Cette partie du livre de Bob Meyer- 70 solutions aux erreurs
d’écriture (traduction libre, il s’agit de mon interprétation, en vérité!), nous
éclairera cette fois sur les scènes et
la structure. Voir aussi partie
I- les gestes, partie
2- l’idée et partie
3- l’histoire et l’intrigue.
Erreur numéro :
28.
Écrire
des incidents plutôt que des scènes : Chaque scène doit comporter son utilité
au sein du roman. La scène inclut un début, un conflit, un point culminant et
une résolution. Sans conflit il ne s’agit que d’un incident, et une surdose
d’incidents n’arrivera qu’à étourdir le lecteur. Ce dernier a besoin d’un temps
d’arrêt pour décompresser de temps à autre. Allouer aux protagonistes un temps
pour l’introspection et la réflexion permet de ralentir le rythme.
29.
Utiliser
de mauvais marqueurs de dialogues : Pour identifier l’interlocuteur, les
novices utilisent souvent trop de synonymes possibles pour remplacer le verbe
« dire », ce qui rend parfois la lecture moins fluide, lorsque
répétitif. Ne pas exagérer les synonymes.
30.
Faire
mauvais usage du point de vue : Que l’on utilise la première ou la
troisième personne comme point de vue, le narrateur aligné sur un personnage ou
non, il est préférable de rendre clairement ce point de vue et si l’on doit en
changer au cours de l’histoire, trouver rapidement une façon d’identifier le
narrateur. Ceci évite les confusions pour le lecteur.
31.
Ne pas
comprendre les limites du point de vue à la première personne : La
narration à la première personne (et c’est d’ailleurs la même chose pour un
narrateur aligné sur une personne en particulier) comporte certains avantages,
par exemple ce peut être intéressant pour un roman policier de ne suivre que le
détective et découvrir les indices en même temps que lui, ça rend l’émotion
plus vive. Mais ce mode comporte aussi ne nombreuses limites, justement on ne
peut connaître que les informations accessibles au narrateur, et ce dernier
devra se trouver dans toutes les scènes. Si une scène importante s’est déroulée
en l’absence du narrateur, il doit le découvrir d’une façon ou d’une autre, et
ce pourrait devenir un problème de gestion d’information. Ce sont des points à
considérer avant de choisir ce type de narration.
32.
Échouer à
créer un conflit important : Le conflit tourne autour des motivations
des personnages, et crée l’esprit dramatique d’une histoire. On parle de
conflit interne (le protagoniste se questionne sur ses valeurs), personnel
(deux personnages entrent en conflit pour un objectif donné), ou de conflit contre
un système, le gouvernement, le monde entier, Dieu, qui sait? Un dialogue entre
deux personnes par exemple pourrait illustrer un conflit plus important se
jouant à un autre niveau. Sans conflit, le lecteur ne se soucie aucunement de
ce qui arrivera ensuite, donc il crée le suspense et l’émotion.
33.
Ne pas établir
les paramètres des scènes : Pour chaque scène, il faut déterminer qui en
fait partie, décrire l’endroit, le moment en lien avec la scène précédente et
qui en est le narrateur. Il ne faut pas faire l’erreur de croire que le lecteur
imaginera la scène comme l’auteur le fait sans lui en procurer le moyen.
Oublier ces points embrouille le lecteur, encore une fois.
Voilà pour la section scènes et structure. Beaucoup de ces
points semblent évidents à première vue, mais leur omission engendre de grosses
lacunes dans le roman, parfois difficiles à identifier.
Prochaine partie : 5/5 : Les personnages
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