Un blogue, c’est un
peu comme un animal de compagnie: ça met de la vie chez soi, ça procure un sujet de conversation, ça brise l'isolement. Mais oui, un petit animal de compagnie, mais qui ne demande pas trop d’entretien. Disons
un chat, c’est assez indépendant et autonome ça, non? Bon, il faut toujours bien
l’alimenter de temps en temps, du moins remplir son réservoir d’eau et de
nourriture, et puis changer sa litière, sinon ça schlingue. D’accord, disons
plutôt des poissons. Oui, peut-être que ça se compare. Vous voyez, au début, on
s’achète un immense aquarium, qu’on équipe avec des petites roches, des
décorations multicolores, un thème (le mien possède un grand château où mes locataires
peuvent allez se cacher lorsqu’ils me boudent). On ajoute un bulleur, parce que
des bulles, c’est non seulement joli, mais aussi bon pour les poissons. Il faut
bien sûr un tas de produits d’entretien, un filtreur, un chauffe-eau pour ne
pas que les petits s’enrhument, un thermomètre, une image qu’on ajoute en arrière-plan
pour faire joli, et finalement on choisi ses petits habitants selon le type d’aquarium
qu’on veut avoir et leur compatibilité entre eux. Ensuite, le fun commence. Parce
qu'on doit l’entretenir, ce monstre. Bien sûr, il faut d’abord alimenter les
poissons tous les jours, vérifier qu’aucun ne manque à l’appel ou ne flotte à
la surface. Parfois on retrouve des carcasses partiellement dévorées. Pas bon
ça.
Si vous avez consulté
un centre spécialisé pour vous équiper, le monsieur des poissons vous aura sans
doute expliqué qu’il convient de changer l’eau de l’aquarium une fois par mois,
idéalement une fois semaine. On tente de suivre son conseil, mais ça correspond
à beaucoup trop de chaudières d’eau à transporter entre le salon et l’évier le
plus proche, aussi on s’en tient au strict minimum, au début. Avec le temps,
les entretiens s’espacent et on remarque de moins en moins les algues qui se
forment sur les parois qui deviennent comme une nouvelle déco ambiante. Le
vert, c’est écolo, qu’on se dit. Mais les poissons tiennent bon, ils ont survécu
jusque-là, et ils continuent de s’énerver le matin lorsqu’on s’approche avec la
boîte de nourriture et qu’on en donne une pincée en leur lançant pour plaire aux
enfants « Venez manger petits poissons ».
Voilà qui résume l’histoire
de deux ans de blogue. J’arriverai peut-être un jour à l’entretenir comme il se
doit, à le nourrir plus qu’au strict minimum, à lui donner le contenu et l’apparence
que j’espérais pour lui à sa conception. J’avais commencé avec de bonnes intentions,
publiant des billets hebdomadaires, et espérant augmenter à quelques fois
semaines, mais c’était sans compter sur la seule constante dans ma vie : l’inconstance.
Au début, je cherchais
un concept, et le titre « Le vent dans les voiles » à surgit à
mon esprit. Ça me représentait puisque cette expression a toujours signifié pour moi un élan, un coup d’inspiration. Je me
voyais transportée par l’idée de génie qui me lancerait à l’aventure. Et puis j’aime
la voile. J’ai donc écrit un petit texte dans la description du blogue pour
expliquer mon choix. Je mentionnais que cet endroit se veut mon carnet de bord,
et tout le baratin en lien avec la navigation, pour faire un lien. « Je ne
crains pas les grands vents, mais redoute la panne sèche », que je disais
à peu près en ces termes. Puis avec le temps, j’ai trouvé que ça faisait un peu
long et j’ai remplacé cette explication par le proverbe gitan : « Ce
n’est pas la destination qui compte, mais le voyage ». Ça m’inspire et j’aime
beaucoup cette citation représentative de l’écriture comme mode de vie. C’est
aussi l’une des phrases clés de l’émission Star Trek Voyager, mais je n’allais
pas m’en vanter.
Bref, sans m’en rendre
compte, j’étais passée d’un blogue sur l’écriture à un de voyage- en apparence, s'entend.
Encore aujourd’hui, et sans grande surprise, les mots-clés les plus recherchés
avant de tomber sur mon blogue demeurent l’expression « Le vent dans les
voiles » et « vent dans les voiles » (suivi de près par « procrastination
chronique » et « pulvérisation nasale » que je n’ai toujours pas élucidé). C'est ce qu’on récolte en utilisant une expression toute faite.
Je me dis qu’un petit
lifting s’impose. Voici ce que j’aimerais
y retrouver d’ici un an :
— Liste des publications
(j’y travaille, croyez moi, mais len-te-ment)
— L’intégrale de mes nouvelles
interactives du Sans Papier de la Teluq
pour la présente saison et la précédente. Je crois que ça gagnerait à être
relié à mon blogue pour la postérité. Aussitôt la saison terminée je collige le
tout et le mets en ligne.
— Un billet par
semaine tous les vendredis, au minimum.
Je me mets au défi d’honorer
au moins ce dernier point, celui sur lequel j’ai le plus de contrôle, le reste
étant sujet à mes inconstances. Voilà, c’est dit, je ne peux plus reculer.
Alors en plus de mes vendredis j’écris,
les vendredis je publie (un billet de
blogue…).
À suivre, et merci de
me lire!
Pulvérisation nasale? Pouhahahaha!
RépondreSupprimerEt bien, moi je suis l'un de tes fidèles poissons rouges, qui s'énerve toujours autant chaque fois que tu nous jettes un nouveau billet en pâture :)
Merci de nous nourrir!
Joyeux bloguefête!
@Hélène : J'aime bien la comparaison entre le blogue et l'animal domestique.
RépondreSupprimerOn dirait d'ailleurs qu'au lieu de l'aquarium, j'ai opté sans le savoir pour le chien-chien dépendant affectif! ;)
Mais bon, je l'aime pareil!
Et je crois que c'est une bonne idée que tu répertories tes chroniques du Sans Papier! :)
@Pat: petit poisson rouge? Heu, je ne voulais pas comparer mes lecteurs aux poissons, j'étais un peu perdue dans mon analogie. En fait je continue d'y aller tous les jours pour voir ma liste de blogues et suivre ce qui s'y passe, mais sans trop l'entretenir. C'est mieux?
RépondreSupprimer@Gen: Un chien dépendant affectif, c'est bon! Tant qu'il t'encourage à écrire, il joue son rôle de fidèle serviteur.
Bonne fête, Blogue !!
RépondreSupprimer(Psst, Hélène, je te conseille de le nourrir parce que j'ai entendu dire qu'une rébellion se prépare au sein de ses semblables). ;)
Tu te mets de beaux objectifs avec lesquels je suis bien d'accord... mais c'est toi qui décide, O.K. ? Ne laisse pas tu-sais-qui régenter ta vie (je sais, je suis un cordonnier mal chaussé). hihihi
@Sylvie: c'est d'accord! Tuons cette rébellion dans l'oeuf! C'est la revanche des blogues. Moi j'ai l'intention de l'amadouer avant qu'il ne soit trop tard. Je vais lui donner des primes de fidélité, des cartes-récompenses, des vacances payées, des congés de maladies, de compassion, tout ce que ça prendra. Mais pas de syndicat, OK?
RépondreSupprimerJoyeux bloguanniversaire!
RépondreSupprimerTous ceux qui ont un blogue de longue date se garderont bien de te jeter la pierre pour l'inconstance passagère... On en arrive tous là, c'est une question de survie!
Oui, j'aimerais bien que tu mettes la liste de tes publications et le lien vers Sans Papier. Tu feras un billet quand ce sera fait, OK? (demande spéciale, hihi!)
@Isabelle: c'est promis! Pour le Sans papier, j'écris une nouvelle interactive chaque mois et je demande aux lecteurs de voter pour la suite. J'ai été brièvement tentée d'en faire une nouvelle dont vous êtes le héros, en prévoyant une suite pour chaque réponse, mais ça devenait trop compliqué... Dommage, mais au moins ce sera colligé ici au complet.
RépondreSupprimerSi des fois, en tant que blogueuse, on n'est pas régulière, en tant que commentatrice, c'est pire encore.
RépondreSupprimerBonne fête en retard, blogue.
En passant, je me demande si une petite étude démontrerait que les billets écrits le vendredi (ou comme les miens, souvent le samedi - demande-moi pas pourquoi puisque j'ai congé tout le temps) sont moins lus que ceux écrits la semaine. Moins commentés en tout cas. Ou pas rapport.
@Claudel: Merci pour les voeux. Mais tu me fais réfléchir. C'est vrai que les billets du weekend sont moins lus, mais je crois qu'en publiant le vendredi matin très tôt ça rejoint tout de même les gens qui travaillent la semaine. Je sais que pour ma part, je n'ouvre pas trop internet le weekend, ou ce sont des visites éclair. À voir.
RépondreSupprimerEn retard un ti peu..mais Joyeux bloganniversaire!! Je suis un peu éparpillé dans ls temps qui courent, mais je lis mes blogues auquels je suis fidèle à un moment donné ou l'autre.Et tu en es :)
RépondreSupprimerBnne continuité et à ton rythme :)
@Pierre: Merci de ta visite et de tes bons voeux! et oui, on se fait rattraper par les obligations mais y aller à son rythme, c'est bien le secret.
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