Puisque j’ai maintenant un peu plus de temps sur les bras, j’en
profite entre deux brassées de lavage pour publier cet article que j’avais
complètement oublié dans mes tiroirs. Puisque je ne déménage pas aujourd’hui,
ce sera corvée de ménage!
Cette partie du livre de Bob Meyer- 70 solutions aux erreurs
d’écriture (traduction libre, il s’agit de mon interprétation, en vérité!), nous
éclairera cette fois sur l’histoire et
l’intrigue. Voir aussi partieI et partie2.
Voilà les erreurs à éviter:
19- Oublier l’amorce.
Une amorce peut être intellectuelle autant qu'émotive. Une bonne amorce dès la
première page gardera le lecteur intéressé, donc à ne pas omettre de son plan. Pour
apprendre à le faire lorsqu’on se trouve en panne d’idée : étudier les
livres qui retiennent notre attention dès le début et tente
20- Dire plutôt que de montrer. Un classique. Les actions, les dialogues parlent avec beaucoup
plus d’éloquence que les explications, et rendent l’écriture plus intéressante.
Une scène d’action peut illustrer de façon très efficace les moments de tension
et d’émotion dans l’histoire, sans avoir à les nommer.
21- Utiliser les mises
en scène de façon excessive. L’information donnée aux lecteurs doit être
pertinente. Ne donner que l’information absolument requise pour comprendre le
personnage et l’histoire, à ce moment. Inutile d’ajouter toute l’historique
trop tôt, on risque de perdre le lecteur avec des détails ennuyants.
22- Ne pas offrir d’incident
incitant le protagoniste au changement . Les êtres humains ne changent pas
leur vie sans incitatif valable, voilà pourquoi il faut créer un événement perturbateur
à l’origine des bouleversements dans la vie de notre protagoniste, sinon toute
l’histoire sera invraisemblable.
23- Ne pas intensifier
le conflit. Chaque scène doit présenter un conflit, et ces conflits doivent
s’amplifier au cours de l’histoire, de façon à augmenter la tension et
l’émotion. Garder en tête que l’antagoniste aussi cherche à y trouver son
compte, si applicable. Une façon détournée d’augmenter l’impression de conflit consiste
à faire usage de ce qui apparaît au départ comme une bonne chose, mais qui entraîne
un désastre. Exemple : le protagoniste gagne la loterie : super! Mais
ensuite toute sa famille et ses amis se retournent contre lui, ils veulent tous
une part du gâteau : oups! Et ainsi de suite.
24- Utiliser les
souvenirs et flash-back incorrectement. Un flash-back est une
reconstitution de ce qui s’est déjà produit. Un souvenir est ce dont une
personne se souvient suite aux événements, édulcoré par ses propres émotions.
Il est important de bien marquer la transition entre l’histoire et le flash-back
ou le souvenir pour ne pas confondre le lecteur. Aussi, les gens préfèrent apprendre
ce qui arrivera ensuite, pas ce qui s’est déjà produit la plupart du temps.
Garder ses parties brèves.
25- Jouer trop les
émotions. Les personnages peuvent changer d’une émotion A à B, mais pas de
A à D à C à X puis à B durant la même scène. Pour chaque scène, déterminer une
émotion de départ et si un changement doit survenir, l’introduire avec un
incitatif clair pour ne pas confondre le lecteur.
26- Se répéter constamment.
Les lecteurs savent que l’information présentée est importante, inutile de le
souligner en insistant à outrance.
27- Faire la morale.
L’objectif premier est de divertir, et les meilleurs écrits sont ceux qui
laissent songeurs après la lecture. En laissant parler les actions plutôt que
d’offrir des explications moralisatrices, l’information s’y retrouve, mais en
format plus digeste et certainement plus divertissant.
Prochaine partie : 4/5 : Scènes et structure
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire