Voici la dernière partie du livre de Bob Meyer- 70 solutions
aux erreurs d’écriture (traduction libre, il s’agit de mon interprétation, en
vérité!), dont je parlerai (car nous n'arrivons pas au bout des 70 solutions,
comme vous le verrez) discutera des personnages. Voir aussi partie
I- les gestes, partie
2- l’idée, partie
3- l’histoire et l’intrigue et partie
4- les scènes et la structure.
Erreur numéro :
34- Ignorer
que les personnages prédominent sur tout : Les histoires ont toutes
été racontées d’une façon ou d’une autre, ce sont les personnages qui diffèrent
à chaque fois, et qui accrochent le lecteur.
35-Utiliser
des conditions artificielles pour causer la rencontre entre personnages (ou
autres événements) : Étudiez la base des conflits dans les scènes :
relèvent-ils plutôt d’un malentendu? Ça, c’est vraiment irritant! Exemple :
deux protagonistes se rencontrent dans un aéroport et se querellent à propos d’un
bagage que chacun croit le sien. La situation maladroite ne permettra
certainement pas de s’attacher aux protagonistes, ni ne donnera envie de
continuer à lire le livre!
36- Ne pas
comprendre ce qui motive ses personnages : Quelles sont les
principales motivations des personnages? Quels sont leurs défauts, leurs
failles? Une fois ces éléments réfléchis pour chaque personnage, ils prennent
vie sur papier et nous semblent d’autant plus réels et crédibles, mais d’abord
il nous faut comprendre ce qu’ils veulent.
37- Donner la
même voix à tous les personnages : Chaque personnage provient du même
esprit, celui de l’auteur. Il est parfois difficile d'attribuer à chacun un
comportement qui le caractérise. Dans ce cas il suffit souvent de se baser sur
une personne réelle de notre entourage vers qui nous pouvons nous tourner pour
prêter une voix, des gestes, un comportement à nos créations.
38.
Attribuer
les mauvais noms à des personnages : Premièrement, un nom devrait
présenter le personnage, par exemple une femme fatale devrait porter un nom
séduisant et attirant, un enquêteur dur à cuir, un nom qui évoque justement ces
qualités. J’avais tendance à attribuer mes noms de personnages très
arbitrairement auparavant, et parfois ça n’allait pas du tout. De plus, pour
que les noms se mémorisent plus facilement pour les lecteurs, surtout s’il y en
a plusieurs, il est préférable d’utiliser des noms qui ne sont pas trop longs
ou difficiles à prononcer, et débutants par des lettres différentes. Enfin, évitez
de nommer tous les personnages de l’histoire, certains ne font que passer (le
chauffeur de taxi, la réceptionniste, l’infirmière, etc.). Leur fonction
suffit.
39.
Créer un
protagoniste stagnant : Le protagoniste doit évoluer au cours de l’histoire.
Primo, il vivra un important moment d’illumination qui, deuxio, le mènera à une
décision importante, puis vers une crise. Tertio, il sera constamment engagé
dans l’action jusqu’au point culminant de l’histoire, démontrant hors de tout
doute que ses nouvelles expériences l’ont
métamorphosés. Sans ces étapes, l’évolution du personnage ne transparaît pas.
40.
Créer un
antagoniste faible : Un bon antagoniste crée de sérieux problèmes pour
le protagoniste, il doit avoir élaboré un plan intelligent et crédible. Encore
une fois, il importe de comprendre ce qui motive l’antagoniste à agir comme il
le fait, sinon le héros qui le vaincra n’aura rien de bien héroïque!
41.
Créer
trop de personnages : À moins de pouvoir attribuer des personnalités
bien distinctes pour chacun des personnages, il est préférable d’en limiter la
quantité, ça ne fait que confondre le lecteur. Ici je ne peux m’empêcher de
penser aux Chevaliers d’Émeraude, dont les personnages augmentaient de façon
exponentielle à chaque livre. Chacun avait un nom et un attribut, ce qui
finissait par les faire ressembler à un village de schtroumpfs. La narration
aurait pu être de beaucoup simplifiée si bon nombre d’écuyers s’en étaient
tenus à un rôle de figurant, mais il ne s'agit là que de mon opinion.
42.
Ne pas
reconnaître les besoins et faiblesses de ses personnages : Pour chaque
personnage, on devrait pouvoir nommer une qualité, un besoin à combler et un
défaut associé qui lui ajoute une dimension psychologique importante. Par
exemple, si un personnage est loyal, il pourrait ressentir un besoin viscéral
qu’on lui fasse confiance, ce qui le rendrait un peu crédule par extension. Je
pense par exemple à Boromir dans le Seigneur des anneaux, un homme loyal qui souhaite
servir son peuple, ce qui le mène à chercher plus de pouvoir, qui le fera
succomber à l’appel de l’anneau…
Déjà la fin! Eh oui, nous n’en sommes qu’au point 42 sur 70,
me direz-vous? C’est que les autres parties portaient sur la suite de l’écriture,
soit la réécriture et l’édition, la vente, la publication, que je n’avais pas l’intention
d’aborder ici. Si je trouve un peu de temps, je présenterai peut-être un petit
résumé de ces dernières sections, mais les 42 premiers points pourront au moins
nous assister dans cette quête toujours sans fin de l’amélioration du
manuscrit!
Wow! J'aime particulièrement cette sélection-ci (probablement parce que ça concerne les personnages...). QUE de bons conseils.
RépondreSupprimerMoi aussi, je me sens pas mal interpellée par cette sélection-ci! Je vais me garder quelques-uns de ces conseils en note dans mon cartable de notes... :)
RépondreSupprimer@Pat: Oui, comme on le dit au premier point, les personnages sont primordiaux et il m,est arrivé de l'oublier! J'ai fait un inventaire de mes raprès cette lecture, ça m'a beaucoup éclairée.
RépondreSupprimer@Isabelle: moi aussi c'est au sein de cette section que j'ai vécu le plus de moments "Euréka"!