Pour moi c’est arrivé
assez tard, comparé à la plupart de mes connaissances. J’étais au milieu de l’adolescence,
troisième secondaire peut-être. Et ça a commencé avec une mini-série à la télé, À l’est
d’Éden (1981) avec Jane Seymour. Je me rappelle avoir été si prise par cette histoire
dramatique à l’écran que j’avais cherché le livre de John Steinbeck sur lequel
la série était basée. Et là, boom!, le coup de foudre. On ne l'appelle pas un chef-d'oeuvre pour rien.
J’ai par la suite
épluché avec une fougue que je ne me connaissais pas tout ce que je trouvais de
cet auteur à la bibliothèque de la polyvalente. Bien sûr ses grands succès, Des
souris et des hommes ainsi que Les raisins de la colère sont les œuvres
qui m’ont le plus marquée, mais l’univers de John Steinbeck tournant toujours
autour de cette misère, cette vie aride (souvent de Salinas et de la Californie)
dans laquelle on y perdait son âme ou au contraire y retrouvait toute la beauté
de l’humanité, avait le don de me percuter en plein ventre, et j’y retournais
avec grand plaisir.
Avant Steinbeck, je me
cherchais sans jamais réellement me trouver dans les livres. J’avais tenté de
suivre les pas littéraires de ma grande sœur, d’abord lorsqu’elle s’était
attaquée aux Agatha Christie, mais après quelques tomes je m’étais lassée. Je
crois que je recherchais une expérience plus émotive qu’intellectuelle/déduction logique. Il y
avait eu la série de Laura Ingalls de La petite maison dans la prairie, que j’ai
presque lue jusqu’à la fin, mais encore là, ça ne m’avait pas émue pour autant,
simplement fait sourire à plus d’une occasion. Nous avions poursuivi, ma soeur
et moi, avec cette phase de romans Harlequin, que j’ai eu la sagesse de
laisser tomber après deux ou trois volumes, réalisant que chacun répétait une
même formule prévisible. Avec une amie, nous étions tombées dans la drogue: L'herbe bleue, Moi, Christiane F. 13 ans, droguée, prostituée, etc. Plus tard c'était les romans d'horreur, comme L'exorciste ou Amityville, la maison du diable. Sensations fortes, mais pas de grandes révélations. Et la poursuite du roman qui saurait me toucher s’étirait.
Dommage que personne dans mon entourage ne m’aie fait connaître Tolkien et le
Seigneur des anneaux, je crois qu’à cet âge j’aurais adoré, mais notre
rencontre se déroulerait bien des années plus tard, après l’université, en même
temps que je découvrirais les genres de la fantasy, du fantastique et de la science-fiction. Mieux vaux tard que jamais.
Avant Steinbeck, je
lisais peu, je prenais un bouquin, le terminait toujours, mais sans que l’envie
d’en lire plus ne me titille. Ce lauréat du Nobel m’aura transmis la Soif, et la certitude que le remède se trouvait là quelque part, et qu’il me
suffisait de le dénicher pour étancher momentanément ma Soif d’être ébranlée,
bousculée, remuée de pied en cap, sans répit.
Pour moi c'est Terre Champs de bataille L. Ron Hubbard en secondaire 3. Pas le film Ouach que c'est mauvais comme film.
RépondreSupprimer@Pat: C'est vrai que le livre était très bon, je me rappelle à peine du film!
RépondreSupprimer@Hélène
RépondreSupprimerValentine Picotée, quand j'avais... hum... 9 ou 10 ans? J'en étais amoureux, de cette Valentine ;)
Sinon, c'est À l'ouest rien de nouveau qui m'a fait chavirer, beaucoup plus tard.
Steinbeck, hein? Très intéressant! J'avais énormément aimé Des souris et des hommes. Tu me fais penser, justement, que je devrais fouiller davantage dans ses oeuvres...
@Pat: De mon côté je n'ai pas lu À l'ouest et je ne connais pas cette Valentine, alors ce pourrait être une découverte! Merci de partager.
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