un scientifique nommé Procyon le cache et l'outille à mieux défendre la terre contre les envahisseurs. Bref, c'est une véritable caricature du héros torturé vivant dans un monde de bons et de méchants, de noir et de blanc sans zones grises, ce qui est tellement rare aujourd'hui que ça en devient rafraîchissant.

Entre Actarus et Alcor, une relation de surprotection malsaine s'installe initialement alors qu'Alcor est le seul humain à part Procyon à connaître la véritable identité du Prince d'Euphor. Quotidiennement, alors que le fougueux jeune homme souhaite aller combattre les ovnis, il reçoit des coups poings au visage de son bon ami qui tente de l'en dissuader, Actarus convaincu qu'il s'agit là de son devoir et non celui d'Alcor. Déjà on établit l'héritage macho d'une époque révolue qui justifie ces effusions de paternalisme (je t'aime comme un frère, je dois te protéger contre toi-même, donc je tabasse!). Ça me sidère. J'ai écouté ça, moi? Et j'ai aimé ça? Ben oui, j'ai toujours eu la fibre romantique. Mais dans la deuxième saison, lorsqu’il interdit à Vénusia de l’aider parce que ce n’est pas la place des femmes, j’ai failli m'étouffer! Il fallait voir la tête de mon conjoint qui m'exhortait au calme, "1975, chérie, 1975"

La première saison tourne autour du même thème, alors que les ennemis de Goldorak lui envoient des Golgoth (robots ennemis) de plus en plus forts pour le déjouer. À chaque émission il combattra un nouveau Golgoth, ce qui fait qu'à l'épisode 2 il se battra contre Golgoth-2, à l'épisode 42, il affrontera Golgoth-42, et ainsi de suite. Pratique pour le décompte des épisodes. Actarus se bat seul la plupart du temps, bien qu'Alcor vienne régulièrement lui porter secours avec son petit OVterre qui égratigne à peine la surface des Golgoths. 

Mais dès la deuxième saison, tout change. Alcor reçoit un nouvel engin à piloter qui s'arrimera avec Goldorak et lui procurera plus d'autonomie en dehors de sa soucoupe. Se joint à eux Vénusia (qui fini par prouver qu’elle a sa place parmi eux) et son véhicule qui ira appuyer le grand robot sous l'eau, puis un autre appareil agrandit la flotte en  permettant à Goldorak de creuser sous la terre. Le centre de recherche et base de Goldorak ont eux aussi subi un important "lifting" et on se retrouve maintenant devant une forteresse. Même les héros ont droit à des nouveaux habits, un makeover total quoi. 

C'est ici que le changement brusque de cap commence à m'agacer. Alors qu'en premier lieu, on assistait à une montée progressive des attaques et des parades, soudain on se retrouve avec une force en puissance défendant la terre, et les ennemis doivent rivaliser d'ingéniosité pour trouver de nouvelles façons d'atteindre leur cible. Chaque fois qu'ils détectent une faille à exploiter, le professeur Procyon vient tout juste d'y penser et de pallier la faiblesse avec une nouvelle arme ou une nouvelle tactique. Les méchants n'ont aucune chance! Il faut se rappeler que c'est une série pour enfants, mais tout de même, le changement de vitesse reste difficile à avaler et je commence à espérer que les extra-terrestres gagnent du terrain, c’est dire! 

Pour tous les anciens fans de Goldorak toutefois, cette série sur DVD demeure un incontournable que vous prendrez grand plaisir à revisionner durant de belles soirées nostalgie. 

8 commentaires:

  1. Tu prends cela trop au sérieux chérie. On ne veut pas faire pleurer les enfants à la fin de l'émission si Goldorak est détruit. C'est pour cela que l'on trouve une parade tout le temps.

    Ce qui me traumatise plus, c'est le nombre de morts par émission. Les autobus, les villes razées... On voit les gens mourir mais cela c'est pour l'histoire. Et prendant ce temps, on ne veut pas sortir Goldorak parce que c'est un piège!

    Et donc il faut regarder cela au premier degré, une émission pour enfants des années 78-81.

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  2. J'étais un fan fini de Goldorak. Je me rappele d'avoir économisé pour acheter le 45 tours de Noam et d'avoir tourné la toune des heures et des heures sur mon petit "pick-up"sur le quel je mettais une pièce de monnaie sur le bras pour que l'auiguille fasse sa job LOL

    Vers l'an 1999-2000, j'avais réussi à metre la main sur une copie sur CD venant de l'Europe. J'avais écouté en rafale toutes les saisons avec mes 2 fils agés ntre 9-11 ans. À l'époque des Pokemons, mes fils trippaient aussi sur Goldorak. C'était cool! Longtemps après le fond d'écran de l'ordi de mon plus jeune était les images de Goldorak.

    Quand le coffret est sorti aux fêtes, les deux m'on dit (20-22ans): Et ce serait cool de regarder ca econre ensemble!!

    Je pense qu'on le fera...bientôt. Entre gars ;)

    Goldorak go !!

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  3. C'est bien de retourner dans le passé pour voir comment on a évolué, non? Il y a peut-être toujours des traces de sexisme dans les émissions pour enfants contemporaines, mais on n'accepterait certainement pas que les femmes se fassent dire directement qu'elles n'ont pas leur place à quelque part, que ce soit dangereux ou pas! En plus de se rappeler de bons souvenirs, ça sert aussi à constater l'évolution de la société de retourner voir nos vieilles émissions...

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  4. @Pat: et bien c'est une première, Pat sur mon blogue! Bienvenu. Ne vas pas croire que je n'apprécie pas la série, au contraire, à part les points notés je trouve que la série à bien vieilli. Et ce n'est pas parce que c'est pour enfant qu'il faut tout prendre au premier degré, il y a toujours des valeurs et messages véhiculés au travers. Tu le regardes encore avec tes yeux d'enfant (et c'est bien correct!)

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  5. @Pierre: Je me disais aussi que tu devais faire partie des fans. Les DVD sont bien remontés, c'est un bon achat. Et les filles aussi aiment ça, tu vois!

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  6. @Maëlle: Bienvenue chez moi. En effet, je prends tout ça avec un grain de sel en constatant les différences entre les époques. Mais certains commentaires font réagir, comme Actarus qui dit à un jeune homme: "Tu vois, si j'arrache cette herbe au sol, elle va mourir. C'est parce que chaque chose à sa place en ce monde, et le combat n'est pas la place des femmes." Toute une comparaison! Autres temps, autres moeurs.

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  7. Pour ma part, je vais attendre que fiston soit assez vieux pour le regarder... moi j'aime les histoires de filles alors hein... autant attendre que j'y sois forcée !

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  8. @idmuse: Bienvenue ici, je crois bien que c'est la première fois. En effet, si tu es pas attirée par le genre aussi bien d'attendre. Mais honnêtement c'est assez accessible pour les filles aussi, sauf qu'avec les enfants il faut remettre certaines idéologies en perspective de l'époque.

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